COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Liban : la Banque mondiale approuve un prêt de 474 millions de dollars pour lutter contre les pénuries d’eau

30 septembre 2014


WASHINGTON, 30 septembre 2014 – Un projet de 474 millions de dollars luttera contre les pénuries d’eau chroniques et sévères dont souffre plus de la moitié de la population du Grand Beyrouth et du mont Liban qui ne reçoit en moyenne que 3 heures d’eau au quotidien et qui a souvent recours aux captages illégaux, aux camions citernes couteux et à l’eau en bouteilles pour l’usage à domicile.

Le projet d’augmentation de l’approvisionnement en eau au Liban, approuve aujourd’hui par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale devrait inverser l’effet qu’ont la sécheresse, le délabrement des infrastructures et l’essor démographique rapide sur le développement durable du secteur de l’eau. La Banque islamique de développement et le gouvernement du Liban apportent un financement parallèle à hauteur respective de 128 et 15 millions de dollars.

« Il s’agit d’un projet d’envergure nationale qui bénéficiera directement à 1,6 million d’habitants de la zone du Grand Beyrouth et du mont Liban. On estime à 30 % le nombre de ces bénéficiaires vivant en dessous du seuil de pauvreté national de 4 dollars par jour, souligne Ferid Belhaj, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient. Ce projet devrait atténuer la pauvreté et la fragilité de ces populations tout en relançant la prospérité dans l’agglomération de la capitale libanaise.»

Le climat et le relief du Liban expliquent les importantes variations de la disponibilité en eau, les inondations typiques de l’hiver cédant la place à une sécheresse récurrente l’été. D’autant plus, le Liban ne stocke que 6% de ses ressources en eau, alors que la moyenne régionale s’élève à 85%. L’urbanisation rapide, ainsi que le retard pris par les nouveaux investissements et les réformes ont entraîné un déclin inéluctable du secteur de l’eau.  Durant les quelques dernières années, les sècheresses de plus en plus sévères, compensées par la demande en eau de plus de 1.6 million d’habitants et de réfugiés Syriens non-enregistrés ont mené le pays à une crise d’eau de pleine ampleur.

« Bien que la disponibilité en eau par habitant au Liban soit l’une des plus élevées dans la région, les ménages à travers le pays ont régulièrement le même souci : comment  pouvoir payer la prochaine livraison en camion-citerne » note Claire Kfouri, spécialiste des questions d’eau à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. « En assurant aux ménages une source régularisée d’eau propre et abondante, le projet aura contribué à la réduction du coût de l’eau, tout en renforçant la capacité des organismes publics au niveau des réformes nécessaires du secteur de l’eau et de la protection de l’environnement.» 

Le projet financera la construction d’infrastructure hydraulique, la construction du barrage de Bisri à côté du réservoir de Joun, et de structure de stockage afin d’assurer l’eau pour la région du Grand Beyrouth et du mont Liban. Les organismes publics bénéficieront aussi d’une assistance technique basée sur les meilleures pratiques internationales couvrant la sécurité des barrages, la gestion durable des ressources en eau et les mesures d’atténuation pour les impacts sociaux et environnementaux les plus lourds. Le projet s’étendra sur neuf ans afin de couvrir les travaux préalables à la construction et les deux premières années de fonctionnement et d’entretien.



Contacts médias
À Washington
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À Beirut
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/129/MENA

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