Résultats
- Grâce aux 225 millions de dollars de garanties apportées par la MIGA, le secteur de l’hôtellerie en Afrique subsaharienne a reçu 450 millions de dollars d’investissements directs étrangers.
- Signature de 14 contrats de garantie
- Réalisation de 17 projets hôteliers avec 2 900 chambres créées en trois ans
- Pérennisation de 1 860 emplois
- Chaque nouvelle chambre d’hôtel génère entre 1,5 et 3 emplois directs
- Le tourisme pourrait employer 18 millions de personnes en Afrique subsaharienne d’ici à 2033
Le défi
Le secteur du tourisme et de l’hôtellerie est l’un des principaux moteurs de la croissance économique de l’Afrique subsaharienne et une source majeure de réserves de change et d’emplois. Il pourrait générer 168 milliards de dollars de recettes intérieures et de devises, contribuer au renforcement des chaînes d’approvisionnement et créer plus de 18 millions d’emplois à l’horizon 2033. Les entreprises africaines ont toutefois du mal à attirer des financements internationaux, car ces investissements sont considérés comme trop risqués. C’est là qu’intervient l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), dont les garanties ont permis de mobiliser des capitaux indispensables pour préserver et créer de nouveaux emplois dans le secteur hôtelier africain (a).
L'approche du Groupe de la Banque mondiale
En 2021, la MIGA a signé un contrat-cadre de garanties avec Kasada Hospitality Fund L.P., un fonds d’investissement privé basé à Maurice et spécialisé dans le secteur de l’hôtellerie, afin de réaménager et de construire des hôtels dans sept pays d’Afrique subsaharienne : Cameroun, Sénégal, Côte d’Ivoire, Kenya, Namibie, Nigéria et Rwanda. Les garanties de la MIGA ont consisté à couvrir ces investissements contre le risque politique (restrictions sur les transferts, expropriation, guerre et troubles civils) pendant une période pouvant aller jusqu’à 15 ans, en rendant ainsi possible la réalisation de projets hôteliers qui soutiennent la création et la préservation d’emplois. Le contrat-cadre a donné lieu à 14 accords de garantie et 17 projets hôteliers, avec 2 900 chambres créées en trois ans seulement. L’investissement de Kasada a bénéficié d’un prêt de 160 millions de dollars d’IFC en partenariat avec Proparco, filiale du groupe Agence française de développement (AFD).
À Abidjan, la garantie de la MIGA soutient l’investissement de Kasada dans le développement et l’exploitation d’un nouveau complexe hôtelier de 170 chambres. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet qui soutient l’établissement d’un centre commercial dans une zone mal desservie de la capitale économique ivoirienne, dans le respect de normes de construction durable. À Lagos (Nigéria), la MIGA a facilité un projet d’acquisition, de rénovation et d’exploitation de l’hôtel Mövenpick Ikoyi (181 chambres).
Au total, les 225 millions de dollars de garanties de la MIGA ont permis la réalisation de 450 millions de dollars d’investissements directs étrangers dans le secteur de l’hôtellerie en Afrique subsaharienne, dont environ 205 millions de dollars investis dans des pays IDA. Grâce à ces investissements, environ 1 860 emplois pourront être préservés ou créés dans la région. Leur impact sur l'économie des pays concernés pourrait en outre être considérable compte du potentiel d’emplois indirects et induits dans la filière touristique, avec le développement d'activités tant en amont qu’en aval. Selon les estimations d’IFC, chaque chambre d’hôtel créée en Afrique subsaharienne génère entre 1,5 et 3 emplois directs.