Résultats
- Les opérations de la Banque mondiale en Jordanie illustrent avec exemplarité comment créer des emplois et élargir les horizons économiques au profit des jeunes, des femmes, des bénéficiaires de l’aide sociale et des réfugiés.
- À ce jour, 48 000 Jordaniens — dont 52 % de femmes et 11 % de bénéficiaires de l’aide sociale — ont trouvé un emploi dans le secteur formel et 30 000 reçoivent des formations « sur le tas », en entreprise.
- Plus de 4 000 personnes ont été formées aux compétences du numérique, un secteur en plein essor qui a aussi bénéficié de la création de plus de 3 200 opportunités d’emploi.
- En quatre ans, le nombre de permis de travail accordés à des réfugiés syriens a doublé ; l’introduction de dispositifs progressifs et flexibles a débouché sur la délivrance (sans frais) de 340 000 permis de travail. En 2021, plus de 162 000 réfugiés syriens étaient officiellement employés en Jordanie.
- Au cours des cinq prochaines années, 10 000 nouvelles sources de revenus seront créées pour les jeunes, avec le souci d’insérer les femmes et les réfugiés syriens.
- L’assouplissement des restrictions dans les secteurs de la couture, de l’alimentation et de l’artisanat a conduit à la création de plus de 4 900 micro-entreprises à domicile, dont plus de 2 800 appartenant à des femmes (selon les chiffres disponibles fin 2023).
Le défi
La croissance économique et la création d’emplois restent des défis majeurs pour la Jordanie, dont le PIB n’a progressé que de 2,5 % par an en moyenne au cours de la dernière décennie. Le pays est confronté à la persistance d’un chômage élevé (22,3 % en 2023), qui frappe encore plus durement les jeunes (46,1 %). Le travail des femmes est entravé par d’importants obstacles structurels, qu’il s’agisse de restrictions légales ou du manque de services de garde d’enfants. Le taux d’activité féminine en Jordanie est de 13,5 % seulement, soit l’un des plus faibles au monde. À ces difficultés s’ajoute la présence d’une importante population de réfugiés syriens, estimée à environ 1,3 million de personnes en 2023. L’un des principaux objectifs de la Vision de modernisation économique portée par le gouvernement jordanien est de créer des opportunités économiques en s’attachant à améliorer les moyens de subsistance des groupes vulnérables, augmenter la participation au marché du travail, encourager l’entrepreneuriat et développer l’enseignement et la formation professionnels et techniques.
L'approche du Groupe de la Banque mondiale
La Banque mondiale aide la Jordanie (a) à stimuler sa croissance en favorisant une participation accrue de la population à l’économie nationale, en particulier chez les jeunes, les femmes, les personnes pauvres et vulnérables, et les réfugiés syriens. Ce soutien porte à la fois sur l’offre et la demande du marché du travail : les projets financés par la Banque incitent les entreprises à embaucher et former de jeunes travailleurs, tandis que les demandeurs d’emploi reçoivent des formations en ou hors entreprise, les jeunes bénéficiant de dispositifs de formation professionnelle et numérique et d’un programme d’enseignement technologique dans les écoles. Les projets s’efforcent également de mettre en adéquation l’offre et la demande, en rapprochant demandeurs d’emploi et employeurs.
Des réformes réglementaires ont permis de réduire la segmentation du marché du travail — en levant notamment les barrières liées au sexe et à la nationalité — et d’accroître les opportunités offertes aux femmes en agissant sur plusieurs fronts : amélioration des conditions de travail, renforcement de la sécurité dans les transports publics et élargissement de l’accès au crédit pour les entrepreneuses, à des services de garde d’enfants de qualité et abordables, et aux services financiers. Les programmes d’aide à l’emploi et les actions de perfectionnement professionnel étaient principalement dirigés vers les personnes exclues du marché du travail formel, telles que les jeunes demandeurs d’emploi, les ménages pauvres et les femmes. Dans un certain nombre de cas, le recours à des éléments de prêt-programme axé sur les résultats (P4R) a soutenu l’adoption et la mise en œuvre de réformes, programmes ou mesures spécifiques. L’ensemble de ces efforts concourt à générer des emplois, de la croissance et des opportunités pour tous.