Skip to Main Navigation

Un milliard d’individus, soit 15 % de la population mondiale, sont porteurs d’un handicap, mais cette proportion est plus élevée dans les pays en développement.

La situation socio-économique des personnes handicapées est marquée par des inégalités par rapport au reste de la population : niveau d’instruction moins élevé, moins bon état de santé, taux de chômage et de pauvreté plus élevés. La pauvreté accroît le risque de handicap car elle est souvent associée à des problèmes de malnutrition, d’accès insuffisant à l’éducation et aux services de santé, de conditions de travail dangereuses, d’environnement pollué, et de manque d’accès à une eau propre et à des services d’assainissement. Parallèlement, le handicap aggrave les risques de pauvreté en réduisant les possibilités d’accès à l’éducation, à l’emploi et à un salaire correct, alors que le coût de la vie est plus élevé pour une personne souffrant de handicap.

L’inclusion sociale et économique des personnes en situation de handicap se heurte à des obstacles de diverses natures, qui vont de l’inaccessibilité des bâtiments et des transports aux préjugés, aux discriminations et au rejet social, en passant par l’absence d’appareils et de technologies d’assistance, l’inadaptation des moyens de communication et les carences des services publics.

La prise de conscience de la nécessité d’un développement intégrant les personnes handicapées est de plus en plus grande au sein de la communauté internationale. La Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) encourage la pleine intégration des handicapés dans la société. Elle mentionne spécifiquement, à cet égard, le rôle du développement international.

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 indique clairement que le handicap ne peut pas être un critère qui justifie le manque d’accès aux programmes de développement ou le non-respect des droits des personnes. De plus, les Objectifs de développement durable (ODD) renferment sept cibles faisant explicitement référence aux personnes handicapées, et six autres dédiées aux personnes en situation de vulnérabilité, dont font partie les personnes handicapées.

Les conséquences de grande ampleur de la COVID-19 continuent d’affecter les personnes atteintes d’un handicap, sur le plan de la santé, mais aussi de l'éducation et des transports.

Dans le domaine de la santé plus particulièrement, les personnes handicapées ont souvent besoin de soins chroniques qui les rendent particulièrement vulnérables à des symptômes graves si elles contractent le coronavirus. Le risque d’infection est également plus élevé parce qu’elles n’ont pas accès aux informations sur la propagation de la maladie et ses symptômes, faute de messages de prévention adaptés à leur handicap : Braille, caractères de grande taille, langue des signes, sous-titres, format audio, illustrations...

En raison des fermetures généralisées des établissements scolaires (a), les enfants en situation d'handicap ont été privés de services essentiels : cantine, technologies d’assistance, soins spécialisés, activités de loisirs et parascolaires ou encore services d'eau, d'assainissement et d'hygiène. La COVID-19 a obligé les parents ou aidants à s’improviser enseignants, en plus d'accentuer la fracture numérique liée aux inégalités d’accès aux équipements, à l'électricité et à l’internet. 

Dernière mise à jour: avr. 03, 2023

Contacts

Washington D.C.
Laura Ivers