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Algérie Présentation

La production d’hydrocarbures et les recettes d'exportation continuent d’occuper une place centrale dans l'économie algérienne. Le secteur pétrolier et gazier a représenté 19 % du produit intérieur brut (PIB), 93 % des exportations de marchandises et 38 % des recettes budgétaires entre 2016 et 2021. L’Algérie aspire à diversifier son économie afin d’élargir ses sources de revenus et améliorer les perspectives d’emploi, en particulier pour les jeunes, dans un pays où le taux de chômage aura atteint 12,7 % de la population active totale en 2021 et 31,9 % chez les 15‑24 ans.

Le redressement soutenu de la production d’hydrocarbures a contribué à la reprise de l’économie après la récession provoquée par la COVID‑19 : le PIB a progressé de 3,4 % en 2022, après une contraction de 5,1 % en 2020. La croissance du PIB a toutefois ralenti au cours des neuf premiers mois de 2022 (+2,9 % en glissement annuel[1]), en raison de la baisse de la production de pétrole brut et de gaz naturel consécutive au rebond post-COVID. La croissance du PIB hors hydrocarbures s’est accélérée (+3,7 %), tirée par la consommation privée et la baisse des volumes d’importation. L’activité hors hydrocarbures a bénéficié d’un redressement de la production dans l’agriculture ainsi que dans les industries manufacturières et le secteur des services.

Les soldes extérieur et budgétaire se sont nettement redressés en 2022, à la faveur de la hausse des prix mondiaux des hydrocarbures. Le compte courant devrait atteindre un excédent de 5,7 % du PIB après un déficit de 2,9 % en 2021. Malgré le faible niveau des investissements intérieurs et des politiques d’importation plus strictes, les importations de marchandises ont augmenté de 7,4 % en 2022, à la suite de la hausse des cours mondiaux des matières premières. Les réserves internationales ont augmenté pour atteindre 61,7 milliards de dollars à la fin de 2022, soit de quoi couvrir environ 16,3 mois d’importations de biens et de services. Le déficit budgétaire devrait se réduire considérablement, passant de 7,2 % du PIB en 2021 à 0,9 % en 2022, sous l’effet de la hausse des revenus tirés des hydrocarbures et des recettes fiscales, et malgré la progression des dépenses liée à la hausse de la masse salariale publique, aux coûts induits par le nouveau régime d’allocations chômage et à l’augmentation des subventions alimentaires. La dette publique a atteint 50,9 % du PIB à la fin de 2022 selon les estimations, et elle reste majoritairement détenue par des créanciers nationaux, avec des échéances à long terme et des taux d’intérêt réels négatifs. Malgré une accalmie au quatrième trimestre, l’inflation a atteint 9,3 % en 2022 ; nourrie par la hausse des prix des denrées alimentaires, elle touche plus durement les populations vulnérables, l’alimentation représentant plus de la moitié des dépenses des ménages au sein des 40 % les plus pauvres de la population.

Au cours des deux dernières décennies, le boom des hydrocarbures a permis à l’Algérie de progresser sur le plan du développement économique et humain. Le pays a pratiquement apuré sa dette multilatérale en 2008, investi dans des projets d’infrastructures propices à la croissance économique et mis en place des politiques sociales à caractère redistributif qui ont contribué à faire reculer la pauvreté et à fortement améliorer les indicateurs de développement humain. La pauvreté non monétaire a régressé entre 2013 et 2019, avec l’amélioration des niveaux d’éducation, de santé et des conditions de vie. La qualité de l’éducation peut toutefois être améliorée, sachant que la valeur de l’indice de capital humain de l'Algérie, tel qu’établi par le Groupe de la Banque mondiale, est demeurée pratiquement inchangée (0,53) depuis 2010. Bien que cette valeur soit supérieure à la moyenne des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, elle reste en dessous de la moyenne observée pour l’ensemble des pays de la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque mondiale. 

L’Algérie, comme les autres pays exportateurs de pétrole de la région MENA, devra diversifier son économie pour améliorer les perspectives d’emploi, objectif impératif compte tenu de la jeunesse de sa population. Depuis 2020, le gouvernement a pris des mesures pour stimuler les investissements étrangers et nationaux, en promulguant une nouvelle loi sur les hydrocarbures, en levant en partie les restrictions sur les participations étrangères au capital des sociétés locales, en adoptant une nouvelle législation sur l’investissement et en préparant de nouvelles lois sur la monnaie et le crédit ainsi que sur les partenariats public‑privé. Le Plan d’action du gouvernement, présenté en septembre 2021, a fait de la transition vers une croissance et une création d’emplois tirées par le secteur privé une priorité de développement. Il plaide à cette fin pour la rationalisation des dépenses publiques, la réduction des importations, la promotion des exportations hors hydrocarbures et des améliorations significatives de l’environnement des affaires, notamment en réformant les banques publiques et les entreprises d’État.

 

[1] L’évolution en glissement annuel est couramment utilisée pour comparer deux évènements mesurables ou plus sur la base d’une année.

Dernière mise à jour: 30 mai 2023

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