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publication 01 avril 2019

Bulletin d’information économique : Réformes et déséquilibres extérieurs : la voie de la productivité du travail au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

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Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (région MENA), les économistes de la Banque mondiale estiment que la croissance économique devrait se poursuive à un rythme modéré d’environ 1,5 à 3,5 % sur la période 2019-2021, certains pays restant à la traîne tandis que quelques-uns devraient émerger dans le peloton de tête.

Tandis que certains pays de la région MENA affichent depuis plusieurs années ce que le présent rapport appelle des soldes « inexpliqués » des transactions courantes, la politique budgétaire n’assure plus aussi pleinement son rôle traditionnel de facteur déterminant du compte courant. En outre, il semble que la région n’a plus la même capacité de faire circuler l’épargne d’un pays à l’autre, et ce depuis 2014, date à laquelle la restructuration mondiale du marché du pétrole s’est révélée une évidence incontestable

Le ralentissement de la circulation transfrontalière de l’épargne laisse penser que les économies de la région, qui avaient tendance à financer les déficits courants d’autres pays, se trouvent elles-mêmes confrontées à une dégradation de leurs comptes courants. Sur le moyen ou le long terme, il faut, par conséquent, résorber progressivement les déficits actuellement excessifs des comptes courants sans attendre que la détérioration des flux de capitaux impose des retournements aux économies de la région MENA.

Le règlement des déséquilibres extérieurs peut se faire progressivement, mais seulement si des réformes structurelles sont rapidement mises en place. Il semble en effet que l’un des facteurs fondamentaux des déficits soit à chercher du côté de la faiblesse historique de la croissance et de la productivité globale du travail. Cependant, relever le défi numérique peut contribuer à améliorer la situation. Il s’agit de fixer des objectifs ambitieux, mais réalisables, qui nécessitent des réformes structurelles susceptibles de rencontrer un large soutien tant de la part des responsables de l’action gouvernementale que de la société civile. Le présent rapport étudie aussi d’autres réformes structurelles, peut-être plus difficiles à mettre en œuvre, qui compléteront l’axe numérique.

Chapitre 1 : Perspectives de croissance dans la région MENA

Le chapitre 1 résume les dernières prévisions de croissance de la Banque mondiale pour la région MENA sur la période 2019-2021. Ces projections sont aussi mises en perspective par des comparaisons entre les taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant qu’elles impliquent et les performances de la région depuis 2011 ainsi que par des comparaisons avec les taux de croissance typiques d’économies ayant un niveau de développement similaire.

Chapitre 2 : Soldes des transactions courantes et productivité globale du travail dans la région MENA

Le chapitre 2 porte sur les principaux facteurs déterminants des déficits courants, dans le monde et dans la région MENA. Les données internationales issues d’un autre nouveau modèle du Bureau de l’économiste en chef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MNACE) montrent que l’évolution démographique et la productivité (relative) globale du travail sont des éléments fondamentaux de la détermination du solde des transactions courantes.

Chapitre 3 : Des réformes structurelles pour accroître la productivité globale du travail

Le chapitre 3 conclut le rapport par la présentation d’un programme de réformes structurelles associées à cette approche visionnaire. Il porte sur les domaines de la politique économique susceptibles de dégager des gains de croissance et de productivité, dans lesquels l’expérience et les circonstances propres aux pays de la région MENA sont uniques du point de vue international.

Prévisions économiques disponible en français pour:

Algérie | Djibouti | Maroc | Tunisie

Dernière mise à jour: 01 avr. 2019