WASHINGTON, 15 octobre 2025 – Singapour et la Nouvelle-Zélande ont annoncé mercredi leur contribution à deux instruments financiers innovants visant à renforcer la capacité de prêt de la Banque mondiale pour faire face aux défis mondiaux.
Singapour s’est pour sa part engagée à verser 20 millions de dollars à l’instrument de capital hybride et a annoncé son intention d’être le premier actionnaire à réaffecter les paiements d’intérêts générés par ce dispositif au revenu net de la Banque. Grâce à l’effet de levier de ce mécanisme, la contribution de Singapour permettra de dégager une capacité de prêt supplémentaire pouvant atteindre 200 millions de dollars sur dix ans.
Singapour rejoint ainsi 11 autres pays qui se sont engagés à investir environ 1,2 milliard de dollars au total dans l’instrument de capital hybride. Il s'agit pour la Banque mondiale de donner à ses actionnaires et partenaires la possibilité d’investir dans des instruments financiers présentant un fort potentiel d’effet de levier. La capacité de prêt de la Banque pourrait ainsi être augmentée d’environ 9 milliards de dollars sur dix ans. Les autres contributeurs sont l’Allemagne, la Lettonie, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, l’Islande, le Canada, le Royaume-Uni, la Norvège, l’Italie et l’Australie.
La Nouvelle-Zélande devient quant à elle le premier actionnaire à souscrire à l’instrument de « capital exigible renforcé », à hauteur de 50 millions de dollars. Ce type de capital, assimilable à des fonds propres, peut être activé pour préserver la notation de crédit de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) dans le cas exceptionnel d’une menace imminente. Chaque dollar souscrit permet de mobiliser 6 dollars de capacité de prêt sur dix ans, avec, à la clé, un impact démultiplié sur le développement. La Banque mondiale est la première banque multilatérale de développement à utiliser son capital exigible de cette manière.
« Singapour et la Nouvelle-Zélande montrent la voie en contribuant à des outils financiers innovants. Ces instruments, qui ont un fort potentiel de levier, nous permettent d’investir encore davantage dans des projets qui créent des emplois et aident les populations à réaliser pleinement leur potentiel », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga.
Indranee Rajah, ministre au Bureau du Premier ministre et ministre d'État chargé des Finances et du Développement national de Singapour a déclaré : « Singapour se félicite vivement des instruments financiers innovants introduits par le Groupe de la Banque mondiale, qui renforceront la capacité de prêt de la Banque dans la poursuite de sa mission visant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée. Dans le cadre de notre partenariat de longue date avec le Groupe de la Banque mondiale, Singapour contribuera à hauteur de 20 millions de dollars à son instrument de capital hybride. Cela permettra à la Banque de mobiliser huit à dix fois plus de ressources pour relever des défis mondiaux tels que l’accès à l’énergie, la sécurité hydrique et la croissance durable. »
La ministre néo-zélandaise des Finances, Nicola Willis, a déclaré : « J’ai le plaisir d’annoncer que la Nouvelle-Zélande convertira une partie de son capital exigible existant à la BIRD en capital exigible renforcé. La Banque mondiale dispose d’une expertise réelle et entretient des relations solides dans le Pacifique, et je me réjouis à la perspective de voir son travail dans la région se poursuivre. Je suis très heureuse également que les innovations financières de la BIRD nous permettent de contribuer efficacement à l’augmentation de sa capacité de prêt. »
Avec l’ensemble de ses innovations, la Banque mondiale a augmenté sa capacité de prêt de 100 milliards de dollars environ au cours des dix prochaines années, ce qui se traduira par des investissements qui transformeront des centaines de millions de vies. Elle y est parvenue grâce à la mise en place de nouveaux instruments financiers et de mesures d’optimisation du bilan, parmi lesquelles notamment l’abaissement du ratio minimum fonds propres/prêts, dont le potentiel est de 70 milliards de dollars de nouveaux prêts sur dix ans.
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