Situé sur la côte ouest de l'Afrique, le Togo est bordé par le Ghana, le Bénin et le Burkina Faso, et abrite environ 8,5 millions de personnes. Le taux de pauvreté est nettement plus élevé dans les zones rurales (58,8 %) par rapport aux zones urbaines (26,5 %).
Cela s'explique en grande partie par une croissance économique principalement concentrée dans les secteurs modernes et un accès limité à des services de qualité. La pauvreté est plus élevée dans les ménages dirigés par des femmes (45,7 %) que dans ceux dirigés par des hommes (45,2 %). Les femmes demeurent plus vulnérables, avec un accès plus limité aux opportunités économiques, à l’éducation, à la santé, ainsi qu’à d’autres infrastructures socioéconomiques de base.
Le score du Togo sur l’indice de capital humain (ICH) est de 0,43. Cela signifie que les enfants nés aujourd’hui au Togo ne seront productifs qu’à 43 % de leur potentiel à l’âge adulte, en l’absence d’accès à une bonne santé, à une nutrition adéquate, à une éducation et à une alimentation adéquate.
Contexte Politique
Depuis plusieurs années, le paysage politique togolais est dominé par le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR). Un changement significatif est intervenu avec l’adoption d’une nouvelle Constitution le 25 mars 2024, marquant la transition d’un régime semi-présidentiel vers un régime parlementaire. Le Parlement, désormais composé de deux chambres, — à savoir l’Assemblée nationale et le Sénat —, a la responsabilité d’élire le Président de la République et le Président du Conseil.
Dans le nouveau système parlementaire, le Président de la République exerce des fonctions essentiellement symboliques, tandis que le Président du Conseil — issu du parti majoritaire — détient les pleins pouvoirs exécutifs, notamment en matière de nominations civiles et militaires. Le Parlement est désormais bicaméral, avec une Assemblée nationale et un Sénat. Les élections de 2024 et 2025 ont confirmé la domination de l’UNIR au sein des deux chambres.
Situation économique
En dépit des chocs persistants depuis la pandémie de la COVID-19, l’économie togolaise a fait preuve de résilience, avec une croissance moyenne de 6,1 % entre 2021 et 2023, grâce en partie aux mesures de relance budgétaire. Cependant, une inflation élevée et des disparités d’opportunités économiques entre les zones rurales et urbaines entravent les progrès en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités.
Après avoir enregistré un taux de croissance du PIB de 5,3 % en 2024, l’économie devrait ralentir à environ 5,1 % en 2025, en raison des efforts de consolidation budgétaire, de la faiblesse de la demande mondiale et des incertitudes régionales. Le déficit budgétaire devrait passer de 6,1 % du PIB en 2024 (4,5 % hors recapitalisation de l’Union togolaise de banque [UTB]) à 3 % en 2025, grâce aux efforts de mobilisation des recettes et à une réduction des dépenses publiques, notamment des dépenses d’investissement. L’impact des mesures de consolidation budgétaire sur l’activité devrait être partiellement compensé par une reprise de la consommation, soutenue par une baisse de l’inflation, tandis que l’investissement privé est stimulé par le développement de la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA). Du côté de l’offre, bien que l’activité industrielle montre des signes de ralentissement en raison notamment d’une baisse de la demande extérieure, une saison agricole relativement robuste et une activité soutenue dans le secteur des services ont contribué à soutenir l’activité économique.
Malgré un contexte régional et mondial difficile, la croissance devrait se renforcer pour atteindre une moyenne de 5,5 % en 2026-2027. Cette progression modeste sera soutenue par des projets d’investissement privés en cours et prévus, ainsi que par la consommation à mesure que l’inflation se situe en deçà du seuil des 3 %. Dans ce contexte, le taux de pauvreté devrait progressivement baisser à 20,3 % en 2027 (définition internationale), soutenu par une hausse du PIB par habitant et une baisse de l’inflation.
Dernière mise à jour: 31 mars 2025