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COMMUNIQUÉS DE PRESSE 19 avril 2018

Première série d’allocations de fonds au titre de l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs (We-Fi)

Les montants mobilisés pourraient être deux fois supérieurs à l’objectif initial

WASHINGTON, 19 AVRIL 2018 – L’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs (We-Fi) a annoncé aujourd’hui ses premières allocations de fonds, qui devraient permettre de lever plus de 1,6 milliard de dollars de financements supplémentaires à partir d’une enveloppe de 120 millions. Ces montants serviront à financer des programmes destinés à lever les obstacles rencontrés par les femmes entrepreneurs dans les pays en développement. À elle seule, cette première phase de financement mobilisera deux fois le montant total initialement prévu.

Cette première série d’allocations financera des projets de la Banque islamique de développement, pour compléter et déployer à plus grande échelle des initiatives qui ont donné des résultats probants au Yémen, au Mali et au Nigéria ; des projets de la Banque asiatique de développement, afin d’améliorer le contexte économique pour les femmes au Sri Lanka ; et des projets du Groupe de la Banque mondiale, pour des activités mondiales, régionales et nationales destinées à amplifier le soutien des secteurs public et privé à l’entrepreneuriat féminin, tout particulièrement dans les environnements les plus pauvres et les plus fragiles. 

Au départ, l’Initiative We-Fi, pour laquelle 14 pays ont apporté au total plus de 340 millions de dollars, s’était fixé comme objectif de mobiliser 800 millions de dollars de financements supplémentaires en provenance du secteur privé, de bailleurs de fonds, d’États et d’autres partenaires de développement. Mais la levée de fonds attendue à partir de ce premier cycle d’allocations devrait dépasser ces attentes. En outre, 58 % des premières allocations iront à des pays admis à bénéficier de l’aide de l’Association internationale de développement (IDA) et à des pays en situation de fragilité ou touchés par un conflit ou des violences. L’Initiative We-Fi devrait donc aller au-delà de son engagement initial, qui visait à consacrer la moitié de son portefeuille à ces catégories de pays.

« Nous savons que tout le monde est gagnant quand les femmes disposent des ressources nécessaires pour participer pleinement à la vie économique et sociale, explique le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. En faisant appel au secteur public et au secteur privé, l’Initiative We-Fi crée une opportunité sans précédent pour maximiser les financements en faveur des femmes dans les pays en développement, afin qu’elles aient de réelles possibilités, et les mêmes chances que les hommes, de créer et de diriger des entreprises, de produire de la richesse, de partager les fruits de la prospérité, et de réaliser leurs plus hautes aspirations. »

Actuellement, dans le monde en développement, environ 70 % des femmes qui sont à la tête de petites et moyennes entreprises (PME) n’obtiennent pas les financements dont elles ont besoin : soit elles n’ont pas accès à un établissement financier, soit on ne leur propose que des prêts à court terme assortis d’un taux d’intérêt élevé. Le déficit de crédit au détriment des entrepreneuses dans les pays émergents se chiffrerait ainsi à 1 500 milliards de dollars. Bien souvent, les femmes entrepreneurs n’ont pas non plus accès aux technologies, aux marchés, aux réseaux et aux formations nécessaires pour lancer une activité et la faire fructifier. 

Annoncée en juillet dernier lors du Sommet du G20 à Hambourg (Allemagne), l’Initiative We-Fi est un mécanisme innovant qui soutient les entreprises dirigées par des femmes et qui travaille avec les pouvoirs publics pour faire évoluer la législation et la réglementation qui bride à ce jour l’entrepreneuriat féminin dans les pays en développement.  

« Dans les pays émergents comme dans les pays avancés, les parties prenantes ont immédiatement accueilli cette initiative avec enthousiasme, ce qui montre qu’il est urgent de redoubler d’efforts pour accompagner les femmes entrepreneurs dans les pays en développement, indique Priya Basu, qui dirige le secrétariat de l’Initiative We-Fi, au sein de la Banque mondiale. Ce dispositif comble une lacune fondamentale. C’est le premier grand fonds qui a pour objectif de lever l’ensemble des obstacles à l’entrepreneuriat féminin dans le monde en développement. »

Jeudi, dans le cadre des Réunions de printemps, le Groupe de la Banque mondiale organisera un débat sur les options envisageables pour remédier aux inégalités dont souffrent les femmes entrepreneurs à l’ère du numérique.

L’Initiative We-Fi est soutenue par de nombreux pays : Allemagne, Arabie saoudite, Australie, Canada, Chine, Danemark, Émirats arabes unis, États-Unis, Fédération de Russie, Japon, Norvège, Pays-Bas, République de Corée et Royaume-Uni.

Elle a été constituée sous la forme d’un fonds d’intermédiation financière (FIF), un dispositif qui permet à la communauté internationale d’apporter une réponse directe et coordonnée à des priorités mondiales. Dans ce cadre de ce type de dispositif, les fonds peuvent être levés auprès de nombreuses sources (publiques et privées), et sont généralement transférés à des institutions tierces (telles que des organismes des Nations Unies ou des banques multilatérales de développement) qui mettent en œuvre les activités concernées.

Voici la répartition des ressources allouées au titre du premier cycle de financement :

• La Banque asiatique de développement a reçu 12,6 millions de dollars pour un programme qui vise à instaurer un environnement économique propice à l’entrepreneuriat féminin au Sri Lanka. Ce programme a pour objectifs d’améliorer le contexte dans lequel opèrent les PME détenues/dirigées par des femmes dans ce pays, de renforcer les capacités des femmes entrepreneurs, d’améliorer l’accès au financement et de recueillir des données de meilleure qualité. Il contribuera à réduire l’écart entre hommes et femmes dans l’accès au crédit, qui, d’après les estimations, se chiffre actuellement à 350 millions de dollars. La Banque asiatique de développement travaillera en étroite concertation avec des partenaires nationaux, notamment avec 10 établissements financiers participants, les autorités sri lankaises et les chambres de commerce locales.

• La Banque islamique de développement a reçu 32 millions de dollars pour son programme de renforcement de la résilience des entreprises à valeur ajoutée dirigées par des femmes (« BRAVE Women »). Ce programme complètera et élargira des initiatives qui ont donné de bons résultats au Yémen, au Nigéria et au Mali. Il a pour vocation d’améliorer la résilience des PME détenues/dirigées par des femmes dans des contextes fragiles, en valorisant leur potentiel économique. Il élargira les opportunités de croissance pour ces entreprises en dynamisant l’investissement et en apportant un appui au renforcement des capacités.

• Le Groupe de la Banque mondiale a reçu 75 millions de dollars en faveur d’un programme destiné à soutenir l’accès de tous les entrepreneurs, hommes et femmes, au financement, et à créer des marchés pour tous. Sur ce total, 49 millions ont été alloués à la Société financière internationale (IFC) pour la conduite d’initiatives du secteur privé, et 26 millions à la Banque mondiale pour le pilotage d’activités du secteur public. Ce sont des pays éligibles à l’aide de l’IDA et des pays aux prises avec un conflit, où les femmes peinent le plus pour développer leurs PME, qui bénéficieront de plus de la moitié des fonds alloués au Groupe de la Banque mondiale : Bangladesh, Côte d’Ivoire, Mozambique, Nigéria, Pakistan, Sénégal, Tanzanie et Zambie, en particulier. Les montants alloués devraient permettre de déployer des solutions innovantes, axées sur le secteur privé, ainsi que d’expérimenter et d’évaluer des approches nouvelles.

 


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2018/144/Gender

Contacts

À Washington:
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Nfrost@worldbankgroup.org
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Huma Imtiaz
+1 (202) 473-2409
himtiaz@worldbankgroup.org
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