Mettre le savoir au service du développement

Les travaux de la Banque mondiale couvrent de nombreux thèmes et régions, ce qui permet à l’institution de mettre à profit des recherches multisectorielles intégrées qui couvrent ses priorités stratégiques, celles des pays ainsi que celles de la communauté du développement dans son ensemble.

Le savoir est un élément central de la capacité de la Banque mondiale d’influer sur le programme de développement dans le monde. Combinant le savoir au niveau mondial et national, nos programmes de recherche génèrent un large éventail d’idées pour résoudre les problèmes de développement dans les pays clients.

Nous communiquons les résultats de nos travaux de recherche par le biais de rapports et de publications, de services d’analyse approfondie et de données sur le développe- ment librement accessibles. Au cours de l’exercice 19, la Banque a publié sur des sujets pressants un certain nombre de rapports, dont certains sont présentés ci-après.

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Rapport sur le développement dans le monde 2019  :  le travail en mutation. Ce rapport phare examine com- ment la nature du travail évolue en raison des progrès technologiques. Il souligne que ces derniers remodèlent constamment le travail et la demande de compétences.    Il indique que les États devraient accorder la priorité aux investissements dans le capital humain pour permettre aux travailleurs d’acquérir les compétences voulues. En outre, les États devraient renforcer la protection sociale et l’étendre à tous les membres de la société, indépendam- ment des modalités de leur travail.

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Les femmes, l’entreprise et le droit 2019 : une décennie de réformes. Ce rapport examine les lois et règlements qui influent sur les perspectives des femmes en tant qu’entre- preneures et employées dans 187 économies. Il vise à éclairer les échanges de vues entre les décideurs sur la manière d’éliminer les restrictions juridiques imposées aux femmes et de promouvoir la recherche sur les moyens d’améliorer l’inclusion économique de ces dernières. L’édition de 2019 de ce rapport introduit un nouvel indice qui mesure les droits juridiques des femmes à des étapes importantes de leur vie professionnelle. Les données couvrent une période de 10 ans pour mettre en évidence la situation actuelle, ainsi que l’évolution des lois touchant l’égalité des chances en faveur des femmes au fil du temps.

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Doing Business 2019 : formation pour mieux réformer. À l’aide d’indicateurs quantitatifs, Doing Business compare la réglementation des entreprises et la protection des droits  de  propriété  dans  190  économies  et  dans le temps. Chaque année, le rapport détermine les dix économies qui ont enregistré les progrès les plus notables par rapport à l’année précédente dans les domaines examinés. L’édition de 2019 classe dans cette catégorie les pays suivants : Afghanistan, Djibouti, Chine, Azerbaïdjan, Inde, Togo, Kenya, Côte d’Ivoire,  Turquie  et  Rwanda.  Elle constate par ailleurs qu’un tiers de toutes les réformes de la réglementation des entreprises enregistrées au cours de l’année a eu lieu en Afrique subsaharienne.

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Perspectives économiques mondiales. Ce rapport phare semestriel, publié en janvier et juin, examine l’évolution de l’économie et les perspectives et politiques économiques dans le monde, en particulier dans les économies de marché émergentes et les économies en développement. L’édition de juin 2019, intitulée Tensions grandissantes et investissements atones, constate que la croissance mondiale a continué de ralentir en 2019. Une reprise modeste dans les économies en développement n’a cessé d’être freinée par des investissements atones, ce qui a assombri les perspectives et entravé les progrès vers la réalisation d’objectifs de développement essentiels. Les risques d’une dégradation des perspectives sont restés élevés, les décideurs ayant continué à faire face à des défis majeurs pour renforcer la résilience et favoriser la croissance à long terme. Cette édition comprend également une analyse des avantages et des risques liés aux emprunts publics, de la faiblesse récente de l’investissement dans les économies en développement, des répercussions de la dépréciation de la monnaie sur l’inflation et de l’évolution de la croissance dans les pays à faible revenu.

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Pauvreté et prospérité partagée : compléter le puzzle de la pauvreté. Ce rapport constate que le pourcentage de personnes vivant dans l’extrême pauvreté est tombé à un niveau record de 10 % en 2015, traduisant des progrès continus mais lents. Dans 70 des 91 pays pour lesquels des données relatives à la prospérité partagée étaient disponibles, les revenus des 40 % les plus pauvres de la population se sont améliorés entre 2010 et 2015 ; dans  54 % des 91 pays, ils ont augmenté plus rapidement que la moyenne. Le rapport élargit également la définition de la pauvreté en introduisant un nouvel indicateur sociétal de la pauvreté qui prend en compte les différences entre les pays, ainsi qu’un indicateur multidimensionnel de la pauvreté qui englobe l’accès à l’éducation et aux infrastructures de base. Le rapport examine par ailleurs les différences de pauvreté au sein des ménages. 

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Phemins pour la paix : approches inclusives pour la prévention des conflits violents. Cette étude, menée conjointement avec l’ONU, souligne la nécessité de prévenir et d’éliminer de toute urgence les principaux facteurs de fragilité. Elle vise à améliorer la façon dont les initiatives de développement interagissent avec la sécurité, la diplomatie, la consolidation de la paix et d’autres aspects pour empêcher que les conflits ne deviennent violents. Elle souligne la nécessité de traiter de manière proactive les griefs liés à l’exclusion — notamment accès au pouvoir, aux ressources naturelles, à la sécurité et à la justice — qui sont à l’origine de nombreux conflits violents.             

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Relever les défis du développement par des conseils techniques et des analyses

Les services d’analyse et de conseil (ASA) sont un élément essentiel de la façon dont la Banque contribue au développement. Les pays membres utilisent nos conseils techniques et nos analyses pour promouvoir le développement à long terme en concevant ou  en mettant en œuvre de meilleures politiques et stratégies de développement et en renforçant leurs institutions. Au niveau des pays, ces activités sous-tendent les cadres de partenariat, les programmes gouvernementaux et les projets appuyés par des financements et des garanties de la Banque. Aux niveaux mondial et régional, elles contribuent aux biens publics et éclairent d’importants débats sur les politiques. 

Durant l’exercice 19, nous avons fourni plus de 1 625 produits de services d’analyse et de conseil dans plus de 140 pays. Ces produits sont très divers, et couvrent aussi bien des rapports sur les grandes questions économiques et sociales que des ateliers de partage des connaissances, des formations, la formulation de notes d’orientation et des plans d’action de mise en œuvre. Les services de conseil remboursables (RAS) sont des produits d’ASA personnalisés demandés et payés par les pays clients. Pour l’exercice 19, la Banque a fourni 120 produits d’ASA dans 35 pays. Grâce aux RAS, nous fournissons nos services à tous nos États membres, y compris les pays non emprunteurs. 

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Fournir des données et des outils pour renforcer les connaissances en matière de développement

La Banque est un chef de file dans le domaine de la production et de la diffusion de données sur le développement. En partageant des données et des outils d’analyse, elle offre une plateforme pour des travaux d’analyse de haute qualité axés sur les politiques dans les pays en développement, renforçant ainsi la base des connaissances relatives au développement et de l’élaboration de politiques éclairées.

En tant qu’institution du savoir, la Banque est fière de partager ses connaissances de manière libre et ouverte. Les statistiques et les données sont un élément essentiel de ces connaissances. Les sources énumérées ci-après sont facilement accessibles à tous les utilisateurs sur le site Web Données ouvertes de la Banque mondiale. 

Programme de comparaison internationale. Cette initiative statistique mondiale  est dirigée par la Banque sous les auspices de la Commission de statistique de l’ONU. Elle a pour principal objectif de fournir des mesures du PIB et de ses agrégats de dépenses, en termes de prix et de volume, comparables entre les pays d’une même région et entre les régions. Grâce à un partenariat avec des organismes internationaux, régionaux, sous-régionaux et nationaux, le programme recueille et compare des données sur les prix et l’optique des dépenses du PIB pour estimer et publier les parités de pouvoir d’achat des économies du monde.

Indicateurs du développement dans le monde. Cette base de données est une compilation de statistiques comparables au niveau international sur le développement dans le monde et la lutte contre la pauvreté. Elle appuie la mission de la Banque    qui consiste à veiller à ce que tous les pays clients disposent de données probantes pour éclairer les décisions qu’ils prennent. Elle contient 1 600 indicateurs de séries temporelles pour 217 économies et plus de 40 groupes de pays, ainsi que des données se rapportant à de nombreux indicateurs et remontant à plus de 50 ans.

PovcalNet. Outil d’analyse en ligne pour le suivi de la pauvreté dans le monde, PovcalNet permet aux utilisateurs de reproduire les estimations officielles de la Banque en matière de pauvreté grâce à des calculs de sa base de données. PovcalNet leur permet également de calculer des mesures de la pauvreté selon différentes hypothèses et de rassembler les estimations pour différents groupes d’économies ou ensembles d’économies individuelles. En mars 2019, nous avons publié des estimations révisées de la pauvreté dans le monde pour la période allant de 1981 à 2015. Les nouvelles estimations recoupent les taux de change exprimés en PPA pour la consommation des ménages du Programme de comparaison internationale de 2011 avec les données de plus de 1 500 enquêtes auprès des ménages réalisées dans 164 économies. 

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