Collaborer avec des partenaires sur des priorités communes

Le Groupe de la Banque mondiale collabore avec des institutions multilatérales, des partenaires de développement bilatéraux, des organisations de la société civile, le secteur privé, des fondations, des groupes de réflexion, des parlementaires et d’autres parties prenantes dans le but de relever les défis mondiaux, d’appuyer la fourniture de biens publics mondiaux et d’atteindre des objectifs de développement partagés. Les partenariats ainsi forgés donnent lieu à des dialogues, au partage d’informations et à la poursuite concertée d’opérations aux niveaux national, régional, sectoriel et international.

Partenariats avec des institutions multilatérales

Nous collaborons étroitement avec le G7, le G20, le FMI, d’autres banques multilatérales de développement, l’Union européenne et l’ONU pour promouvoir la réalisation des priorités de développement des pays et relever les défis mondiaux. Lors du Sommet de Bali qu’ils ont tenu en novembre 2022, les dirigeants du G20 ont manifesté leur soutien aux interventions du Groupe de la Banque axées sur la sécurité alimentaire, notamment l’engagement d’un montant de 30 milliards de dollars au titre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ils ont également accueilli favorablement la constitution du Fonds de lutte contre les pandémies — qui est hébergé par la Banque mondiale — dans le but de remédier aux carences fondamentales qui caractérisent la prévention des pandémies, la préparation à ces dernières et les interventions menées pour y faire face. Le fonds a déjà collecté des contributions initiales à hauteur de deux milliards de dollars, dont 700 millions de dollars provenant des États‑Unis. Durant les présidences indonésienne et indienne du G20, nous avons examiné les options pouvant être retenues en vue de mettre en œuvre les recommandations de l’examen indépendant des cadres d’adéquation des fonds propres des banques multilatérales de développement réalisé par le G20, dont nous avons présenté les conclusions dans le rapport sur l’évolution du Groupe de la Banque mondiale en avril 2023. Nous avons également organisé conjointement au FMI et à l’Inde (qui assurait la présidence du G20) la Table ronde mondiale sur la dette souveraine dans le but d’accélérer les processus de restructuration de la dette, y compris celui du Cadre commun du G20.

Le Groupe de la Banque a apporté un appui aux présidences allemande et japonaise du G7 en les faisant bénéficier de ses compétences spécialisées dans les domaines de l’atténuation des effets du changement climatique et de l’adaptation à ce dernier, des infrastructures durables et de l’aide aux pays pauvres vulnérables. Le G7 a reconnu les efforts que nous avons déployés pour fournir un important soutien financier à l’Ukraine et a pris note avec satisfaction des travaux menés par IFC et la MIGA à l’appui des investissements privés. Lors de la réunion conjointe qu’ils ont tenue en mai 2023, les ministres des Finances et de la Santé du G7 ont insisté sur l’importance que revêtait la mobilisation efficace et rapide de financements de sources diverses à l’appui de mesures de prévention, de préparation et d’intervention pour une maîtrise des pandémies à un stade précoce. Durant le sommet organisé à Hiroshima en mai 2023, les dirigeants du G7 ont résolument appuyé le programme d’évolution du Groupe de la Banque, qui a pour objet de revoir et de transformer les modèles d’activité. Ils ont également chargé les ministres des Finances d’examiner des mesures particulières en constituant le Partenariat pour le renforcement de chaînes d’approvisionnement résilientes et inclusives, notamment en collaboration avec le Groupe de la Banque.

Le Groupe de la Banque travaille en partenariat avec l’Union européenne pour améliorer les résultats obtenus par les pays dans des domaines prioritaires communs, notamment les contextes fragiles, l’Afrique subsaharienne, l’eau, la sécurité alimentaire, les pandémies, le développement numérique, le climat, la gestion du risque de catastrophe, la gouvernance, les réformes du secteur public et le développement du secteur privé. Nous coordonnons avec l’Union européenne l’action que nous menons par suite de la guerre en Ukraine, notamment notre coopération aux évaluations rapides des dommages et des besoins et à l’initiative des corridors de solidarité. L’Union européenne est également un important partenaire financier du Groupe de la Banque et s’est engagée à verser une contribution de 467 millions de dollars au Fonds pour la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies.

Nous avons continué de collaborer avec les institutions des Nations Unies et d’autres organisations internationales — notamment le HCR, l’OMC, l’OMS, l’UNICEF, l’UNOPS et le Comité international de la Croix‑Rouge — dans le but de renforcer la résilience des pays dans un contexte caractérisé par des crises étroitement liées, tout en soutenant le développement à long terme de ces derniers. Le Groupe de la Banque et l’ONU mettent conjointement à profit leurs capacités et leurs compétences spécialisées pour s’attaquer à des questions fondamentales, comme les situations de fragilité, les réfugiés, la sécurité alimentaire, les pandémies, la protection sociale et l’emploi. Nous mobilisons ces partenariats dans le contexte de l’Assemblée générale de l’ONU et d’autres forums de haut niveau de l’ONU, ainsi que dans le cadre des travaux menés en étroite collaboration avec différentes institutions pour procurer des financements, assurer un appui aux politiques et transmettre des connaissances. Nous avons ainsi collaboré avec les institutions de l’ONU pour assurer la poursuite d’opérations financées par la Banque, notamment dans des pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence où le Groupe de la Banque n’est guère représenté sur le terrain, ou dans des situations de crise ou d’urgence. En Afghanistan, nous apportons un soutien important à l’approvisionnement alimentaire, aux moyens de subsistance, ainsi qu’aux services de santé et d’éducation, et nous renforçons les capacités de la société civile dans le cadre de projets mis en œuvre par des organismes de l’ONU et des organisations de la société civile. Durant l’exercice 23, nous avons publié des déclarations communes avec les directeurs du FMI, de l’OMC, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et du Programme alimentaire mondial sur la crise de la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale, et nous avons collaboré avec le HCR, l’Organisation internationale pour les migrations et l’Organisation internationale du Travail dans le cadre du panel consultatif de haut niveau de notre Rapport sur le développement dans le monde 2023 consacré aux migrations internationales.

Collaboration avec la société civile, le secteur privé, des fondations, des groupes de réflexion et des parlementaires

Nous poursuivons une collaboration de vaste portée avec des organisations de la société civile, qui est déterminée par les rôles divers que jouent ces dernières : il peut s’agir de groupes de plaidoyer ayant un large rayon d’action ou d’organisations menant des opérations à l’échelle internationale, d’acteurs régionaux ou d’organisations locales produisant des résultats pour les collectivités au sein desquelles elles travaillent. Durant les Assemblées annuelles et les Réunions de printemps tenues durant l’exercice 23 par le Groupe de la Banque mondiale et le FMI, le Forum de la société civile — qui est la plus importante instance de collaboration avec ces groupes — a réuni plus de 2 000 parties prenantes, dont plus de la moitié venaient de pays en développement. Durant l’exercice écoulé, les Administrateurs ont retenu un nouveau modèle pour la Table ronde à laquelle sont conviées les organisations de la société civile durant ces réunions, de manière à favoriser les interactions et de francs échanges de vues. Tout au long de l’exercice, nous avons collaboré avec ces organisations dans le cadre de discussions consacrées, avec la participation d’experts techniques, à des questions essentielles comme le genre ; la fragilité, les conflits et la violence ; le climat ; la dette ; et l’IDA. Nous avons sollicité leur opinion en vue des consultations menées à l’échelle mondiale ainsi qu’avec des pays particuliers ; nous avons ainsi récemment procédé à une consultation sur la mise en œuvre de la stratégie de la Banque pour les situations de fragilité, de conflit et de violence ainsi qu’à des consultations nationales au sujet de la note sur l’action menée au Yémen. Nos principaux modes de communication comprennent un bulletin d’information mensuel et des audioconférences mensuelles de portée mondiale. Nous travaillons également avec des organisations confessionnelles telles que l’Initiative de mettre fin à l’extrême pauvreté : une obligation morale, l’Équipe spéciale interinstitutions des Nations Unies sur la religion et le développement, Joint Learning Initiative et le Partenariat international sur la religion et le développement durable.

Dans le cadre de notre collaboration avec le secteur privé et les organismes philanthropiques, nous avons organisé des réunions d’information à l’intention de ces partenaires sur le thème Insights and Opportunities, durant lesquelles nous avons examiné notre action face à la fragilité grandissante, à la crise de l’apprentissage dans le monde et aux interrelations entre le climat et l’éducation. Durant les Assemblées annuelles et les Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, nous nous sommes entretenus avec des représentants du secteur privé et des fondations travaillant sur la crise climatique — étant donné l’action fondamentale qu’ils peuvent mener pour remédier à ses répercussions — ainsi qu’avec des partenaires représentant, entre autres, les secteurs des services financiers, de la technologie, et de la philanthropie, dans le but de partager les meilleures pratiques et de procéder à des échanges de vues. Nous collaborons avec plus de 400 partenaires dans le cadre du Fonds de partenariat pour la réalisation des objectifs de développement durable qui, à ce jour, a décaissé plus de 10 millions de dollars au titre d’initiatives visant à promouvoir des investissements dans des approches environnementales, sociales et de gouvernance et dans un développement sobre en carbone.

L’initiative conçue pour stimuler l’action du secteur privé en faveur des réfugiés (Private Sector for Refugees) fait profiter du développement du secteur privé les communautés accueillant des personnes déplacées en les aidant à établir de petites et moyennes entreprises qui créent des emplois. Nous appuyons ces efforts en forgeant des partenariats et en procédant à des communications stratégiques. Selon les données pour l’exercice 23, cette initiative a produit des résultats dans cinq pays, notamment au Moyen‑Orient et en Afrique et, plus récemment, en Pologne où elle a donné lieu à l’évaluation de l’inclusion économique des Ukrainiens déplacés de force et a permis d’établir des lignes directrices concrètes pour les autorités publiques et le secteur privé.

Nous établissons des rapports et renforçons nos liens avec des groupes de réflexion en organisant des entretiens réguliers entre leurs experts et la direction du Groupe de la Banque, qui permettent d’obtenir des avis fondés sur les défis que peuvent poser, entre autres, la reprise économique, la dette, les échanges internationaux, les conflits et la fragilité, le changement climatique et la réforme des banques multilatérales de développement. Nous travaillons également avec des législateurs et des organisations parlementaires partenaires, comme le Réseau parlementaire sur la Banque mondiale et le FMI. Durant l’exercice 23, les manifestations que nous avons organisées — notamment deux forums parlementaires mondiaux et des visites virtuelles de terrain au Kenya et à Madagascar — ont permis d’associer plus de 300 parlementaires du monde entier à des débats sur des questions prioritaires comme le climat, la dette, la préparation aux pandémies, le genre, la fragilité, la numérisation, le capital humain et l’Ukraine. Nous avons aussi lancé une initiative de renforcement des capacités des jeunes parlementaires — parrainée conjointement par l’Université McGill et par notre Réseau parlementaire — qui a donné lieu à l’inscription de la première cohorte de 14 membres de chaque région.

Les membres du personnel de la Banque mondiale soutiennent des associations caritatives locales et mondiales dans le cadre de la campagne Community Connections du Groupe de la Banque mondiale. Durant l’exercice 23, ce programme de contribution de l’institution a permis de collecter plus de 12 millions de dollars grâce aux dons de membres du personnel, de consultants et de retraités et aux fonds de contrepartie versés par l’institution. Les donateurs, quelle que soit la catégorie à laquelle ils appartiennent, n’ont jamais été aussi nombreux que durant cette campagne et le taux de participation des effectifs du Groupe de la Banque mondiale a dépassé 79 % à l’échelle mondiale. Le programme a également aidé les membres du personnel de l’institution à contribuer à la riposte aux catastrophes survenues tout au long de l’année, puisqu’elle a levé plus de 1,5 million de dollars pour les interventions d’urgence à la suite des catastrophes provoquées par un séisme en Türkiye et en Syrie, des inondations au Pakistan et un cyclone au Mozambique et au Malawi.

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