COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale finance des réformes destinées à renforcer la capacité de la Guinée à faire face à la crise Ebola

13 novembre 2014


Washington, 13 novembre 2014 – Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 50 millions de dollars ayant pour objectif de renforcer la capacité du gouvernement guinéen à gérer les fonds publics dans le contexte de la crise Ebola et de ses répercussions sur le plan macroéconomique et budgétaire.

Ce financement, destiné à l’Opération de soutien macroéconomique et budgétaire d’urgence, se compose d’un crédit de 40 millions de dollars octroyé par l’Association internationale de développement (IDA)* et d’un don de 10 millions de dollars alloué par le Mécanisme de réponse aux crises, un dispositif créé au sein de l’IDA et conçu pour apporter une aide rapide, transparente et prévisible aux pays à faible revenu devant faire face à des crises exceptionnellement graves.

« La crise Ebola menace les progrès accomplis par la Guinée dans le domaine des réformes économiques. Si l’épidémie n’est pas maîtrisée, le pays risque de connaître une hausse de la pauvreté due à la baisse de la consommation et de l’investissement, explique Cheick Kante, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Guinée. L’opération approuvée aujourd’hui va apporter à ce pays une aide financière dont il a besoin de toute urgence, sachant qu’au-delà de son coût humain désastreux, l’épidémie qui y sévit actuellement est à l’origine de graves perturbations économiques, avec des répercussions qui s’étendent au reste du monde. »

Alors que la Guinée est au cœur de la lutte contre l’épidémie, les autorités sont limitées par le manque de ressources. L’opération d’urgence permettra de répondre aux besoins financiers immédiats du gouvernement en appuyant l’exécution de son plan de riposte contre la fièvre Ebola, mis sur pied par le ministère des Finances et le ministère de la Santé. Il s’agira de diffuser le plan opérationnel de surveillance et de confinement du virus, de mettre en place des centres de traitement et des équipes d’inspection sanitaire dans les principaux aéroports et d’assurer un suivi bimestriel des prix alimentaires dans les zones touchées.                                 

« La situation financière du gouvernement risque de se détériorer sous l’effet de la hausse du coût de la lutte contre l’épidémie. La Banque atténuera ce risque en contribuant à combler ce trou budgétaire, indique Ali Zafar, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale. L’opération d’urgence soutient des mesures qui protègent la santé des populations pauvres et vulnérables touchées par l’épidémie. En appuyant un certain nombre de réformes prioritaires, en particulier dans le domaine de la lutte contre Ebola et des finances publiques, elle permettra de remédier à des obstacles majeurs à la croissance, la réduction de la pauvreté et la résilience économique. »

L’opération apporte en effet son soutien à des réformes qui contribueront au renforcement de la gestion des finances publiques. Parmi ces réformes figure en premier lieu une loi de finances rectificative, qui répond à la nécessité d’élaborer un nouveau budget tenant compte des dépenses liées à l’épidémie d’Ebola. La deuxième réforme veillera à l’adoption par le gouvernement d’un plan de riposte officiel. Enfin, il s’agira en troisième lieu de garantir la transparence des dépenses liées à Ebola en rendant publics tous les documents relatifs aux recettes et aux dépenses.

Le don de 10 millions de dollars approuvé aujourd’hui relève des engagements déjà pris par le Groupe de la Banque mondiale au titre de sa réponse d’urgence à l’épidémie. Le Groupe mobilise actuellement près d’un milliard de dollars à l’intention des pays les plus éprouvés par la crise Ebola. Cette somme comprend, d’une part, une enveloppe de plus de 500 millions de dollars destinée à la riposte d’urgence et au déploiement accéléré de personnels de santé étrangers dans ces pays, et, d’autre part, un financement de 450 millions de dollars provenant de la Société financière internationale (IFC) et visant à soutenir le commerce extérieur, l’investissement et l’emploi en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le bilan à la date du 9 novembre s’élève à 5 160 morts pour 14 098 cas d’Ebola confirmés, probables ou suspects recensés dans six pays, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone totalisant le plus grand nombre de cas.

*L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.



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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/199/AFR

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