COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale s’associe à la Californie pour promouvoir des villes à faibles émissions de carbone

11 novembre 2016


MARRAKECH, 11 novembre 2016 ― La Banque mondiale et l’État de Californie ont décidé d’unir leurs forces pour soutenir les efforts de réduction des émissions de carbone menés par les villes chinoises et, plus généralement, par les villes des pays en développement. Dans le cadre d’un protocole d’accord signé aujourd’hui en marge de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP22), les deux parties se sont engagées à coopérer pour diffuser auprès des territoires et des villes les connaissances et les bonnes pratiques qui leur permettront de mettre en place des stratégies de développement sobres en carbone et de respecter ainsi les engagements pris aux termes de l’accord de Paris.

« Grâce à ce partenariat très prometteur, nous pourrons nous inspirer de l’expérience de la Californie pour mettre en œuvre des programmes de réduction des émissions dans les villes, en Chine et ailleurs, explique Laura Tuck, vice-présidente du Groupe de la Banque mondiale pour le développement durable. Il faut des partenariats comme celui-ci pour répondre aux objectifs ambitieux qui ont été définis à Paris. »

L’État de Californie a été l’un des premiers à agir pour le climat. Il a voté une législation historique, qui vise à réduire ses émissions de 40 % à l’horizon 2030 par rapport à 1990. Et, dans le cadre de la Coalition Under2 (a), il s’est engagé à faire diminuer d’ici à 2050 ses émissions de 80-95 % par rapport à leur niveau de 1990, c’est-à-dire à les ramener à moins de 2 tonnes (« Under 2 ») d’équivalent carbone par habitant et par an. Depuis 2000, malgré son expansion démographique et économique, la Californie a ainsi pu réduire son empreinte carbone. C’est la preuve que la croissance économique ne s’accompagne pas forcément d’une augmentation des émissions.

« Le protocole d’accord entre la Banque mondiale et la Californie s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’Alliance of Peaking Pioneer Cities (APPC) et la Coalition Under2, qui a pour objectif de promouvoir des villes durables en Chine, en Californie et ailleurs », indique Ken Alex, directeur et conseiller principal du Bureau du gouverneur de Californie.

Avec la signature de ce protocole d’accord, la Californie devient un partenaire technique de la Plateforme mondiale pour des villes durables (GPSC) (a), un forum piloté par la Banque mondiale. À ce titre, elle travaillera avec la Banque pour diffuser son savoir et son expérience afin d’aider les villes à :

  • inventorier les gaz à effet de serre ;
  • devenir sobres en carbone d’ici à 2050 ;
  • gérer leurs ressources avec efficience.

Les villes chinoises sont des acteurs de premier plan en matière de développement urbain « intelligent », et nombre d’entre elles se sont fixé des cibles encore plus ambitieuses que celles définies par l’administration centrale. Leur démarche est de s’engager sur des trajectoires de développement innovantes qui reposent sur de nouveaux modèles d’urbanisation conjuguant un triple objectif : la prospérité économique, un développement à faibles émissions de carbone et une viabilité à long terme. 

Selon Jiang Zhaoli, directeur général adjoint du département chargé de la lutte contre le changement climatique au sein de la Commission chinoise de réforme pour le développement national, « la Chine a étendu son programme de réduction des émissions de carbone à 100 villes et provinces, dont plus de 30 se sont engagées à ce que leurs émissions atteignent leur pic bien avant 2030, la date-butoir au niveau national. Nous pensons que les villes chinoises peuvent bénéficier largement de la collaboration entre la Californie et la Banque, et que, grâce à la GPSC, elles pourront tirer des leçons de l’expérience d’un grand nombre d’autres villes dans le monde et devenir elles-mêmes une source d’inspiration. »

Le protocole d’accord avec la Californie s’inscrit dans le cadre du Plan d’action de la Banque mondiale pour le climat, qui prévoit de porter de 21 à 28 % la part des projets liés au changement climatique dans le portefeuille de la Banque, d’ici à 2020, avec, à cette date, un financement de 29 milliards de dollars par an.

L’un des volets essentiels de ce plan est l’appui apporté aux pays en développement, tels que la Chine, pour qu’ils atteignent leurs objectifs climatiques nationaux. Il s’agit tout particulièrement d’aider les municipalités et les administrations infranationales :

  • à intégrer la question climatique dans la politique d’urbanisme en s’appuyant sur la GPSC (une initiative pilotée par la Banque mondiale, en partenariat avec de nombreuses autres organisations) pour produire des outils et des produits du savoir et à les déployer dans au moins 30 villes à l’horizon 2020, et
  • à élaborer et mettre en œuvre dans 15 villes, d’ici à 2020, un modèle de résilience urbaine qui intègrera le développement de l’infrastructure, la planification de l’utilisation des terres, la gestion des risques de catastrophes, une gouvernance renforcée et des composantes sociales.
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2017/109/SURR

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