LIBREVILLE, 14 janvier 2016 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, le 10 décembre 2015, un prêt de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) d’un montant de 100 millions de dollars visant à aider le gouvernement gabonais à mettre en œuvre son programme d’infrastructure et de développement local.
La seconde phase du Projet d’infrastructure et de développement local a pour objectif d’améliorer l’accès de la population de certains quartiers mal desservis aux infrastructures et services urbains et de renforcer les capacités de base des villes visées par le projet en matière de gestion municipale.
Ce projet est le prolongement du Projet de développement des infrastructures locales (PDIL I), sur lequel il s’appuie tout en améliorant le concept. L’approche participative engagée dans le cadre du PDIL I — qui a contribué à améliorer la transparence des investissements urbains et à promouvoir une meilleure répartition des responsabilités entre les municipalités et les populations locales — sera maintenue et renforcée dans le cadre du nouveau projet.
« Le projet devrait avoir d'importants effets bénéfiques au plan social en améliorant les conditions de vie des populations à faible revenu et contribuer à réduire la pauvreté, par exemple en réaffectant les deniers publics à des interventions plus directes et mieux ciblées en faveur des pauvres », estime Sylvie Dossou, responsable des opérations pour le Gabon. « Les habitants des quartiers pauvres visés par le projet tireront parti aussi d’autres mesures visant entre autres à promouvoir la création d’emplois temporaires par le biais de travaux publics à forte intensité de main-d’œuvre ».
Le Projet d’infrastructure et de développement local couvrira trois chefs-lieux de province supplémentaires (Makokou, Koulamoutou et Tchibanga) en plus des six villes qui ont bénéficié du PDIL I (Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem, Lambaréné et Mouila). Autrement dit, le programme englobe l’ensemble des neuf chefs-lieux du Gabon et assure ainsi une répartition équitable des investissements dans le pays.
« Les habitants des quartiers mal desservis pourront constater que le projet s’attaque au problème de l’accès aux services de base », commente Mahine Diop, ingénieur municipal senior. « Le projet contribuera aussi à renforcer les capacités de l’administration municipale ».
Enfin, le secteur local de la construction (en particulier les PME) tirera avantage des activités de formation et des possibilités de contrats, qui contribueront à revitaliser le marché local de l’emploi.
