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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS 30 juin 2021

Déclaration du président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, aux médias sur les mesures prises par le Groupe de la Banque concernant la vaccination anti-COVID-19 dans les pays en développement

Le Groupe de la Banque mondiale a beaucoup progressé sur bon nombre de fronts la semaine dernière. Aujourd’hui, je vais annoncer des faits nouveaux importants sur les vaccins anti-COVID-19 dans les pays en développement. La semaine dernière, nous avons rendu public notre nouveau Plan d’action sur le changement climatique, que je présenterai à la Conférence internationale sur le climat qui se tiendra à Venise le 11 juillet prochain. Nous avons réalisé une série d’avancées majeures sur le Soudan, qui ont culminé lundi dernier avec l’approbation par le Conseil de la Banque mondiale du Point de décision de l’initiative PPTE pour ce pays. Ainsi, nous poursuivons le processus que j’ai initié l’année dernière en vue de parvenir à l’unification monétaire et à une réduction de dette de 90 %. Nous achevons aujourd’hui notre exercice budgétaire sur un accroissement record de nos financements, y compris des moyens substantiels mis en œuvre pour la réponse à la COVID et des dépenses inégalées au profit de l’action climatique.

Plus tôt dans la journée, j’ai convoqué et présidé la première réunion d’un Groupe d’action sur la fourniture de vaccins, de thérapeutiques et de moyens de diagnostic de la COVID-19 aux pays en développement, composé de Kristalina Georgieva du FMI, Tedros Adhanom Ghebreyesus de l’OMS et Ngozi-Iweala de l’OMC. Nous avons convenu qu’étant donné que de nombreux pays sont confrontés à de nouveaux variants et à une troisième vague d’infections à la COVID-19, il devient encore plus impérieux d’accélérer l’accès aux vaccins pour mettre fin à la pandémie partout dans le monde. Et nous avons résolu d’intensifier davantage notre collaboration déjà étroite et de redoubler chacun d’efforts pour promouvoir la vaccination.

Je suis heureux ce matin de faire quatre annonces importantes concernant les mesures prises par le Groupe de la Banque mondiale pour mettre des vaccins anti-COVID-19 à la disposition de pays en développement.

Premièrement, je me réjouis d’annoncer un investissement substantiel dans la production de vaccins en Afrique. La Société financière internationale, notre institution chargée des opérations avec le secteur privé, a bouclé ce jour la structuration d’un montage financier de 600 millions d’euros au profit d’Aspen Pharmacare Holdings Limited. Aspen est une société pharmaceutique de premier rang en Afrique du Sud qui joue un grand rôle dans la production de traitements thérapeutiques et de vaccins anti-COVID-19 sur le continent africain.

IFC, qui apporte 200 millions d’euros de ses fonds propres à ce projet, est accompagnée par trois institutions nationales de financement du développement que sont Proparco de France, DEG d’Allemagne et DFC des États-Unis.

Aspen a formé un partenariat avec Johnson & Johnson pour composer, mettre en forme définitive, remplir et conditionner le vaccin anti-COVID-19 Johnson & Johnson dans son usine de fabrication de produits stériles injectables dûment certifiée en Afrique du Sud. Grâce à l’investissement annoncé ce jour dans cette nouvelle usine de production, Aspen est en mesure de renforcer les capacités de remplissage, de mise en forme définitive et de conditionnement des vaccins anti-COVID-19 de Johnson & Johnson. En collaborant avec Aspen, le Groupe de la Banque mondiale et IFC peuvent contribuer au développement des moyens de fabrication de vaccins sur le continent et soutenir le partage de connaissances et l’échange de technologies.

Deuxièmement, je suis heureux d’annoncer que la Banque mondiale a franchi hier l’étape de l’approbation des opérations de déploiement de vaccins anti-COVID-19 dans plus de 50 pays en développement pour un montant total de plus de 4 milliards de dollars.  Plus de la moitié des 51 pays pour lesquels la Banque a approuvé le financement de vaccins jusqu’à présent, soit 27 pays, sont situés en Afrique. Plus de la moitié de ce financement provient de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, et sera allouée à titre de dons ou de prêts à des conditions très favorables. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par la Banque d’aider les pays en développement à acquérir et distribuer des vaccins ainsi qu’à renforcer leurs systèmes de santé. Actuellement, la Banque mondiale soutient l’achat et le déploiement de vaccins pour les pays en développement dans chaque région du monde, notamment dans le cadre d’opérations visant à accroître les approvisionnements, améliorer la transparence, accélérer le déploiement et répartir les doses disponibles en fonction des besoins de ces pays.

Le programme de financements de la Banque mondiale pour la vaccination est flexible et utilisé par les pays pour se procurer des doses par le biais du mécanisme COVAX, de l’Union africaine ou directement auprès de fabricants agréés. Il finance également le déploiement des vaccins et le renforcement des systèmes de santé, notamment la chaîne du froid, la formation du personnel soignant et des campagnes de communication et de sensibilisation.

Troisièmement, je me réjouis d’annoncer que la Banque mondiale peut financer entièrement l’achat de jusqu’à 400 millions de doses de vaccins Johnson & Johnson négociées par le Centre de contrôle des maladies en Afrique (CDC-Afrique) et l’Équipe spéciale pour l’acquisition de vaccins en Afrique (AVATT). En ce moment, la Banque met au point les derniers détails de cette opération avec l’Union africaine et l’AVATT, en s’appuyant sur les excellentes relations de partenariat entamées deux ans plus tôt — soit avant la pandémie — avec CDC-Afrique, par un don IDA et une assistance technique. Pour assurer que les doses soient effectivement livrées et déployées, l’institution a déjà en place un financement au profit de 27 pays africains. Dans les semaines à venir, nous dépenserons nettement plus, ayant reçu des demandes de financement de vaccins de 41 pays africains au total.  Nous sommes aussi très heureux de pouvoir collaborer avec l’UNICEF qui, hier, a signé un Accord-cadre opérationnel avec Janssen de Johnson & Johnson pour être l’agence de passation des marchés responsable de la livraison des doses de vaccins achetées par le biais de l’AVATT. La Banque mondiale travaille étroitement avec l’UNICEF à faire en sorte que les contrats d’approvisionnement avec nos pays membres soient bouclés rapidement pour que les vaccins puissent être mis à disposition aussitôt que possible.

Enfin, quatrièmement, compte tenu de la flambée de demandes de financements adressées à la Banque mondiale pour les vaccins, il me plaît d’annoncer aujourd’hui que l’institution augmente l’enveloppe allouée à la vaccination anti-COVID-19 à 20 milliards de dollars sur les 18 prochains mois, ce qui représente 8 milliards de dollars de plus que les 12 milliards annoncés précédemment. Nous invitons à présent les pays disposant de doses excédentaires à les céder aux pays en développement, et les fabricants de vaccins à livrer en priorité les doses disponibles aux pays en développement qui en ont tant besoin.

Ensemble, les mesures annoncées aujourd’hui concernant la production, le déploiement et le financement des vaccins vont permettre de sauver des vies dès maintenant, d’encourager le relèvement des économies et de donner aux populations des pays en développement une chance de prospérer et de vivre en toute confiance.

Liens Utiles: Les financements de la Banque mondiale en soutien à la vaccination anti-COVID atteignent plus de 4 milliards de dollars, au profit de 50 pays

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