WASHINGTON, 26 janvier 2018 – La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement d’un montant total de 15 millions de dollars afin d’aider le gouvernement ivoirien à enrayer le déboisement et la dégradation des forêts. Ce financement provient de l’Association internationale de développement (IDA)*, qui agit en qualité d’agent d’exécution du Programme d’investissement forestier (FIP), au titre du Fonds climatique d’investissement stratégique (SCF).
Le Projet d’investissement forestier permettra de préserver et d’accroître le patrimoine forestier de la Côte d’Ivoire. Il améliorera également l’accès de certaines populations à des sources de revenu provenant de la gestion durable des ressources, dans des zones ciblées du sud-ouest et du centre du pays, c’est-à-dire, respectivement, dans l’actuelle et l’ancienne ceintures du cacao.
Les bénéficiaires directs de ce projet seront les agriculteurs et les communautés tributaires de la forêt (environ 345 000 personnes), qui auront ainsi la possibilité d’exercer une activité indépendante ou de travailler dans l’agriculture. Grâce à la reconstitution et à la conservation des parcs et forêts du pays, cette opération contribuera au développement durable à long terme de ses ressources naturelles, ce qui élargira, pour ces communautés, les possibilités de profiter directement des retombées potentielles.
« Nous nous réjouissons d’apporter un appui au pays par ce nouvel investissement. Il s’agit du premier programme destiné à piloter la mise en œuvre de la politique forestière nationale, lancée en 2017, avec pour objectif une agriculture sans déboisement à l’horizon 2020. En conséquence, la pauvreté monétaire devrait diminuer dans les deux régions concernées, qui affichent un taux de déforestation élevé et qui ont des liens du fait de la migration des producteurs de cacao », explique Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire.
Plus précisément, le projet soutiendra une gestion durable des forêts classées et les capacités de surveillance du parc national de Taï en faisant participer les communautés qui en dépendent et en proposant des mécanismes incitatifs qui génèreront d’autres formes de revenu, ce qui réduira l’impact humain sur les zones protégées.
« La cogestion avec la population et l’association des parties prenantes sont essentielles au succès des initiatives de restauration et de préservation des forêts. Le nouveau projet a été conçu pour produire des résultats sur lesquels le pays pourra s’appuyer à l’avenir », ajoute Pierre Laporte.
Le projet est en phase à la fois avec la politique forestière récemment adoptée par le pays et avec le cadre de partenariat de la Banque mondiale avec la Côte d’Ivoire (2016-2019) qui vise à combattre l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée.
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits à faibles intérêts ou sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 75 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes vivant dans les pays qui bénéficient de ses concours. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.