Une meilleure éducation pour les enfants du Timor-Leste

Défi

Les dix années d’indépendance du Timor-Leste ont été marquées aussi bien par des avancées que par des crises. Au moment de l’indépendance, de nombreuses écoles avaient été détruites et le secteur éducatif souffrait d’une grave pénurie d'enseignants. Il a fallu faire face à des nécessités urgentes telles que la reconstruction des infrastructures de base, afin que les enfants puissent regagner l’école, et en même temps recruter et former des enseignants et d'autres professionnels de l'éducation. De surcroît, face à l’essor rapide de la population, le gouvernement était d’autant plus contraint d’assurer un enseignement de qualité aux générations futures, sachant que les autorités étaient tout à fait déterminées à œuvrer pour que les enfants aillent non seulement à l’école, mais qu’ils y acquièrent aussi des apprentissages.

Solution

Le Projet d’appui au secteur de l’éducation a été conçu en vue de soutenir les efforts du gouvernement pour faire progresser le secteur de l'éducation :

• en renforçant la capacité du ministère de l'Éducation à formuler, mettre au point, planifier et mettre en œuvre une politique éducative efficace ;
• en aidant le ministère à pourvoir le matériel pédagogique indispensable pour permettre aux enfants d’apprendre à lire et à écrire (manuels scolaires et outils de lecture) ;
• en construisant ou en rénovant 2 100 salles de classe en mesure d’accueillir plus de 65 000 nouveaux élèves ;
• en favorisant les perspectives et possibilités d'emploi pour les jeunes par le biais du développement des compétences, grâce à la formation de nouveaux enseignants dans les domaines techniques et professionnels ;
• en contribuant à la conception et la mise en place du modèle de l’« Escola Basica », notamment à travers la formation d’inspecteurs, de directeurs d'école, de délégués et membres des conseils scolaires dans 250 écoles ;
• en soutenant l'élaboration de politiques à l’appui de programmes efficaces de développement de la petite enfance, ainsi que le renforcement des compétences professionnelles nécessaire dans ce domaine.

Résultats

• Le ministère de l'Éducation est doté de capacités renforcées pour formuler, mettre au point, planifier et mettre en œuvre une politique éducative efficace :
  
  - Les enfants sont plus nombreux à terminer le cycle primaire. Le taux d’achèvement est passé de 73 % en 2009 à plus de 83 % en 2012, alors que l’objectif initial du projet se situait à 80 %. Le taux d’abandon scolaire a chuté de 12 % en 2008/09 à 4 % en 2010.
  
  - L'indice de parité entre garçons et filles a progressé pour atteindre 99 % en 2012, contre 95 % en 2009.
  
  
• De meilleures installations scolaires : 2 172 salles de classe avaient été construites ou remises en état en 2012 ; 128 salles de classe supplémentaires seront construites ou rénovées d’ici à juillet 2013, tandis que le projet procédera à l’entretien de 259 salles de classe. Tous les enfants fréquentant les trois premières années du primaire disposent maintenant du matériel pédagogique indispensable, alors que le projet a permis de fournir 148 outils d’apprentissage dans chaque école.
• Le projet a permis d’effectuer des évaluations itératives de la maîtrise de la lecture et du calcul chez les élèves des petites classes, dans le but de mesurer les progrès d’apprentissage à l’échelon national.
• Le Plan stratégique national pour l’éducation est désormais en place et dans les premières phases de sa mise en œuvre ; le cadre juridique a également été considérablement renforcé, notamment à travers la loi organique relative à l’éducation de base et une importante série de décrets.

Contribution du Groupe de la Banque mondiale

Le projet est cofinancé par un don de l’Association internationale de développement (IDA) de 6 millions de dollars, un fonds fiduciaire de l'Agence australienne pour le développement international (AusAID) de 6,2 millions de dollars et une contribution de l’État timorais de 2,9 millions de dollars. Son montant total initial était de 15,1 millions de dollars. En novembre 2010, son budget s’est accru de 5 millions de dollars supplémentaires, au titre d’un don de l'IDA, et, en 2012, l’AusAID a apporté un montant additionnel de 2,97 millions de dollars, pour permettre de continuer à développer les infrastructures scolaires et atteindre les objectifs du gouvernement visant à fournir à toutes les communautés locales un accès à l'éducation de base.

Partenaires

La réussite du projet est due pour une grande part à l’efficacité du partenariat entre la Banque mondiale, l'AusAID, l’Agence néo-zélandaise pour le développement international (NZAID) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). L’AusAID a financé la construction et la réhabilitation des salles de classe et des infrastructures scolaires, tandis que la NZAID a apporté son appui à la formulation de la politique éducative, à travers son programme de renforcement des capacités en appui à l’élaboration des politiques publiques. Le projet soutient le développement et la mise en chantier du plan stratégique du ministère de l'Éducation. Les ressources de l'UNICEF ont été affectées à la formation d’enseignants, à la mise au point d’une politique de développement de la petite enfance, et à l’établissement d’un système d'information et gestion de l'éducation. La Banque mondiale administre également le Projet de renforcement des capacités de gestion, financé par un don du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE).   

Perspectives

La Banque a approuvé deux séries de financements supplémentaires pour ce projet, en 2010 et 2012, destinés à l’acquisition de mobilier scolaire pour les écoles primaires, la rénovation de salles de classe et la mise en œuvre d’une série de mesures concernant le matériel pédagogique. Le projet sera achevé en juin 2013.

Deux autres opérations ont été entreprises en complément à celle-ci : 1) le Projet d'éducation de la deuxième chance (5 millions de dollars), approuvé en 2010, pour aider le ministère de l'Éducation à accroître la participation des communautés à l'éducation, améliorer les programmes d'alphabétisation des adultes, former le personnel nécessaire et élaborer les programmes scolaires ; et 2) le Projet de renforcement des capacités de gestion (2,8 millions de dollars), approuvé en 2012, qui vise à renforcer ces capacités au sein du ministère de l'Éducation.

Bénéficiaires

Le projet améliore la qualité de la prestation des services d’éducation, grâce à la formation et au soutien professionnel apporté au personnel enseignant, à l’appui à l'élaboration des programmes scolaires, et à la fourniture de nouveaux matériels pédagogiques rédigés en portugais et en tetum.