Malgré une croissance remarquable ces dernières années, le Rwanda ne crée pas suffisamment d'emplois et le niveau de productivité reste faible, en raison des lacunes en matière d'infrastructures, du manque de progrès dans le domaine de l'innovation et d'une allocation des ressources peu efficace. Le pays peine à installer une croissance inclusive et la dynamique de réduction de la pauvreté s'est essoufflée ces dernières années. La transformation structurelle a tendance à profiter aux travailleurs les plus instruits, ce qui creuse les inégalités. L'indice de capital humain de la Banque mondiale, qui mesure le niveau de capital humain qu'un enfant né aujourd'hui peut espérer atteindre à l'âge de 18 ans, place le Rwanda au 160e rang sur 174 pays. Un niveau élevé de dette publique (est prévu d'atteindre un pic de 80 % du PIB en 2025), la vulnérabilité du pays au changement climatique et la pression croissante sur ses ressources naturelles rendront difficile la réalisation des objectifs qu’il s’est fixés, à savoir devenir une économie à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d'ici à 2035 et un pays à revenu élevé d'ici à 2050. Pour y parvenir, le Rwanda devra s'appuyer davantage sur les investissements du secteur privé afin de renforcer la croissance de la productivité, d'augmenter les revenus et de fournir les financements nécessaires pour combler les déficits d'infrastructures.
Read More
Read Less