Le changement climatique représente une grave menace pour la croissance économique et le développement humain du Maroc. Toutefois, en misant sur des investissements et des politiques adéquats, un avenir plus durable est possible.
Un nouvel outil de diagnostic de la Banque mondiale, le Rapport sur le climat et le développement, explore les relations entre le climat et le développement, et identifie des actions prioritaires pour renforcer la résilience et diminuer les émissions de carbone tout en soutenant la croissance économique et en réduisant la pauvreté.
Cet outil appliqué au Maroc identifie trois axes prioritaires : lutter contre la pénurie d’eau et aux sécheresses ; renforcer la résilience aux inondations ; et décarboner l’économie. Le rapport examine également les questions transversales du financement, de la gouvernance et de l’équité.
Le message principal du rapport est que si le Maroc investit maintenant dans la lutte contre le changement climatique et prend les mesures politiques appropriées, les bénéfices seront immenses. Des actions climatiques ambitieuses contribueront à revitaliser les zones rurales, créer de nouveaux emplois et positionneront le Royaume comme une plateforme industrielle verte, tout en l’aidant à réussir ses objectifs de développement. Le rapport identifie les trajectoires pour décarboner l’économie, réduire la dépendance aux combustibles fossiles, et déployer de façon massive l’énergie solaire et éolienne.
Selon le rapport, le Maroc aurait besoin d’investir un total d’environ 78 milliards de dollars (en valeur actualisée) pour construire résolument une économie résiliente et à faibles émissions de carbone d’ici 2050. La bonne nouvelle, c’est que ces investissements pourraient se faire graduellement. Et si des politiques adéquates sont mises en place, le secteur privé pourrait assumer une grande partie des coûts.