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Négociations sur le climat : s’unir pour être du bon côté de l’Histoire

25 novembre 2015



LES POINTS MARQUANTS
  • Les chefs d’État et de gouvernement de plus de 190 pays se réunissent à Paris du 30 novembre au 11 décembre dans l’optique de parvenir à un nouvel accord mondial sur le climat.
  • Cet accord devrait notamment traiter de la question du financement, et en particulier de l’engagement, pris en 2009 à Copenhague, de décaisser 100 milliards de dollars par an pour les économies en développement à l’horizon 2020.
  • Le Groupe de la Banque mondiale s’est engagé à accroître d’un tiers les fonds qu’il alloue directement aux mesures de lutte contre le changement climatique, et pourrait porter ces financements à 29 milliards de dollars par an d’ici 2020.

« Quelques semaines à peine après avoir subi des attentats effroyables, Paris sera bientôt la ville où les dirigeants du monde entier se seront unis pour être du bon côté de l’histoire. »

C’est ce qu’a déclaré Jim Yong Kim, président du Groupe Banque mondiale, qui sera présent aux côtés des chefs d’État et de gouvernement à Paris, le 30 novembre, pour le lancement officiel de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.

« Je suis convaincu qu’à Paris les dirigeants de tous les pays se rallieront à un accord ambitieux qui permettra de s’attaquer au changement climatique et de préserver la planète pour le bien de chacun d’entre nous, mais surtout pour celui de nos enfants et de nos petits-enfants », a ajouté Jim Yong Kim.

L’enjeu de la 21e session de la Conférence des parties (« COP21 ») est la signature d’un nouvel accord mondial sur le changement climatique qui permettra de placer l’économie mondiale sur une trajectoire sobre en carbone et à l’épreuve du réchauffement planétaire.

Jim Yong Kim a indiqué clairement que les efforts destinés à mettre fin à l’extrême pauvreté ne pourront pas aboutir en l’absence de mesures de lutte contre le changement climatique.

« Le changement climatique représente une grave menace pour nous tous, car il porte atteinte à la stabilité et à la paix en exacerbant les problèmes d’accès à l’eau, l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité aux tempêtes et aux vagues de chaleur », a-t-il expliqué.  

Avant la conférence de Paris, plus de 160 pays ont soumis leurs plans nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre — ce que l’on appelle dans le jargon des négociations les « contributions décidées au niveau national ». Ces efforts chiffrent à plusieurs billions de dollars les besoins potentiels en investissements climatiques.

De fait, selon l’envoyée spéciale du Groupe Banque mondiale pour le changement climatique, Rachel Kyte, qui a décrit ces plans comme des « prospectus d’investissement de première génération », la transition vers une économie résiliente et à faibles émissions de carbone pourrait coûter non pas des milliards mais des milliers de milliards de dollars.

Les discussions de Paris porteront notamment sur l’une des priorités immédiates du financement climatique : la mobilisation de 100 milliards de dollars par an pour les pays en développement d’ici 2020.

Cet objectif, qui découle d’un engagement pris à Copenhague en 2009, peut être atteint selon Jim Yong Kim.


« Le changement climatique représente une grave menace pour nous tous, car il porte atteinte à la stabilité et à la paix en exacerbant les problèmes d’accès à l’eau, l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité aux tempêtes et aux vagues de chaleur  »
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Jim Yong Kim

Président du Groupe Banque mondiale

Le Groupe Banque mondiale a pour sa part intensifié ses efforts pour aider les pays à surmonter leurs problèmes les plus urgents et à soumettre leurs plans nationaux. À cette fin, il s’est engagé à accroître d’un tiers l’aide financière directe (a) aux mesures de lutte contre le changement climatique. Ces financements pourraient ainsi totaliser 29 milliards de dollars par an d’ici 2020.

À Paris, la Banque mondiale présentera également les activités qu’elle mène avec d’autres banques multilatérales de développement ainsi qu’avec une vaste coalition d’autres partenaires afin de lever des fonds et de se mobiliser pour les actions en faveur du climat.

La conférence de Paris rassemblera aussi une grande coalition de dirigeants publics et du monde de l’entreprise réunis par la volonté d’encourager les pays à tarifer le carbone afin d’orienter les investissements vers une croissance plus verte et plus propre.

« Un accord ambitieux à Paris, appuyé par des décisions économiques qui permettront de définir un juste prix pour le carbone en supprimant les subventions aux combustibles fossiles, en tarifant la pollution due au carbone et en investissant dans la résilience, accélèrera le flux des financements nécessaires pour placer les pays sur une trajectoire sobre en carbone », a expliqué Rachel Kyte.

 

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