Afrique subsaharienne
L’activité économique devrait repartir en Afrique subsaharienne, à la faveur de la hausse de la consommation privée et du recul de l’inflation. Après avoir chuté à 2,6 % en 2023, la croissance régionale va s'accélérer, pour atteindre un taux de 3,4 % cette année. La reprise reste cependant fragile du fait des incertitudes liées à la conjoncture économique mondiale, du fardeau de plus en plus lourd du service de la dette, de catastrophes naturelles fréquentes et d’une intensification des conflits et des violences. En dépit des prévisions d’accélération de la croissance, le rythme de l’expansion économique régionale reste inférieur aux taux de croissance enregistrés dans la décennie précédente (2000-2014) et insuffisant pour avoir un effet significatif sur la réduction de la pauvreté. Il est indispensable de mener des actions politiques transformatrices afin de s’attaquer aux inégalités profondes qui empêchent l’Afrique subsaharienne d’installer une croissance soutenue à long terme et de réduire véritablement la pauvreté.
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Asie de l’Est et Pacifique
La région Asie de l’Est et Pacifique affiche une croissance plus soutenue que le reste du monde, mais qui reste inférieure à son niveau d’avant la pandémie. La reprise du commerce mondial et l’assouplissement des conditions financières devraient bénéficier aux économies de la région, mais la montée du protectionnisme et les incertitudes entourant les politiques publiques pourraient au contraire freiner la croissance. Dans un contexte de turbulences macroéconomiques, la croissance à long terme doit reposer sur des bases microéconomiques solides. Alors que l’entreprise est l’un des moteurs essentiels de la productivité, les grandes firmes de la région sont en perte de vitesse par rapport à leurs homologues dans le monde. En cause, notamment, un recours insuffisant aux nouvelles technologies. Comment remédier à ce décrochage et relancer la productivité ?
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Europe et Asie centrale
L’activité économique dans la région Europe et Asie centrale va marquer le pas cette année, sous l’effet de la dégradation de la conjoncture économique mondiale, du ralentissement en Chine et de la baisse des prix des matières premières. La croissance régionale devrait ralentir à 2,8 % en 2024, alors qu’elle s’était sensiblement renforcée en 2023, à 3,3 %, à la faveur du retour de la croissance en Russie et en Ukraine et d’une reprise plus vigoureuse en Asie centrale. Après la série de chocs de ces dernières années, le manque de vigueur de la croissance dans la région aura pour effet de retarder encore davantage son redressement et le retour au dynamisme économique.
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Amérique latine et Caraïbes
Selon les estimations du rapport, le PIB régional progressera de 1,6 % en 2024, soit un taux légèrement inférieur aux prévisions du mois d’octobre (2 %). Les projections tablent sur une croissance de 2,7 % et 2,6 % pour 2025 et 2026. Ces taux sont les plus bas par rapport à toutes les autres régions du monde et ne suffisent pas à assurer la prospérité. Avec des transferts sociaux en baisse et des salaires qui n'ont pas encore retrouvé leur niveau d'avant la pandémie, de nombreux ménages sont sous pression. La région se distingue par sa maîtrise de l’inflation, fruit de plusieurs décennies de solides réformes macroéconomiques. Si l’on ne tient pas compte de l’Argentine et du Venezuela, l’inflation régionale ressortait à 3,5 % en janvier 2024, contre 5,7 % dans les pays de l’OCDE. La promotion de la concurrence est essentielle pour relancer l’économie et regagner la confiance des investisseurs. La région se caractérise par un environnement peu concurrentiel, qui nuit à l’innovation et à la productivité, mais aussi aux consommateurs, pénalisés par des prix plus élevés que dans le reste du monde.
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Moyen-Orient et Afrique du Nord
Les économies du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) devraient retrouver en 2024 une croissance modeste, similaire à celle de la décennie précédant la pandémie. En plus d’examiner les perspectives macroéconomiques de la région, le dernier rapport semestriel consacré à la région MENA comprend deux chapitres spéciaux. Le premier traite de l’impact du conflit au Moyen-Orient sur l’économie palestinienne et plus largement sur les économies de la région. Le second se penche sur la croissance de l’endettement dans la région MENA, en mettant en lumière les difficultés spécifiques auxquelles sont confrontés les pays importateurs et exportateurs de pétrole.
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Asie du Sud
La croissance en Asie du Sud devrait être vigoureuse en 2024, pour atteindre 6 %, à la faveur principalement d’une dynamique robuste en Inde et du redressement de l'économie au Pakistan et au Sri Lanka. Des difficultés structurelles persistantes compromettent toutefois la poursuite d’une croissance soutenue, entravant la capacité de la région à créer des emplois et à faire face aux chocs climatiques. Tel est le message principal du dernier bulletin semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique régionale.
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