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ARTICLE03 juin 2025

En RDC, des consultations locales ont porté sur le programme de développement Inga 3 pour qu'il bénéficie aux habitants

The World Bank

Photo: Boris Luviya/World Bank.

LES POINTS MARQUANTS

  • En République démocratique du Congo (RDC), le programme de développement Inga 3, financé par la Banque mondiale, prévoit une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à assurer un soutien aux habitants vivant à proximité du site hydroélectrique d'Inga, sur le fleuve Congo.
  • Les consultations avec des responsables et parties prenantes locales ont contribué à affiner le programme en mettant en évidence les défis les plus pressants que rencontre la population.
  • Les personnes consultées ont souligné la nécessité d'améliorer les infrastructures locales, notamment les routes, les établissements publics et les points d'eau, et de stimuler la création d'emplois.

3 juin 2025 – Au Kongo Central, une province de la RDC, les consultations menées auprès des populations locales ont été essentielles à la préparation du volet de développement communautaire du programme Inga 3. La Banque mondiale a approuvé aujourd'hui un plan de soutien en plusieurs phases pour ce projet de transformation économique fondé sur un meilleur accès à l'énergie renouvelable. Les consultations avaient pour but de renforcer l'appropriation locale, d'assurer une participation significative des multiples acteurs à la planification du projet et de susciter un large soutien public à ce nouveau programme.

Les bénéficiaires potentiels du projet sont les populations qui vivent dans cinq territoires proches des rapides d'Inga sur le fleuve Congo, à savoir Seke-Banza, Lukula, Tshela, Songololo et Luozi. Dans chaque territoire, les consultations ont réuni des administrateurs territoriaux, des responsables de services techniques, des chefs de secteur, des chefs coutumiers, des représentants des communautés et des membres de la société civile. Ces rencontres ont permis de discuter des perspectives ouvertes par le programme, ainsi que des aspects hérités des deux premières centrales hydroélectriques d'Inga (construites par le gouvernement il y a plusieurs décennies), et des attentes concernant un futur projet Inga 3 proposé par le gouvernement de la RDC avec le soutien de nombreux partenaires, dont la Banque mondiale.

Les principales questions soulevées lors des consultations concernaient les conséquences des projets antérieurs, les possibles répercussions hydrologiques d'une troisième centrale, les perspectives de sources de revenu et la nécessité d'améliorer les infrastructures, l'éducation et les installations de santé.

Dans le territoire de Luozi, qui comprend 10 secteurs, 37 groupements et 579 villages, les chefs de secteur ont fait part de ce qu'ils considéraient comme les problèmes les plus urgents.

The World Bank
Le chef de secteur Simon Lukeba (premier à gauche) et d'autres participants ont discuté des priorités de développement local lors de consultations organisées par les autorités congolaises et la Banque mondiale. Photo : Boris Luviya/Banque mondiale.

Pour Simon Lukeba, chef du secteur de Kimbanza, la construction d'un marché moderne est une grande priorité : « Aucun des dix secteurs de notre territoire ne dispose d'un marché digne de ce nom. Or, nous sommes frontaliers avec le Congo-Brazzaville et dépendons en grande partie des produits qui en proviennent. La construction de ce marché serait un véritable levier d’épanouissement pour notre population » Une autre priorité pour les autorités locales est la remise en état des routes rurales. « Il est essentiel que les habitants puissent évacuer leurs produits vivriers dans de bonnes conditions », insiste Simon Lukeba.

Dans le secteur de Mongo Luala, qui dépend du même territoire, Hector Yakuba a également souligné l'urgence de réhabiliter les infrastructures existantes : « Nous avons deux routes principales pour un total de 71 kilomètres, avec cinq ponts et quatre ponceaux. C'est notre priorité majeure, car ces routes sont essentielles pour l'acheminement des produits agricoles, que ce soit vers Kinshasa ou vers le Congo-Brazzaville », explique-t-il.

Les conclusions de ces consultations ont joué un rôle déterminant dans la préparation du volet « développement communautaire » du programme Inga 3, en permettant leur adéquation avec les priorités et les attentes des populations.

Chaque réunion de territoire a débouché sur des plans de développement prioritaires pour les différents secteurs, les principales urgences exprimées par les communautés étant les suivantes : réhabilitation ou construction de petits points d'eau potable ; installation de sources d'électricité stables et abordables dans les centres névralgiques, sachant que l'accès à l'électricité est très limité dans les villages ; rénovation ou construction d'infrastructures communautaires telles que des centres de santé, des écoles, des lieux de rencontre et des marchés ; remise en état des routes desservant les terres agricoles. La plupart de ces priorités nécessiteraient des travaux à forte intensité de main-d'œuvre, ce qui créerait des emplois.

The World Bank
Lisette Khonde, spécialiste du développement social à la Banque mondiale, présente les priorités en matière d'infrastructures sociales définies par les représentants du secteur de Balari, dans le territoire de Luozi. Photo : Boris Balabanov/Banque mondiale.

« La demande pressante de bénéfices tangibles de développement s'est exprimée haut et fort, souligne Dan Owen, spécialiste principal du développement social à la Banque mondiale. Ces réunions ont mis en évidence de nombreux besoins non satisfaits, en particulier ceux liés à l'accès à l'électricité et à l'eau potable. Les communautés espèrent également que des améliorations majeures seront apportées aux routes afin qu'il soit plus facile de vendre des produits, d'acheter de la nourriture et d'accéder aux services. En comblant les déficits en infrastructures de base, le projet pourrait améliorer considérablement le niveau de vie des populations et créer des moyens de subsistance qui font actuellement défaut. »

Dans le cadre de la première phase du programme de développement Inga 3, qui bénéficie du soutien de la Banque mondiale, 100 millions de dollars ont été affectés au développement local. Les phases suivantes et d'autres projets financés par la Banque mondiale permettront de renforcer et d'élargir les investissements dans le développement local et national.

Pour Lelo Lendo Patshely, administrateur du territoire de Seke-Banza, cette nouvelle approche est un changement bienvenu : « Les projets précédents étaient conçus sans la participation de toutes les autorités politico-administratives concernées et des bénéficiaires légitimes. Aujourd'hui, avec cette nouvelle approche, nous osons espérer que le résultat sera positif. »

 « La poursuite du dialogue entre le gouvernement, les autorités locales et la société civile sera essentielle à la réussite du programme Inga 3 et pour garantir la transparence et la redevabilité, sachant que ce programme vise à apporter des avantages tangibles aux communautés locales dans les années à venir », déclare Albert Zeufack, directeur de division à la Banque mondiale pour l'Angola, le Burundi, la RDC et Sao Tomé-et-Principe.

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