La Banque mondiale alloue 400 millions de dollars pour améliorer la préparation financière face aux chocs climatiques et autres catastrophes au profit de 12 millions de personnes en Angola, au Burundi, au Malawi, aux Seychelles et en Zambie
WASHINGTON, 23 juillet 2025 – Plus de 12 millions de personnes en Angola, au Burundi, au Malawi, aux Seychelles et en Zambie bénéficieront de la deuxième phase du Programme régional pour la préparation aux situations d’urgence et un relèvement inclusif (REPAIR), une initiative soutenue par la Banque mondiale visant à renforcer la résilience face aux chocs climatiques et autres catastrophes. Approuvée ce jour par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale, cette phase, financée à hauteur de 400 millions de dollars, devrait mobiliser un montant supplémentaire de 395 millions de dollars en capitaux privés via des solutions d’assurance, afin d’optimiser la couverture financière des pays participants.
« Le programme REPAIR illustre la force de la collaboration entre pays africains, acteurs privés et partenaires pour apporter des solutions d’envergure face à des problèmes communs tels que les inondations, les sécheresses, les pandémies et d’autres chocs, afin de sauver des vies et préserver les moyens de subsistance, déclare Marina Wes, directrice par intérim de l’intégration régionale pour l’Afrique à la Banque mondiale. Son approche régionale améliore le rapport coût/efficacité de ces solutions, favorise l’échange de connaissances et de pratiques innovantes, et renforce la planification et la préparation financières pour assurer un soutien rapide aux populations vulnérables en temps de crise. »
Les pays d’Afrique de l’Est et australe sont confrontés à des chocs climatiques de plus en plus fréquents et intenses qui, conjugués à l’instabilité économique, à la pauvreté et aux vulnérabilités systémiques, débordent les capacités des mécanismes traditionnels de réponse aux catastrophes. Ces pays manquent de préparation financière adéquate, ce qui les rend dépendants de financements d’urgence lents, insuffisants et fragmentés. Le programme REPAIR est essentiel pour combler ces graves lacunes, car il permet de renforcer la résilience collective et de veiller à ce que les vies et les moyens de subsistance soient protégés, et que le développement se poursuive sans entraver les investissements à long terme. Il est mis en œuvre par l’African Risk Capacity (ARC), un mécanisme régional spécialisé dans la mutualisation des risques créé par l’Union africaine pour fournir des services d’assurance et une protection financière face aux chocs climatiques et autres catastrophes.
« Rapidité, flexibilité et durabilité sont les piliers fondamentaux du programme REPAIR, grâce auquel les pays participants bénéficient d’instruments financiers sur mesure, conçus pour obtenir des fonds dans les sept jours suivant une catastrophe, indique Hassan Zaman, directeur régional au sein du pôle Prospérité de la Banque mondiale. Ce programme permet également d’améliorer l’efficacité et l'état de préparation des canaux de distribution locaux dans chaque pays, afin que l’aide parvienne sans tarder aux populations touchées. »
Le programme REPAIR a été élaboré à la lumière des enseignements tirés des récents rapports nationaux sur le climat et le développement (CCDR) portant sur les pays d’Afrique de l’Est et australe, qui soulignent l’urgence de renforcer l’adaptation et la résilience face au changement climatique pour réduire la fragilité et faciliter la relance des économies et de l’emploi après une catastrophe. La première phase — approuvée en juillet 2024 pour un montant de 306 millions de dollars et dans le but d'apporter une protection financière bénéficiant à environ 6 millions de personnes aux Comores, à Madagascar et au Mozambique — a montré qu’une mobilisation rapide de fonds, en seulement sept jours, peut faire une énorme différence lors des situations d’urgence, comme cela a été observé après les cyclones tropicaux qui ont frappé les Comores et le Mozambique en décembre 2024 et en avril 2025 respectivement. Cependant, pour véritablement protéger les populations vulnérables, il est important de renforcer les systèmes nationaux de prestation de services et de faire de la préparation financière un levier de réduction proactive des risques.
Doté d'une enveloppe totale de 926 millions de dollars, le programme REPAIR a pour objectif d’attirer 795 millions de dollars de capitaux privés et de renforcer la résilience financière au profit de 28 millions de personnes dans la région.
Contacts :
- À Washington : Daniella van Leggelo-Padilla, dvanleggelo@worldbank.org
- En Angola : Wilson Mbanino Piassa, wpiassa@worldbank.org
- Au Burundi : Ange Dany Gakunzi, agakunzi@worldbankgroup.org
- Au Malawi : Henry Chimbali, hchimbali@worldbank.org
- Aux Seychelles : Leonor Costa Neves, lcostaneves@worldbank.org
- En Zambie : Carlyn Hambuba, chambuba@worldbank.org