Statistiques et tendances des affaires portées devant le CIRDI
L’exercice 25 a été marqué par une activité très soutenue, le recours aux services du CIRDI ayant atteint de nouveaux records dans plusieurs domaines. Le nombre d’instances enregistrées (109) et d’affaires instruites (347) a atteint des niveaux sans précédent. Par ailleurs, 81 dossiers ont été menés à leur terme, soit le deuxième nombre le plus élevé jamais observé au cours d’un seul et même exercice.
Il en est de même pour le nombre de nouvelles affaires enregistrées (67). Fait notable, pour 15 d’entre elles (ce qui constitue là encore un niveau record), le consentement des parties à l’arbitrage du CIRDI relevait du contrat conclu entre l’investisseur et l’État hôte.
Au 30 juin 2025, le CIRDI totalisait 1 058 affaires enregistrées dans le cadre de la Convention du CIRDI et du Règlement du Mécanisme supplémentaire.
Le CIRDI a continué d’afficher un ensemble diversifié d’arbitres, de conciliateurs et de membres des comités. Les 233 nominations effectuées au cours de l’exercice 25 (soit le deuxième plus grand nombre en une année) représentaient 48 nationalités différentes, soit le deuxième chiffre le plus élevé dans l’histoire du CIRDI. De plus, 33 % des personnes nommées étaient des ressortissants de pays à revenu faible ou intermédiaire.
Au total, 13 % des personnes nommées sur une affaire portée devant le CIRDI au cours de l’exercice 25 l’ont été pour la première fois. Parmi ces primo‑nommés, 32 % étaient des ressortissants de pays à revenu faible ou intermédiaire, et 35 % étaient des femmes.
Durant l’exercice 25, 14 États membres ont nommé 60 personnes pour inscription sur les listes d’arbitres et de conciliateurs du CIRDI. Au 30 juin 2025, ces listes comptaient 729 personnes.
Le soutien d’experts
Le Secrétariat du CIRDI compte aujourd’hui 72 membres, issus de 36 nationalités et parlant 24 langues. Il apporte un appui juridique, administratif et financier à la conduite des affaires. Chaque dossier se voit affecté à une équipe dédiée, placée sous la direction d’un juriste chevronné et épaulée par des assistants juridiques et des parajuristes. Une équipe chargée des questions administratives et financières supervise les aspects financiers des affaires et assure la planification ainsi que la logistique des sessions et audiences du CIRDI. Enfin, l’équipe en charge des questions institutionnelles traite des sujets concernant l’adhésion au CIRDI et son programme de publications.
Un double jalon : le 60e anniversaire de la Convention du CIRDI et 1 000 affaires enregistrées
L’exercice 25 a marqué le 60e anniversaire de la Convention du CIRDI, célébré le 25 mars avec une table ronde retraçant l’histoire de cet accord multilatéral et mettant en lumière le rôle du CIRDI en tant que forum mondial de premier plan pour le règlement des différends entre investisseurs et États. Organisée à Washington, la discussion était animée par Martina Polasek, secrétaire générale du CIRDI, et introduite par Gonzalo Flores, secrétaire général adjoint.
Antonio Parra, ancien secrétaire général adjoint du CIRDI, est revenu sur le processus ayant conduit à la rédaction de la Convention du CIRDI, jusqu’à sa présentation, en mars 1965, pour signature et ratification par les gouvernements des États membres de la Banque mondiale.
Zainab Ahmed, administratrice du Groupe de la Banque mondiale et ancienne ministre des Finances du Nigéria, a rappelé que son pays a été le premier État à ratifier la Convention du CIRDI. Elle a également insisté sur l’importance de renforcer l’assistance technique destinée aux représentants des États et aux investisseurs sur les clauses clés à intégrer dans les contrats d’investissement, afin d’améliorer la prévention et le règlement des différends.
Aradhana Kumar‑Capoor, directrice et conseillère juridique de la MIGA, a souligné la complémentarité de l’action du CIRDI et de la MIGA en vue de réduire les risques associés aux projets et de renforcer la confiance des investisseurs dans les investissements internationaux.
Le 8 août 2024, le CIRDI a franchi un cap en enregistrant sa 1 000e affaire dans le cadre de la Convention du CIRDI ou du Règlement du Mécanisme supplémentaire. Ce chiffre souligne que, sur tous les continents, États et investisseurs s’en remettent au CIRDI pour résoudre leurs différends, ce qui confirme le rôle historique de cette institution dans la facilitation de la résolution des litiges relatifs aux investissements.
Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site icsid.worldbank.org.