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COMMUNIQUÉS DE PRESSE09 octobre 2023

La République du Congo peut transformer la crise climatique en opportunité pour mettre fin à la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée

BRAZZAVILLE, 9 octobre 2023 – Un nouveau rapport de la Banque mondiale souligne que la République du Congo pourrait réduire la pauvreté de 40 % dans les zones rurales et de 20 % dans les zones urbaines d'ici 2050 par des réformes plus ambitieuses en faveur de la diversification économique et de la résilience climatique.

Le nouveau rapport sur le développement et le climat du pays* (CCDR, de son acronyme anglais) insiste également sur le caractère nécessaire de ces réformes. En effet les pertes économiques pourraient atteindre 17 % du PIB d'ici 2050 si les efforts en faveur de la diversification de l'économie et de l'augmentation des investissements climatiques ne sont pas entrepris. Les effets du changement climatique pourraient également faire augmenter le niveau des dépenses globales en matière de santé de 92 millions de dollars en 2010 à 260 millions de dollars d'ici 2050.

« La République du Congo se trouve à la croisée des chemins. Le changement climatique menace les gains de développement du pays et constitue un risque pour son capital naturel, physique et humain, et donc pour ses objectifs de développement, » explique Cheick Kante, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République du Congo. « Ce rapport vise à encourager le débat sur les questions liées au climat et au développement, et à identifier les domaines d'action prioritaire pour garantir un avenir meilleur et plus vert à l'ensemble du peuple congolais. »

Le rapport identifie quatre priorités pour une croissance durable dans le pays :

  • Des infrastructures et des services plus forts et verts dans l'électricité, les transports, l'eau et l'assainissement peuvent apporter des résultats transformateurs. Environ 9,2 milliards de dollars seront nécessaires pour mettre à niveau les infrastructures urbaines, développer la résilience et atténuer le changement climatique dans les villes congolaises.
  • Une éducation, des systèmes de santé et des services sociaux adaptés au changement climatique peuvent sauver des vies et apporter des ressources vitales aux plus pauvres. Il conviendra de mettre en place des systèmes renforcés de surveillance des maladies, ainsi que des services sociaux et d'éducation mieux adapté aux chocs climatiques.
  • Des investissements renforcés dans le capital naturel notamment dans une agriculture climato-intelligente et une meilleure gestion des forêts, contribueront à la création d'emplois et à la réduction des émissions de carbone. Un investissement de 245 millions de dollars dans l'agriculture climato-intelligente peut augmenter de 50 % les rendements des cultures essentielles, tout en réduisant les émissions de 12 mégatonnes d'équivalent-dioxyde de carbone (Mt éq. CO2).
  • Une meilleure gouvernance climatique pour tirer parti des marchés du carbone. Les forêts de République du Congo génèrent 260 millions de dollars en exportation de bois et stockent plus de 44 gigatonnes d'équivalent de CO2. La protection et la valorisation de la forêt sont essentielles pour transformer le capital naturel du pays en richesse. Un investissement de 690 millions de dollars dans des pratiques évitant l'agriculture sur brûlis et l'exploitation forestière à faible impact bénéficierait à 380 000 membres des communautés forestières et permettrait une réduction des émissions de 131 Mt éq. CO2.

« Le secteur privé a un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation du financement pour mettre en œuvre un ensemble ambitieux de réformes et d'investissements dans un contexte de marges budgétaires restreintes, » souligne Malik Fall, représentant régional de la Société financière internationale (IFC) en République du Congo. « Pour y parvenir, il est nécessaire de sensibiliser les parties prenantes aux risques et opportunités que présente le changement climatique, mais aussi de proposer des solutions innovantes et des réformes du secteur financier. »

***

 

* Les rapports nationaux sur le climat et le développement (Country Climate and Development Reports – CCDR) sont de nouveaux rapports diagnostics de la Banque mondiale intégrant les considérations liées au changement climatique et au développement. Ils aideront les pays à prioriser les actions les plus efficaces en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et stimuler l'adaptation au changement climatique, sans négliger les objectifs de développement plus large. Les CCDR s'appuient sur des données et des recherches rigoureuses et présentent les principaux moyens pour réduire les émissions de GES et les vulnérabilités au changement climatique, en identifiant notamment les coûts et les défis mais aussi les bénéfices et opportunités induits par ces interventions. Les rapports CCDR proposent des mesures concrètes et prioritaires, permettant de s'orienter vers une transition sobre en carbone et résiliente. En tant que documents publics, les CCDR visent à informer les gouvernements, les citoyens, le secteur privé et les partenaires du développement et à leur permettre de s'investir dans les programmes d'action climatique et de développement. Les CCDR alimenteront d'autres diagnostics fondamentaux de la Banque mondiale, les engagements et les opérations dans les pays, et contribueront à la mobilisation des financements et à l’orientation des investissements en faveur d’une action climatique à fort impact.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2023/018/AFW

Contacts

À Brazzaville :
Franck Bitemo,
+242 05 675 06 99
+242 06 959 39 93

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