COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Côte d’Ivoire : la Banque mondiale aide les familles pauvres en renforçant le système de protection sociale

29 mai 2015


WASHINGTON, 3 juin 2015 — Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé l’octroi d’un crédit de 50 millions de dollars à la Côte d’Ivoire pour l’aider à élaborer un nouveau programme national de protection sociale. Ce programme a pour objectif de fournir à quelque 35 000 ménages des transferts monétaires ciblés et des mesures complémentaires visant à développer le capital humain et les moyens de subsistance.

Le crédit financera le Projet Filets Sociaux en vue de faciliter la mise en place des pièces maîtresses — ainsi que la réalisation des premières phases de la mise en œuvre — d’un système de protection sociale doté de mécanismes permettant de mieux cibler les pauvres et assorti de mesures complémentaires : soutien nutritionnel, activités de sensibilisation sur l’utilisation des services sociaux, dispositifs visant à promouvoir la productivité et les activités génératrices de revenus. Le projet s’adressera initialement aux ménages pauvres vivant dans les régions du centre, de l’ouest et du nord de la Côte d’Ivoire. 

« Il est nécessaire de développer un système de protection sociale en Côte d’Ivoire de manière à orienter plus efficacement et plus équitablement vers les ménages les plus pauvres les ressources dont ils ont tant besoin », explique Ousmane Diagana, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire. « Des systèmes de protection sociale bien ciblés et bien conçus, tels que le système soutenu par ce projet, peuvent atténuer la pauvreté, réduire les inégalités, encourager les investissements dans le capital humain et améliorer la productivité individuelle pour aider les familles à échapper à la pauvreté ».

Après des décennies de forte croissance économique, une série de violentes crises politiques et économiques a récemment entraîné une détérioration généralisée du niveau de vie en Côte d’Ivoire. La croissance économique a ralenti et figure parmi les plus lentes d’Afrique subsaharienne. La majorité (68 %) des ménages ivoiriens pauvres habitent dans des zones en majeure partie rurales.

Le projet proposé vise à soutenir le Programme de transferts monétaires « plus » de l’État, qui établira un nouveau système de ciblage, un registre des ménages pour les programmes de protection sociale, un mécanisme de paiement systématique et un système de suivi et d’évaluation fiable.  

« Dans des pays aussi divers que le Brésil, l’Éthiopie et le Bangladesh, les programmes de transferts monétaires ont montré qu’ils avaient des effets bénéfiques sur la pauvreté et le capital humain à court terme tout en atténuant la transmission de la pauvreté entre les générations à long terme. Ce projet s’inspire des meilleures pratiques internationales pour créer un système de couverture sociale bien ciblé présentant un bon rapport coût-efficacité », déclare Azedine Ouerghi, chef d’équipe du projet.

Dans certaines régions, les ménages pauvres comptant des enfants de moins de 15 ans ou des femmes enceintes parmi leurs membres recevront un numéro d’identification unique, seront inscrits au registre des ménages et bénéficieront de transferts monétaires destinés à stimuler la consommation de nourriture, de marchandises et de services. Dans les régions ciblées, 105 000 ménages supplémentaires recevront aussi un numéro d’identification et bénéficieront de mesures complémentaires.

« Ce projet a pour objectif de promouvoir l’inclusion sociale et d’accroître les moyens de subsistance des ménages défavorisés des communautés rurales de Côte d’Ivoire. Il aidera les enfants de familles pauvres à bénéficier, sur le long terme, de meilleures perspectives en matière de santé et d’éducation ainsi qu’au plan économique », précise Heba Elgazzar, co-chef d’équipe du projet.



* Fondée en 1960, l'Association internationale de développement (IDA) est l’institution du Groupe de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète en leur accordant des dons et des crédits sans intérêts ou à faible taux d’intérêt destinés à financer des projets et programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations démunies. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 77 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources apportent un changement positif dans la vie de 2,8 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l'IDA a financé des activités de développement dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements s'est élevé en moyenne à environ 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % environ de ce montant étant destinés à l'Afrique.


Contacts médias
À Abidjan
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touldsidahmed@worldbank.org
À Washington
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/478/AFR

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