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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS13 octobre 2022

Conférence de presse des Assemblées annuelles 2022 : observations liminaires du président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass

DAVID THEIS : Bonjour. Heureux de vous rencontrer tous en personne pour la première fois depuis deux ans. Permettez-moi de commencer par me présenter.

Je m’appelle David Theis, attaché de presse de la Banque mondiale. Je vous remercie de vous joindre à nous pour cette conférence de presse sur les Assemblées annuelles 2022 avec le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass. M. Malpass fera une déclaration liminaire, puis nous passerons aux questions.

Et parce que M. Malpass attache de l’intérêt à la transparence, je voudrais ajouter que si vous souhaitez consulter ses déclarations, ses commentaires sur la politique mondiale ou les comptes rendus des réunions avec les représentants des pays, vous devriez le suivre sur Twitter @DavidMalpassWBG.

Merci à ceux qui ont envoyé des questions en ligne à l’avance. J’essaierai de les faire entendre, ainsi que tout le monde dans la salle. J’aimerais vous inviter à poser une seule question par média, et à vous présenter et présenter le média que vous représentez avant de poser votre question. Merci infiniment. J’espère que tout le monde se porte bien.

M. Malpass, vous avez la parole.

DAVID MALPASS : Merci, David. Bonjour à tous.

Comme vous le savez, l’environnement mondial est particulièrement difficile. En fait, le tableau est sombre pour les pays en développement. Je pense que le développement est confronté à une crise. Nous avons publié nos chiffres de la pauvreté la semaine dernière, qui montrent que 70 millions de personnes supplémentaires vivent dans l’extrême pauvreté et que le revenu médian a baissé de quatre dixièmes de pour cent. C’est la première régression enregistrée par rapport aux chiffres que tient la Banque mondiale depuis 1990. En ce qui concerne le taux de croissance — nous avons abaissé de 3 % à 1,9 % nos prévisions de croissance mondiale pour 2023. Nous sommes dangereusement proches d’une récession mondiale, qui pourrait se produire dans certaines circonstances.

Tous les problèmes que les gens ont relevés — l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et la réduction des flux de capitaux vers les pays en développement — frappent durement les pauvres. C’est un défi de taille pour la Banque mondiale. Nous nous employons à aider les populations des pays en développement à aller de l’avant. Mais, en ce moment, nous enregistrons des revers.

Bien sûr, les pays sont tous différents. Nous aurons aujourd’hui une discussion sur quelques-uns. La situation n’est pas du tout monolithique. Certains pays ont déjà relevé leurs taux d’intérêt et ont peut-être atteint un point où ils n’ont pas besoin de les augmenter encore. Certains ont mis en place un type de subvention plutôt qu’un autre. Les politiques budgétaires sont différentes d’un pays à l’autre. Et il est aussi très important de noter qu’alors que certains pays sont des producteurs de matières premières, d’autres en sont des acheteurs. De manière générale, nous plaidons pour que les pays formulent des réponses ciblées — pour faire face à la crise. Cela suppose des aides en faveur des pauvres ; cela suppose des interventions ciblées ; mais cela suppose aussi qu’il y a une stratégie de sortie, que ces réponses sont temporaires.

Je voulais mentionner plusieurs situations qui s’observent actuellement, sans m’y attarder néanmoins. Nous pourrons y revenir plus tard sous forme de questions.

Premièrement, l’accumulation de la dette des pays en développement, et j’ai expliqué pourquoi : les taux d’intérêt sont en hausse ; le montant de la dette lui-même est en hausse ; et leurs monnaies tendent à s’affaiblir. La dépréciation de la monnaie alourdit le fardeau de la dette. Le monde en développement connaît une cinquième vague de crise de la dette.

Deuxièmement, il y a eu beaucoup de discussions sur l’Ukraine. La Banque mondiale s’en trouve au milieu. C’est par elle que passe l’essentiel des transferts de fonds au volet administratif du gouvernement ukrainien, et nous avons eu de bonnes conversations à ce sujet hier. Nous avons établi un autre fonds fiduciaire pour pouvoir absorber les contributions financières émanant de diverses parties du monde ainsi que de la communauté des bailleurs de fonds.

La situation actuelle de l’éducation mérite qu’on s’y attarde. Comme vous le savez, la pauvreté des apprentissages s’intensifie. La Banque mondiale conserve de nombreuses données sur les revers que subit actuellement le secteur de l’éducation. Nous avons tenu une table ronde importante pour discuter des principes pour sortir de cette crise.

Sur le climat, nous avons eu de nombreux échanges. Comme vous le savez peut-être, la Banque mondiale est la plus grande source de financements de l’action climatique. Pendant ces Assemblées annuelles, nous proposons un nouveau fonds fiduciaire dénommé SCALE, qui devrait permettre à la communauté mondiale de financer les biens publics mondiaux. C’est le lien qui doit être établi au sein du système mondial pour contribuer véritablement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nous produisons les CCDR, les rapports nationaux sur le climat et le développement, à un rythme accéléré : celui de la Chine, publié hier ; celui du Viet Nam, en début septembre ; et beaucoup d’autres. Nous en avons produit 10, et il y en aura 20 autres d’ici la COP27, pour laquelle nous nous préparons activement. Nous sommes très heureux de la contribution substantielle des États-Unis au Fonds pour les technologies propres, qui est l’un de nos fonds fiduciaires pour le climat.

Ce sont-là les points que je voulais aborder avec vous. Pour me résumer, le monde est confronté à un environnement très difficile pour les économies avancées, qui a de graves répercussions et présente de graves dangers pour les pays en développement. Ce qui me préoccupe le plus, c’est que cette situation et ces tendances perdurent en 2023 et 2024.

Je vous remercie.

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