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La révolution inachevée : créer des opportunités, des emplois de qualité et de la richesse pour tous les Tunisiens



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La Tunisie est un paradoxe économique. Elle réunit toutes les conditions pour devenir un « Tigre de la Méditerranée ». Pourtant, ce potentiel économique semble ne jamais se matérialiser. Au contraire, l’économie tunisienne est en proie à la création insuffisante d’emplois, ses résultats d’exportation sont faibles et la corruption généralisée. Même si la pauvreté recule, les disparités régionales persistent au fil du temps. Ces problèmes ont affecté l’économie tunisienne durant la dernière décennie et, en fin de compte, déclenché la révolution de 2011. Pourquoi ? Le présent rapport tente de démêler l’écheveau et de suggérer des solutions possibles.

Au cours des trois années ayant suivi la révolution, la Tunisie a réalisé d’importants progrès sur le plan politique, qui ont abouti à l’adoption consensuelle d’une nouvelle Constitution. Cependant, le système économique qui existait sous Ben Ali n’a pasvéritablement changé – et les revendications des Tunisiens concernant l’accès aux opportunités économiques restent insatisfaites.

Le présent rapport intitulé La Révolution inachevée est un défi lancé aux Tunisiens pour repenser leur modèle de développement économique et entreprendre une réflexion ambitieuse sur les grandes réformes susceptibles d’accélérer la croissance et la prospérité partagée, de favoriser la création d’emplois de qualité et de promouvoir le développement régional.

CHAPITRES

Le premier chapitre pose un diagnostic de la situation économique de la Tunisie, préalable nécessaire pour aborder les enjeux auxquels est confronté le pays. L’analyse détaillée de l’évolution structurelle de l’économie au niveau macroéconomique et sur le plan de la dynamique des entreprises, fait ressortir les retards structurels de l’économie et le piétinement des entreprises en matière de croissance, création d’emplois et productivité.

Le chapitre 2 met en évidence l’absence de concurrence qui caractérise les marchés tunisiens, ce phénomène ayant pour effet d’alimenter un système de rentes et un capitalisme de copinage, d’entraver les performances de l’économie et d’affaiblir la croissance de la productivité et la création d’emplois.

Le chapitre 3 montre comment la complexité de l'intervention de l’État dans l’économie a favorisé l’apparition d’une corruption et d’un népotisme généralisés et coûteux, entraînant ainsi une aggravation de l’inégalité des chances.

Le chapitre 4 se penche sur les conséquences de la politique d’investissement qui a conduit (par le biais du Code d’Incitation aux Investissements) à la segmentation de l’économie en deux secteurs (onshore et offshore), au détriment de leur performance respective, et a contribué au maintien d’une production à faible valeur ajoutée.

Le chapitre 5 constate qu’en dépit de leurs intentions louables les politiques de régulation du marché du travail ont eu pour résultat d’inciter encore davantage les entreprises à poursuivre des activités à faible valeur ajoutée, ce qui a accru le chômage parmi les diplômés et la précarité de l’emploi.

Le chapitre 6 traite de l’incapacité du secteur financier à orienter les ressources en direction des projets les plus productifs.

Le chapitre 7 plaide en faveur d’une politique industrielle qui recréerait des conditions équitables entre les acteurs et permettrait à la Tunisie d’accroître la part de valeur ajoutée dans un certain nombre de produits phares.

Le chapitre 8 fait valoir que l’ouverture des secteurs des services à la concurrence pourrait largement profiter au pays. Cependant, la plupart des réformes relèvent du domaine national et il est dans l’intérêt supérieur de la Tunisie de s’y atteler, sans attendre les négociations commerciales avec l’Union européenne (UE).

Le chapitre 9 fait ressortir que l’actuelle politique agricole n’est pas à même de tirer parti de l’avantage comparatif de la Tunisie et des opportunités d’exportation vers l’UE. Ce dispositif destiné à soutenir le secteur agricole est en réalité contreproductif parce qu’il privilégie des produits pour lesquels la Tunisie n’est pas compétitive, ce qui paradoxalement pénalise les régions intérieures du pays.

Le chapitre 10 passe en revue les options qui favoriseraient le développement des régions intérieures et réduiraient les disparités régionales.

Le dernier chapitre offre une synthèse du rapport et des axes stratégiques qu’il préconise. Les différents aspects de l’analyse sont regroupés pour présenter de manière cohérente les obstacles économiques structurels inhérents à la Tunisie. Sont également décrites les réformes prioritaires visant à accélérer et à intensifier la création d’emplois de meilleure qualité, dans l’optique d’assurer une plus grande prospérité à tous les Tunisiens.

 







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