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La Banque mondiale aide le Sénégal à renforcer ses filets sociaux

19 février 2015


DAKAR, 19 février 2015 – Le gouvernement du Sénégal inaugure aujourd’hui un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 40,5 millions de dollars destiné à soutenir l’instauration d’un système national de filets sociaux et d’un programme de transferts monétaires ciblés en faveur des ménages pauvres et vulnérables, conformément à un projet approuvé en mai 2014 par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale.

Mis en œuvre par la Délégation générale à la protection sociale et la solidarité nationale (DGPSN), le Projet de filets sociaux contribuera à l’établissement du tout premier registre des ménages vulnérables afin de permettre une identification plus fine et un meilleur ciblage des bénéficiaires des programmes sociaux.

« Le Sénégal a une occasion unique de bâtir un système solide d’amortisseurs sociaux. Pierre angulaire du dispositif, ce registre permettra de cibler efficacement les populations les plus vulnérables du pays, souligne Vera Songwe, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal. Le gouvernement sera ainsi en mesure de mieux aider les pauvres et d’améliorer leur résistance aux chocs. ».

Sur l’enveloppe globale de 40,5 millions de dollars, 25,7 millions seront consacrés à des transferts en faveur des ménages les plus démunis bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale (PNBSF). Par ailleurs, 4,9 millions de dollars seront dédiés à des campagnes d’information, d’éducation et de communication visant à promouvoir des investissements dans les soins médicaux préventifs, l’hygiène, la nutrition, le développement de la petite enfance et l’éducation.

« Ces mesures d’accompagnement sont un volet essentiel du programme de transferts monétaires, l’argent seul ne pouvant pas entraîner de changements durables. Les ménages doivent investir dans leur capital humain et, en particulier, celui de leurs enfants, s’ils veulent briser le cercle vicieux de la pauvreté », explique Aline Coudouel, spécialiste principale de la protection sociale à la Banque mondiale.

Le projet vise à introduire des systèmes d’information et de gestion efficaces qui permettront, à travers ce registre unique, de procéder à un ciblage transparent. Il donnera également au PNBSF les moyens de sécuriser le paiement des bénéficiaires, vérifier l’assiduité des enfants à l’école et mettre en place des modules de sensibilisation qui aideront les familles à s’extraire de l’extrême pauvreté. En consolidant les capacités institutionnelles de la DGPSN, le projet resserrera la coordination des acteurs clés du secteur autour d’objectifs sectoriels communs.

En plus du projet financé par l’IDA, le Groupe de la Banque mondiale prépare un nouveau projet visant à renforcer les mesures de protection sociale afin d’atténuer l’impact du changement climatique et d’autres chocs sur les ménages les plus démunis. Doté de 11 millions de dollars et prévu à l’horizon 2016, ce projet s’inscrit dans le cadre du Sahel Adaptive Social Protection Trust Fund.

Ce fonds fiduciaire multidonateurs, dont bénéficient le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, a été institué l’an dernier pour aider les pays du Sahel à s’affranchir d’une aide d’urgence coûteuse, réduire la pauvreté et renforcer durablement la sécurité alimentaire et la résistance aux chocs climatiques. Il soutient une nouvelle approche intégrée de la protection sociale qui favorise l’adaptation en aidant les ménages pauvres à anticiper les chocs, climatiques et autres, pour mieux les supporter, à travers des transferts monétaires réguliers, la constitution d’actifs communautaires et le renforcement du capital humain. Le fonds fiduciaire bénéficie dans un premier temps de 75 millions de dollars apportés par le Royaume-Uni, via son ministère du Développement international (DfID).

« Le Royaume-Uni se réjouit de pouvoir soutenir le fonds fiduciaire de la Banque mondiale à travers un investissement conséquent et de savoir que le Sénégal en sera l’un des premiers bénéficiaires. Cette contribution renforcera le Programme national de bourses de sécurité familiale mis en place par les autorités sénégalaises et permettra ainsi de donner à plusieurs centaines de milliers de familles démunies les moyens de s’extraire de l’extrême pauvreté », indique l’ambassadeur du Royaume-Uni au Sénégal John Marshall.



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