Il se tient prêt à fournir son appui tout au long de la période de transition en 2014 et au delà
KABOUL, 14 mars 2013 — Le Groupe de la Banque mondiale est fermement déterminé à aider l’Afghanistan et ses habitants à promouvoir la croissance et réduire la pauvreté durant la période de retrait des forces de sécurité occidentales en 2014 et au-delà, a déclaré aujourd’hui le président du groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim.
Effectuant sa première visite en Afghanistan en tant que président du Groupe de la Banque, M. Kim a rencontré à cette occasion le président Hamid Karzaï, le ministre des Finances Omar Zakhilwal et d’autres membres du gouvernement. Il a également eu des entretiens avec des dirigeants du secteur privé au sujet du climat des affaires dans le pays.
M. Kim a souligné à l’occasion de ce voyage tout ce que le pays a accompli au cours des dix dernières années. Le nombre de filles scolarisées y est ainsi passé de 191 000 à 2,7 millions entre 2002 et 2012, et le pourcentage de population ayant accès aux soins de santé primaires et aux services hospitaliers essentiels a atteint 60 % en 2012, alors qu’il n’était que de 9 % en 2003.
« Le Groupe de la Banque mondiale est fermement déterminé à aider le peuple afghan à mettre fin à la pauvreté et à bâtir une prospérité partagée dans les années qui viennent », a déclaré M. Kim au terme de sa visite. « Faire en sorte de stimuler la croissance économique et la création d’emplois jouera un rôle primordial pour ce qui est de renforcer la stabilité et d’améliorer l’existence de tous les Afghans. »
« Nous allons soutenir des programmes dans les domaines que le Gouvernement afghan a identifiés comme étant d’une importance capitale pour atteindre ses objectifs de développement, notamment en matière d’éducation, de santé, d’irrigation, d’énergie, d’infrastructure et de développement rural », a-t-il ajouté. « Nous nous attachons aussi à améliorer la capacité du pays à assurer les prestations de services à ses citoyens, et à promouvoir un climat des affaires de nature à donner libre cours au potentiel de création d’emplois de son secteur privé. »
Les entretiens entre M. Kim et les dirigeants afghans ont mis l’accent sur la nécessité de générer une croissance économique forte et solidaire, de réduire la pauvreté, de créer des emplois et de lutter contre la corruption. Le président de la Banque a aussi insisté sur le fait qu’une démarche prudente en matière de politique et de planification budgétaires aidera le gouvernement à pouvoir financer durablement ses programmes de développement.
L’appui que le Groupe de la Banque mondiale fournit à l’Afghanistan revêt principalement deux formes : le Fonds fiduciaire pour la reconstruction de l’Afghanistan (ARTF), dont il est l’administrateur, et les apports de fonds de l’Association internationale de développement (IDA), le guichet de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres. Depuis 2002, l’ARTF a mobilisé 6,2 milliards de dollars de fonds provenant de 33 donateurs.
Quant à l’IDA, les montants qu’il met à la disposition du pays pour l’actuelle période de financement de trois ans se situent aux alentours de 493 millions de dollars, dont 144 millions engagés durant l’exercice 12 (qui a pris fin en juin dernier). Ses domaines d’action prioritaires pour l’exercice 13 sont la santé, la formation professionnelle et les filets de protection sociale.
En ce qui concerne la Société financière internationale (IFC), composante du Groupe de la Banque spécialisée dans le secteur privé, elle soutient le développement du secteur privé afghan par tout un ensemble d’investissements et de services-conseil. Le montant des investissements qu’elle a engagés s’élève actuellement à 137 millions de dollars, répartis entre cinq entreprises dans le secteur financier, les télécommunications et l’industrie hôtelière. Elle a notamment signé le mois dernier un accord de prêt de 65 millions de dollars avec Roshan, l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays, pour le financement d’un réseau 3G.
Quant à l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), organe du Groupe de la Banque spécialisé dans l’assurance contre les risques politiques, elle a 150 millions de dollars de garanties en cours dans le pays à l’appui des activités de téléphonie mobile du groupe MTN. Elle a également émis une garantie pour un investissement d’un montant de 4,5 millions de dollars dans l’industrie textile qui permettra de créer un nombre important d’emplois, et de stimuler notamment l’emploi féminin.
Pour en savoir plus sur le programme de la Banque mondiale en Afghanistan, veuillez consulter notre site consacré à ce pays : www.worldbank.org.af
