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ARTICLE12 décembre 2022

Faire face à l'insécurité alimentaire et au changement climatique dans la Corne de l'Afrique : quelles solutions régionales ?

The World Bank

Pastoralisme en Afrique © Banque mondiale 

LES POINTS MARQUANTS

  • Le triple choc du climat, de la COVID-19 et des invasions de criquets a aggravé le sort des populations vulnérables dans la région de la Corne de l'Afrique.
  • Des solutions régionales sont nécessaires pour compléter les efforts des pays pour faire face à ces chocs et renforcer leur résilience.
  • L'Initiative de la Corne de l'Afrique met l'accent sur la résilience climatique à travers plusieurs programmes financés par la Banque mondiale.

DJIBOUTI, 12 DÉCEMBRE 2022. L'insécurité alimentaire - due à des saisons de pluies défaillantes et consécutives, et associée à des vulnérabilités multidimensionnelles - a suscité de fortes inquiétudes dans les zones fragiles et touchées par des conflits dans la région de la Corne de l’Afrique. D’où une incitation à réexaminer les mesures climatiques et de résilience avec un regard neuf. Il est nécessaire d’envisager des solutions régionales, en plus des efforts au niveau national, pour contrer les risques menaçant les acquis du développement dans la sous-région et permettre qu’elle - ainsi que le continent en général - ait sa part équitable de financement climatique et d'approches holistiques pour renforcer la résilience.

Le triple choc du climat, de la COVID-19 et des invasions de criquets pèlerins ont aggravé la situation des populations vulnérables dans la Corne de l'Afrique. Ainsi, 6,7 millions de personnes en Somalie sont susceptibles d'être confrontées à des niveaux plus élevés d'insécurité alimentaire. Les populations agropastorales dans la zone la plus touchée par les conflits au sud de la Somalie pourraient être confrontées à la famine, et le nombre de déplacements liés à la sécheresse depuis 2021 est de 1,1 million, avec 4,6 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, ou 3 personnes sur 10. Par ailleurs, les coûts élevés du carburant et des engrais intensifient encore la crise. Selon les statistiques, l'Afrique orientale et australe représente 60 % de la consommation d'engrais en Afrique subsaharienne, l'Éthiopie, le Kenya et le Soudan étant les principaux consommateurs.

« Un effort concerté des gouvernements, des organisations régionales, des partenaires de développement et des autres parties prenantes est nécessaire pour endiguer les risques qui menacent la Corne de l’Afrique,  notamment l'insécurité alimentaire », selon Mme Boutheina Guermazi, Directrice de la Banque mondiale pour l'intégration régionale en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord lors Forum annuel des idées du Heritage Institute for Policy Studies tenu à Djibouti le 5 décembre 2022, sur le thème Changement climatique et conflits dans la Corne de l’Afrique : Défis, réponses et nouveau mandat. « Le coût de l'inaction est encore plus élevé. Un réchauffement de la planète de 3°C d'ici 2100 - c'est-à-dire le statu quo - entraînera des pertes potentielles de PIB estimées à 2 900 milliards de dollars. »

Il convient donc de rallier des stratégies appropriées d'adaptation et de résilience au climat pour lutter contre la crise climatique. En cela, l'agriculture et les systèmes alimentaires en Afrique subsaharienne nécessiteraient des investissements importants. 

The World Bank
Fruits de cactus dans une plantation en Ethiopie © Banque mondiale

Pour parvenir à des solutions durables, les plans d'action doivent être équitables et favorables aux pauvres, accompagnés de politiques efficaces favorisant une croissance à faible émission de carbone et l'adaptation au climat. L'Initiative pour la Corne de l'Afrique présente un nouveau modèle pour l'intégration régionale qui englobe le dialogue politique, les investissements et l'appropriation politique. Ses principales priorités (infrastructures régionales, intégration commerciale et économique, résilience et développement du capital humain) sont parfaitement alignées sur la Stratégie de la Banque mondiale pour l'intégration régionale et la coopération. L'enveloppe prioritaire de l'Initiative, d'un montant de 15,89 milliards de dollars, est en cours d'actualisation pour y inclure les priorités de développement de son nouveau membre, le Soudan du Sud.

L’Initiative pour la Corne de l’Afrique met l’accent sur la résilience climatique à travers plusieurs programmes financés par la Banque mondiale, y compris :  

Les défis de développement liés au changement climatique dans la Corne de l'Afrique, et dans toute l’Afrique nécessiteront des efforts soutenus de toutes les parties prenantes pour renforcer la résilience et la croissance centrées sur les personnes.

La Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l'Union européenne et d'autres organisations travaillent en étroite collaboration avec les gouvernements des pays, les organisations régionales, le secteur privé et la société civile dans la Corne de l'Afrique afin d'optimiser le développement et la prospérité de la région.

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