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COMMUNIQUÉS DE PRESSE12 septembre 2023

La nouvelle édition de l'Évaluation des politiques et des institutions en Afrique souligne des améliorations malgré les défis

Washington, 12 septembre 2023 – En dépit de nouveaux défis internationaux, de mauvaises récoltes, et des chocs des prix enregistrés en 2022, de nombreux pays d'Afrique subsaharienne ont enregistré des améliorations dans leurs politiques d'inclusion sociale et leurs politiques structurelles, ce que souligne la dernière édition du rapport d'évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA de son acronyme anglais) qui suit 39 des pays de la région.

L'évaluation CPIA est un outil diagnostic annuel portant sur les pays éligibles au financement de l'Association internationale de développement (IDA), l'institution de la Banque mondiale chargée d'aider les pays les plus pauvres. L'édition 2023 du rapport fournit une évaluation de la qualité des politiques et des institutions dans l'ensemble des 39 pays éligibles au financement de l'IDA en Afrique subsaharienne pour l'année civile 2022. Les pays sont classés sur une échelle de 1 (faible) à 6 (élevé) à travers 16 critères reflétant quatre domaines : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques favorisant l'inclusion sociale et l'équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public.

La note globale moyenne de la CPIA en Afrique subsaharienne reste stable à 3,1. Si de nombreux pays ont amélioré leurs « politiques en faveur de l'inclusion sociale » et leurs « politiques structurelles », ces progrès ont cependant été éclipsés par la stagnation en matière de « gestion économique » et de « gestion et institutions du secteur public ».

« Dans un contexte global caractérisé par des taux d'intérêt élevés et une croissance économique faible, il est encourageant d'observer les progrès en matière de réforme politique, particulièrement autour des réformes du secteur privé et de la protection des populations vulnérables contre les fluctuations économiques, » observe Nicolas Willy, économiste au sein du bureau de l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique.

En 2022, l'écart entre les sous-régions s'est creusé : l'Afrique de l'Ouest et du Centre (AFW) poursuivant sa progression, et améliorant légèrement sa note de 3,2 à 3,3, tandis que l'Afrique de l'Est et australe (AFE) restait stable avec une note de 3,0. Cet écart pouvant cependant être largement attribué à la performance des états fragiles et affectés par les conflits. En 2022, les quatre pays qui ont enregistré les résultats les plus faibles (le Soudan du Sud, l'Érythrée, la Somalie et le Soudan) se trouvaient en AFE et connaissaient des situations de conflit et de fragilité. À l'exception de ces quatre États, les résultats des deux sous-régions sont presque identiques. Même si l'AFW comprend aussi des États fragiles et affectés par les conflits, ceux-ci ont enregistré des performances relativement bonnes, particulièrement dans leur note en matière de gestion économique, ce qui pourrait être lié à l'impact bénéfique des unions monétaires en Afrique de l'Ouest.

Au-delà de la notation, le rapport d'évaluation CPIA souligne les tendances en matière de politiques et les exemples de meilleures pratiques dans des domaines spécifiques tels que l'inflation, la gestion des devises, le financement, la croissance, la protection sociale, la transparence et la responsabilisation. « La fréquence, l'exhaustivité et la rigueur de l'évaluation CPIA peuvent contribuer à entraîner l'engagement des pays et à étayer un dialogue fondé sur des données probantes autour de leurs programmes de réforme," souligne Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2023/096/AFE

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Daniella van Leggelo-Padilla
(202) 473-4989
Caitlin Berczik
(202) 458-9351

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