Aujourd’hui plus que jamais, les défis auxquels nous sommes confrontés exigent une action collective. Le changement climatique, les conflits, la pauvreté et la fragilité ne peuvent être abordés seuls — les solutions durables nécessiteront de nouveaux partenariats et
de nouvelles coalitions. Nous collaborons avec un large éventail de partenaires pour échanger des idées et renforcer le soutien politique et financier à notre mission. Nos partenariats sont indispensables pour faire progresser les priorités de développement communes, notamment les inégalités, l’adaptation et la résilience au climat, la fragilité, le genre et le capital humain. Durant l’exercice 21, nos partenariats se sont attachés à soutenir la riposte mondiale à la pandémie de COVID‑19 et à jeter les bases d’une reprise verte, résiliente et inclusive.
Activités multilatérales. Durant l’exercice 21, nous avons participé à un large éventail de plateformes multilatérales et avons collaboré étroitement avec le G7, le G20, d’autres banques multilatérales de développement et les organismes des Nations Unies pour relever les défis de développement des pays, notamment les répercussions de la pandémie. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le FMI sous les présidences saoudienne et italienne du G20 pour soutenir l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) et le Cadre commun pour le traitement de la dette au‑delà de cette initiative, ainsi que les efforts visant à améliorer la transparence de la dette. Ce travail a été crucial en ce qu’il a permis aux pays clients de dégager une marge de manœuvre budgétaire, parallèlement aux importants flux nets positifs de dons et de crédits concessionnels de l’IDA et d’autres banques multilatérales de développement. En avril 2021, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 ont approuvé l’avancement d’un an de la Vingtième reconstitution des ressources de l’IDA (IDA‑20), afin de soutenir une reprise verte, résiliente et inclusive dans les pays IDA. En 2021, le Groupe de la Banque, le FMI et le G7, sous la présidence du Royaume‑Uni, ont collaboré pour soutenir les pays à faible revenu vulnérables ainsi qu’un programme d’action vert ambitieux.
Le Groupe de la Banque s’est également associé à des organismes des Nations Unies — dont l’OMS, le PAM, l’UNICEF, l’UNOPS et le PNUD — dans le cadre de sa riposte à la COVID‑19, notamment en apportant un soutien technique essentiel pour la définition de normes pertinentes, la communication des mesures de prévention des risques et à l’acquisition de fournitures et matériel médicaux. Nous avons également travaillé avec des partenaires des Nations Unies sur des initiatives multilatérales clés pour aider les pays à se préparer à la livraison rapide, équitable et sûre de vaccins contre la COVID‑19 et d’outils associés, y compris des évaluations de l’état de préparation pour plus de 140 pays et, en tant que co‑chef de file avec le Fonds mondial, le volet « connecteur de systèmes de santé » du Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID‑19. Nous avons fait jouer ces partenariats lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies, du Forum sur le financement du développement durable et du Forum politique de haut niveau. Nous avons poursuivi notre collaboration étroite avec l’UE pour renforcer les systèmes de protection sociale et la gestion des risques de catastrophe, aider les pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence (FCV) à répondre à la crise de la COVID‑19, et mobiliser des financements en vue d’une transition verte et numérique. Les résultats au niveau des pays ont été au cœur de nos initiatives multilatérales et de notre collaboration avec le G7 et le G20, l’UE et le système des Nations Unies.
Société civile. Les organisations de la société civile (OSC) représentent un large éventail d’intérêts, d’idées et de domaines d’influence et sont indispensables pour faciliter, orienter et évaluer notre riposte à la pandémie. Nous collaborons avec elles dans le cadre d’interventions stratégiques qui renforcent le soutien aux grandes priorités de la Banque. Nous entretenons ces relations par le biais de partenariats et d’activités de communication et de sensibilisation et de campagnes, de consultations sur les actions à mener, de la participation citoyenne, de la collaboration aux opérations et de l’échange d’informations. Les OSC font régulièrement part de leurs observations à la Banque dans le cadre de consultations avec les parties prenantes, d’analyses et de dialogues. Le Forum de la société civile, notre principale plateforme en ce domaine, a rassemblé plus de 2 400 représentants d’OSC lors des Assemblées annuelles 2020 et des Réunions de printemps 2021. Les discussions, menées par les OSC, ont porté sur la nécessité d’assurer une reprise verte, résiliente et inclusive et sur les voies et moyens d’appliquer les solutions locales à une plus grande échelle. Les principaux thèmes abordés ont été l’action climatique, l’équité vaccinale, l’allégement de la dette et l’IDA, la responsabilisation et la transparence, la réponse aux violations des droits de la personne, le capital humain et le secteur privé. Les OSC ont également posé des questions et formulé des recommandations lors de deux concertations avec les Administrateurs de la Banque et une assemblée publique avec le Président du Groupe de la Banque. Elles ont exprimé leur soutien constant aux objectifs de développement communs — dont l’IDA, l’action climatique et l’utilisation responsable des financements liés à la pandémie — lors de leurs échanges avec la haute direction du Groupe de la Banque. Au cours de l’année, nous avons également facilité le dialogue régulier entre les OSC et les experts du Groupe de la Banque, en améliorant le partage de connaissances et en créant des plateformes de retour d’information sur les principaux thèmes de développement.
Organisations confessionnelles. Ces organisations, caractérisées par leur identité religieuse et leur grande influence géographique, jouent un rôle stratégique clé dans les efforts que nous déployons pour lutter contre l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Nous collaborons avec des organisations et des coalitions confessionnelles mondiales, des plateformes des Nations Unies et des dirigeants issus d’un large éventail de traditions religieuses. Pour favoriser le partage de connaissances, nous avons analysé les efforts déployés par des organisations confessionnelles de premier plan, afin de faire face aux effets de la pandémie, en mettant en évidence les initiatives concrètes et les possibilités de collaboration avec nos bureaux de pays. Nous avons également réuni un groupe de travail rassemblant divers acteurs afin de recueillir des éléments probants sur le rôle de la foi dans l’amélioration des résultats au niveau des pays. Nous avons poursuivi notre travail de coordination avec les États‑Unis, notamment en participant au sommet historique de l’USAID sur la coopération stratégique religieuse. Nous avons également participé à d’importantes coalitions, notamment le groupe de travail des Nations Unies sur la religion et le développement, l’Initiative conjointe sur l’apprentissage et le Partenariat international sur la religion et le développement durable.
Parlementaires. Nous collaborons avec des parlementaires du monde entier à travers des activités de concertation, de partage de connaissances et de plaidoyer pour que les objectifs mondiaux de développement se traduisent en résultats concrets dans les pays. Durant l’exercice 21, la Banque a collaboré avec des législateurs et des organisations parlementaires, ainsi que le Réseau parlementaire sur la Banque mondiale et le FMI à la poursuite de notre objectif commun, celui d’un développement vert, résilient et inclusif. Les priorités de cette collaboration étaient notamment le genre et la jeunesse, la préparation aux pandémies, les vaccins, la dette, le climat, les investissements du secteur privé et la fragilité, les conflits et la violence. Nous avons assuré la connexion de plus de 200 parlementaires issus de plus de 100 pays à des manifestations mondiales virtuelles organisées en marge des Assemblées annuelles et des Réunions de printemps. Ces activités ont facilité le dialogue avec les législateurs sur les actions à mener, notamment celles qu’ils pourraient entreprendre dans leurs pays pour améliorer les résultats en matière de santé.
Philanthropes et secteur privé. Durant l’exercice 21, nos partenariats avec d’importantes organisations privées et philanthropiques ont permis d’apporter une aide d’urgence à des populations particulièrement touchées par la pandémie. Nous avons poursuivi notre collaboration étroite avec la Fondation Bill & Melinda Gates pour soutenir des programmes sur le genre, la santé, la protection sociale et les services financiers. Ce partenariat a été crucial dans notre travail de lutte contre la COVID‑19, notamment en ce qui concerne l’accès aux vaccins, leur distribution et l’équité en la matière. Nous nous sommes également associés à J.P. Morgan pour le programme School to Work, qui vise à améliorer l’accès des jeunes à une formation de qualité et répondant aux besoins du marché dans six États indiens. Au total, 37 millions d’élèves et 2 millions d’enseignants bénéficieront directement de ce programme, qui touchera indirectement plus de 90 millions d’élèves et près de 5 millions d’enseignants à l’échelle du pays.
Initiatives cruciales. Si nos partenariats représentent un large éventail de groupes d’intérêt, nous gérons également plusieurs initiatives thématiques précises. Ainsi, le Fonds de partenariat pour les objectifs de développement durable du Groupe de la Banque a alloué plus de 3,5 millions de dollars durant l’exercice 21 à des activités visant à soutenir les efforts de riposte à la COVID‑19 dans les petits États insulaires en développement et dans les pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence, en mettant à contribution plus de 50 nouveaux partenariats noués avec des gouvernements, des organismes des Nations Unies, le secteur privé, le monde universitaire et la société civile. Toujours durant l’exercice 21, Connect4Climate (C4C) — un programme de partenariat mondial du fonds fiduciaire multidonateurs de la Communication pour le changement climatique — a continué de stimuler la dynamique de l’action climatique, en mettant en relation plus de 500 organisations en vue de faciliter les activités de plaidoyer, le soutien aux opérations, la recherche et le développement des capacités. Le programme C4C cible divers publics pour inspirer le changement, dans le cadre de partenariats dans les secteurs du cinéma, de la mode, de la musique et du sport, pour mieux faire entendre les voix des jeunes.
Programme de dons aux membres de la collectivité. Grâce au Programme de dons aux membres de la collectivité, le groupe de la Banque entend concrétiser ses objectifs de lutte contre l’extrême pauvreté et de promotion d’une prospérité partagée au sein de leurs propres communautés par des actes de philanthropie aussi bien des employés que de l’institution, le bénévolat, des dons en nature et un programme de stages pour des élèves des écoles secondaires publiques locales. Ce programme mobilise notre personnel motivé et international pour aider les communautés locales à Washington et partout dans le monde. Environ 80 % de nos dons annuels sont fournis dans le cadre de la campagne annuelle de dons du personnel et de la Banque aux membres de la collectivité, qui permet de recueillir des dons des employés et retraités de l’institution, auxquels s’ajoutent les abondements du Groupe de la Banque. La campagne a établi de nouveaux records durant l’exercice 21, avec des promesses de dons des employés et retraités s’élevant à plus de 6 millions de dollars. Pour répondre à l’augmentation massive des besoins durant la pandémie, le Groupe de la Banque a augmenté son taux d’abondement de 100 % à 200 %, portant ainsi le montant total des promesses de dons à plus de 19 millions de dollars en faveur de nos communautés locales.