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COMMUNIQUÉS DE PRESSE17 juin 2022

La Banque mondiale étend les investissements d’urgence pour la sécurité alimentaire et la résilience en Mauritanie et au Niger

WASHINGTON, 17 juin 2022 - Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement additionnel de 92 millions de dollars en faveur du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Phase 2 (PRAPS-2). Ces fonds viendront appuyer des investissements d’urgence dans des interventions pour renforcer la sécurité alimentaire et la résilience alors qu’éleveurs et agropasteurs doivent faire face aux crises alimentaires qui sévissent dans plusieurs régions de la Mauritanie et du Niger.

Pour la Mauritanie, cette enveloppe supplémentaire porte sur un crédit d’un montant égal à une contre-valeur de 42 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)*. Le Niger bénéficiera quant à lui d’un crédit équivalant à 25 millions de dollars, assorti d’un don équivalant à 25 millions de dollars au titre du dispositif de financement précoce (ERF) du Mécanisme de réponse aux crises (CRW) de l’IDA.

« La Mauritanie est confrontée à la plus grave crise alimentaire qu’elle ait connue depuis dix ans et plusieurs régions du Niger sont également en grand danger, explique Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale. En raison de la rapidité de survenance de cette crise et de l’accroissement sans précédent de besoins critiques dans ces régions, il est impératif de revoir à la hausse la portée, le ciblage et le contenu des financements et des interventions. »

En Mauritanie, ces ressources supplémentaires serviront à combler les lacunes de la réponse à la situation d’urgence, à accroître les investissements pour stimuler la résilience des agropasteurs dans les zones les plus touchées par la crise, et à veiller à l’approvisionnement des ménages vulnérables en blé, aliment de base dont le prix connaît une forte inflation. Au Niger, l’accent est mis sur la protection des moyens de subsistance à court terme et sur le renforcement de la résilience dans les zones les plus touchées. Dans les deux pays, les activités cibleront les facteurs de vulnérabilité et d’insécurité alimentaire, en particulier ceux qui sont liés aux changements et aux aléas climatiques. Dans ce cadre, les interventions du PRAPS-2 seront intensifiées afin de faciliter la mobilité du bétail, d’améliorer la gestion des terres et des ressources en eau, de développer la formation professionnelle et les activités génératrices de revenus, et d’améliorer l’inscription dans les registres sociaux et d’état civil.

Le projet, qui concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, s’attache à protéger les systèmes pastoraux par l’amélioration de la gestion des ressources, par la promotion de la santé animale et de l’accès aux marchés, par la diversification des sources de revenus des ménages et par la gestion des conflits. Le financement additionnel viendra compléter ce projet et d’autres interventions visant à répondre à des besoins urgents et contribuer aux efforts de relèvement des populations pastorales et agropastorales dont l’insécurité alimentaire est aggravée par la crise.

Le PRAPS-2 fait partie du soutien global de la Banque mondiale à l'Initiative de la Grande Muraille Verte de l'Afrique qui vise à renforcer la résilience de la région du Sahel (et au-delà) grâce à une meilleure gestion des ressources naturelles, des terres, de l'eau et des risques climatiques.

* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 77 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

Contacts

À Nouakchott :
Loana Billeux,
À Niamey :
Mouslim Sidi Mohamed,

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