NOS CONNAISSANCES SUR LE DÉVELOPPEMENT

Les travaux de la Banque mondiale couvrent de nombreux thèmes et régions, ce qui permet à l’institution de mettre à profit des recherches multisectorielles intégrées qui couvrent ses priorités stratégiques, celles des pays ainsi que celles de la communauté du développement dans son ensemble.

Accroître les connaissances relatives au développement dans le monde 

La Banque mondiale procède à des travaux de recherche novateurs basés sur les faits pour aider les pays qui sont ses clients et leurs partenaires à réaliser leurs ambitions dans le domaine du développement. Ces efforts contribuent à mieux définir les questions économiques et sociales essentielles à la réussite des projets et des programmes, orientent le dialogue sur l’action à mener dans les pays clients et ont une incidence sur les politiques de développement dans le monde et, de manière plus générale, sur la réflexion en ce domaine. La Banque poursuit ses travaux statistiques et de recherche dans le cadre de ses services d’analyse et de conseil, de ses rapports et publications phares et de vastes travaux axés sur les connaissances.

Les travaux de la Banque couvrent de nombreux thèmes et régions, ce qui permet à l’institution de mettre à profit des recherches multisectorielles intégrées qui couvrent ses priorités stratégiques, celles des pays ainsi que celles de la communauté du développement dans son ensemble. La longue liste de domaines d’études prioritaires comprend, entre autres, la prestation de services, la gestion des risques, la création d’emplois et la compétitivité, la prospérité partagée et l’inclusion, et les biens publics mondiaux. Ces domaines sont ceux dans lesquels la Banque doit agir pour honorer l’engagement qu’elle a pris de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée en accélérant le rythme d’une croissance inclusive, en investissant dans le capital humain et en renforçant la résilience des familles et des collectivités face aux chocs et aux menaces qui peuvent compromettre leurs moyens de subsistance et leur bien-être physique.

Proposer des conseils techniques dans des domaines particuliers par le biais des services d’analyse et de conseil

Les services d’analyse et de conseil — c’est-à-dire les activités hors prêts de la Banque mondiale — contribuent de manière fondamentale au développement. Les pays membres s’appuient sur ces analyses et conseils techniques pour formuler et mettre en œuvre des politiques, des programmes et des réformes de plus haute qualité qui favorisent leur développement à long terme. Ces services sont financés par des fonds fiduciaires alimentés par des donateurs, par des ressources provenant du budget de la Banque elle-même ou par les clients qui en assument directement le coût.

Durant l’exercice 17, la Banque a fait bénéficier plus de 150 pays de 1 423 produits de services d’analyse et de conseil. Ces derniers sont très divers, et couvrent aussi bien des rapports sur les grandes questions économiques et sociales que des ateliers de partage des connaissances, la formulation de notes d’orientation et la mise en œuvre de plans d’action. Les analyses servent souvent de base aux stratégies d’aide, aux programmes d’investissements publics et à des projets bénéficiant de financements et de garanties de la Banque. Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, par exemple, la Banque poursuit des travaux d’analyse et aide à formuler des stratégies pour permettre aux pays de mieux cerner les défis auxquels sont confrontés les réfugiés et les communautés d’accueil, et ainsi déterminer l’action à mener.

Environ 10 % du portefeuille de services d’analyse et de conseil se compose de services de conseil remboursables. Ces derniers, qui sont très souples et hautement adaptés au contexte, sont sollicités et payés par les clients. La Banque poursuit actuellement environ 200 missions de services de conseil remboursables dans une cinquantaine de pays répartis dans les six régions. Durant l’exercice 17, elle a fourni environ 140 services de ce type à environ 34 pays. Les services de conseil remboursables apportent, outre les services d’analyse et de conseil habituels, un soutien à la préparation et à l’exécution de projets financés par les clients. La Banque peut assurer par leur biais des services à tous ses États membres, y compris ceux qui n’empruntent pas. Les clients éligibles sont, notamment, les administrations centrales et les organismes publics, les municipalités, les entreprises d’État, les organisations de la société civile, les organisations internationales et les organismes d’aide.

Les services de conseil remboursables sont utilisés à des fins différentes selon  les régions. Par exemple, ils visent à renforcer les systèmes de gestion des finances publiques aux Émirats arabes unis et au Koweït ; à accroître la qualité des soins de santé en Pologne ; à renforcer les systèmes d’audit interne au Kazakhstan ; et à appuyer les réformes menées dans les domaines de la responsabilité et de la transparence au Paraguay. Un programme de services de conseil remboursables au Koweït vise aussi à améliorer la qualité de l’éducation en suivant une démarche de portée sectorielle pour mener une réforme fondée sur les meilleures pratiques internationales et adaptée aux besoins du pays.

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Publier des travaux de recherche phares sur les grandes questions de développement

La Banque mondiale produit des rapports phares à haute visibilité qui traitent de problèmes de développement fondamentaux. Ces publications peuvent être téléchargées gratuitement conformément à la politique d’accès à l’information de l’institution. Durant l’exercice 17, la Banque a publié quatre grands rapports.

  • Pauvreté et prospérité partagée. La série de rapports  annuels intitulée Pauvreté et prospérité partagée (overty and Shared Prosperity en anglais) présente à des auditoires nationaux et mondiaux les estimations les plus récentes et les plus exactes de l’évolution dans le monde de la pauvreté et de la prospérité partagée. Elle présente également des travaux de recherche approfondie sur les politiques et interventions progressives qui peuvent améliorer les conditions de vie des groupes de population les plus pauvres du monde. Ce premier numéro fait valoir que le monde a réalisé d’importants progrès dans le cadre de la lutte contre la pauvreté au cours des 30 dernières années puisque le pourcentage de la population vivant dans l’extrême pauvreté a été ramené de 35 % à 10,7 % en 2013. Dans 60 des 83 pays pour lesquels des mesures ont été établies, les revenus des 40 % les plus pauvres de la population ont augmenté entre 2008 et 2013 malgré la crise financière mondiale. Étant donné, toutefois, l’atonie de la croissance, il sera essentiel de s’attaquer aux inégalités pour mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et promouvoir une prospérité partagée.
  • Rapport sur le développement dans le monde 2017 : la gouvernance et la loi. Le Rapport sur le développement dans le monde, qui est publié une fois par an depuis 1978, est un guide sans égal des grandes questions économiques, sociales et environnementales qui se posent actuellement dans le monde. L’édition de 2017, qui est consacrée à la gouvernance et la loi, fait valoir qu’il est essentiel d’améliorer la gouvernance pour assurer une croissance équitable dans les pays en développement. Il examine la situation de pays particuliers pour recenser trois lignes d’action essentielles à la poursuite de politiques efficaces : garantir un engagement crédible, soutenir les efforts de coordination et promouvoir la coopération entre les acteurs qui définissent la politique publique.
  • Perspectives économiques mondiales. Ce rapport phare publié chaque semestre examine l’évolution et les perspectives économiques mondiales, en particulier dans les pays émergents et en développement. Selon les prévisions du numéro de juin 2017 de ce rapport intitulé. Global Economic Prospects, June 2017: A Fragile Recovery, qui porte sur la fragilité de la relance économique, le taux de croissance économique mondiale devrait s’établir à 2,7 % pour 2017 grâce à la reprise des industries manufacturières et des échanges, au regain de la confiance du marché et à la stabilisation des cours des produits de base. Différents risques, notamment économiques et politiques, pourraient toutefois provoquer des dérapages. Le rapport fait valoir que la faiblesse persistante de la productivité et de la progression des investissements pourrait assombrir les perspectives de croissance à long terme des pays émergents et en développement et ralentir le processus de réduction de la pauvreté.
  • Doing Business 2017 : égalité  des  chances  pour  tousLe rapport Doing Business est une publication annuelle décrivant les réglementations concernant l’activité économique qui ont des répercussions sur le secteur privé d’un pays. Il est établi sur la base de diagnostics approfondis du système réglementaire, de l’efficacité des administrations et du type de gouvernance des entreprises. Ces divers éléments peuvent, en effet, avoir des répercussions importantes à long terme sur la croissance économique, à laquelle est en grande partie imputable la réduction de la pauvreté observée au cours des précédentes décennies. Depuis son lancement en 2003, le rapport a recensé plus de 2 600 réformes menées par les autorités publiques dans les domaines couverts par ses indicateurs, ce qui témoigne de l’importance que revêt cette publication riche d’enseignements.

Outre ces publications et ces travaux de recherche, la Banque mondiale recueille et fournit des données sur un grand nombre d’indicateurs au profit des pays qui sont ses clients et des praticiens du développement par le biais de sa base de données bien connue, les Indicateurs du développement dans le monde (World Development Indicators) et plus récemment, de l’Atlas des objectifs de développement durable (Atlas of Sustainable Development Goals). Le site des données ouvertes de la Banque mondiale, qui donne gratuitement accès à des données en plusieurs langues, a été réaménagé cette année de manière à être plus rapidement consultable et plus accessible à partir de services mobiles.

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Formuler des idées et combler le manque de connaissance grâce à l’appui de fonds fiduciaires

Il est fréquemment fait appel à des fonds fiduciaires pour promouvoir des biens publics mondiaux et des innovations pilotes qui peuvent ultérieurement être poursuivies à plus grande échelle. Un grand nombre des travaux menés par la Banque mondiale  dans le domaine du savoir sont financés par de tels fonds. C’est le cas, notamment, du Programme du savoir au service du développement qui bénéficie des ressources d’un fonds fiduciaire multidonateurs et qui a pour objectif de regrouper des ressources intellectuelles et financières à l’appui de la création de nouveaux savoirs, mettre à l’essai de nouvelles idées et combler le manque de connaissances dans le domaine du développement. Ce programme, qui a débuté en 2002, a permis de lever plus de 60 millions de dollars et de financer plus de 300 projets de recherche et de collecte de données qui soutiennent la formulation de politiques et de programmes efficaces dans les pays en développement. Les pays donateurs sont, notamment, l’Australie, le Canada, la Chine, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, le Japon, la Norvège, la République de Corée, le Royaume-Uni, Singapour, la Suède et la Suisse.

Le Programme du savoir au service du développement finance des innovations dans le domaine de la collecte de données et contribue ainsi au remplacement des méthodes traditionnelles lentes et onéreuses. Par exemple, un projet mené dans  le cadre du Programme a financé la mise au point d’une enquête assistée par ordinateur auprès du personnel ; cette application gratuite, conçue pour être utilisée sur tablette, permet de collecter des données de manière plus efficace et à moindre coût. Le logiciel est à présent utilisé dans 85 pays. Un autre projet du Programme a permis de remédier aux lacunes des données des recensements en République démocratique du Congo  en utilisant des images satellitaires et des méthodes d’apprentissage machine pour estimer le nombre de ménages et sélectionner les échantillons. Ces études sont maintenant poursuivies à une plus grande échelle grâce à un financement du Programme de recherche stratégique qui permettra de formuler des lignes directrices concernant les méthodes d’échantillonnage à partir de données autres que celles du recensement.

Le programme vise également à concevoir des outils d’analyse permettant aux responsables de l’action publique et aux chercheurs de procéder à leurs propres  analyses et de formuler des politiques basées sur des données probantes. PovcalNet, par exemple, est un outil de calcul interactif qui donne aux utilisateurs les moyens de procéder aux mêmes calculs que ceux effectués par les chercheurs de la Banque mondiale pour estimer l’ampleur de la pauvreté absolue dans le monde et dans les différents pays et régions. Il permet aussi de réaliser toute une gamme de simulations et de  calculer les taux de croissance économique nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté. Durant l’exercice 17, PovcalNet a permis à des utilisateurs du monde entier d’effectuer 33,8 millions de calculs.

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Le Groupe de la Banque mondiale

La Société financière internationale (IFC)

Fournit des prêts et des services-conseil et procède à des prises de participation afin de stimuler les investissements du secteur privé dans les pays en développement

Rapport annuel de l’IFC Arrow

L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA)

Fournit des assurances contre les risques politiques et des services de rehaussement du crédit pour les investisseurs et les prêteurs afin de favoriser les investissements directs étrangers dans les économies émergentes.

Rapport annuel de la MIGA Arrow

Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI)

Fournit des facilités internationales pour l’arbitrage et le règlement des différends liés aux investissements.

Rapport annuel du CIRDI Arrow