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COMMUNIQUÉS DE PRESSE31 mars 2022

Un financement de 450 millions de dollars va aider les régions septentrionales des pays du golfe de Guinée à renforcer la confiance, les opportunités et la résilience en favorisant la cohésion sociale

WASHINGTON, le 31 mars 2022 – Plus de 16 millions de personnes qui vivent dans des environnements à risque au nord du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo vont bénéficier d’un nouveau projet régional financé par la Banque mondiale. L’objectif est d’anticiper et de prévenir la propagation des conflits venus du Sahel, de réduire la vulnérabilité au changement climatique et de renforcer les institutions locales, les opportunités économiques et la confiance des populations. Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 450 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)* au titre du Projet de cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (a). Cette nouvelle opération repose sur « une approche régionale pour une action locale » afin de stimuler la collaboration régionale, la résilience socio-économique et climatique dans les régions septentrionales vulnérables de ces quatre pays du golfe de Guinée.

Les difficultés vont croissant dans cette sous-région où convergent de multiples crises : les menaces exogènes générées par les conflits, le changement climatique et la COVID-19 y sont aggravées par les défis de longue date que sont la pauvreté, l’exclusion et la faiblesse de la gouvernance, autant de facteurs susceptibles d’engendrer la marginalisation et les inégalités. L’absence de perspectives pour les jeunes, les tensions intercommunautaires et les fragilités structurelles posent un problème de sécurité grandissant pour les pays du golfe de Guinée menacés par la propagation vers le sud du conflit au Sahel, qui s’intensifie rapidement.

« Ce projet répond à la complexité de la crise en soutenant des solutions intégrées et coordonnées au niveau régional,  des efforts de sécurité, de la gestion des aléas climatiques et des risques de catastrophe, et du renforcement des capacités de l’État », explique Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo.

« En travaillant ensemble, les pays participants peuvent sauver des vies et concentrer leurs efforts sur le potentiel inexploité de la région pour favoriser les opportunités économiques, et ce de manière écologiquement et socialement durable », ajoute Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Ghana, le Libéria et la Sierra Leone.

Programmé sur une période de cinq ans, le projet devrait bénéficier à 4 600 communautés situées dans les zones frontalières du nord du golfe de Guinée. Il mettra l’accent sur le renforcement des institutions locales qui auront un rôle central à jouer dans la hiérarchisation des investissements en faveur du développement local et dans la promotion de la cohésion sociale et de la confiance. Sa flexibilité permettra d’associer les plus vulnérables — en particulier les jeunes et les femmes — pour mieux tenir compte de leurs points de vue et concevoir des solutions adaptées à leur situation tout en maximisant l’impact régional de ces interventions face aux défis communs.

Le Projet de cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée répond aux demandes des gouvernements et appuie leurs actions pour renforcer le développement communautaire, l’agriculture, l’inclusion des jeunes et la transition numérique. Il cible spécifiquement des groupes de villages vulnérables dans les zones frontalières menacées par les conflits et les risques climatiques, et s’attache à inscrire l’investissement local dans une optique régionale en harmonisant les stratégies de développement communautaire afin d’en maximiser les retombées d'un côté à l'autre de la frontière. Cette approche inclut la mise en place d’une plateforme de collaboration régionale pour faciliter les flux transfrontaliers d’informations et le dialogue sur les politiques à mener.

« La dimension régionale est essentielle pour promouvoir le dialogue et la coordination en matière de prévention des conflits, de gestion des risques climatiques et de catastrophe, et d’opportunités transfrontalières, souligne Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale. Nous la conjuguons à une démarche ascendante et adaptée au contexte, afin de sélectionner des investissements de nature à susciter un sentiment d’inclusion et de cohésion parmi les populations locales. »

Ce projet fait partie d’une initiative intégrée pour le redressement et la stabilisation des régions d’Afrique de l’Ouest les plus vulnérables et touchées par des conflits. À cet égard, il complète deux opérations approuvées par la Banque mondiale en 2021, le Projet pour la relance et le développement de la région du lac Tchad (170 millions de dollars) et le Projet communautaire de relance et de stabilisation au Sahel (350 millions de dollars). Au total, ces trois projets représentent un engagement de 970 millions de dollars en faveur d’un développement coordonné à l’échelon régional et centré sur les communautés qui permettra aux pays africains, aux donateurs et aux populations locales de mettre en œuvre des approches transfrontalières pour contrer l’amplification de la fragilité dans la région.

* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 77 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2022/056/AFW

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À Abidjan :
Nguessan Enoh Ndri,
À Accra :
Kennedy Fosu,
À Cotonou :
Yao Gnona Afangbedji,
À Lomé :
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