WASHINGTON, 20 décembre 2012 – La Banque mondiale va renforcer son appui aux efforts du Sénégal pour une meilleure gouvernance avec un financement de 55 millions de dollars (environ 28 milliards de FCFA) qui a été approuvé jeudi par son Conseil d’administration.
Ce Crédit de Soutien à la Gouvernance et à la Croissance (CSGC) va appuyer le renforcement de la gouvernance, en particulier dans la reddition des comptes, la performance du secteur public et la croissance économique par le développement du secteur privé.
«Le Sénégal est confronté à d’énormes défis que sont l'accélération de la croissance, l'emploi, et l'amélioration de la prestation des services, ainsi qu’une meilleure gouvernance et une meilleure capacité de résistance aux chocs. En conséquence, nous les avons considérés comme les piliers de notre partenariat avec le Sénégal, en conformité avec la Stratégie nationale de développement économique et social (SNEDS) dont ce financement n’est qu’un premier soutien pour la mise en œuvre», a déclaré Mme Vera Songwe, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour Sénégal. «Bien que certains progrès ont été réalisés, des efforts supplémentaires sont nécessaires dans les secteurs de l'énergie, de la protection sociale et du climat des affaires, surtout si le Sénégal veut atteindre une croissance de 6 pour cent et créer suffisamment d'emplois pour ses jeunes», a ajouté Mme Songwe.
Dans la même foulée, Mamadou Ndione, Economiste et chargé du programme au niveau de la Banque mondiale, précise que ce premier appui budgétaire sur les trois prévus d’ici à 2014, visera particulièrement la gouvernance dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’énergie : « Ce crédit soutient des réformes nécessaires à la mise en œuvre réussie de la SNDES en améliorant la redevabilité et la transparence dans la gestion des ressources publiques et en générant des économies dans les secteur de l’éducation, de la santé et de l’électricité qui seront réinvesties dans des programmes au bénéfice des groupes les plus vulnérables du Sénégal».
Le CSCG permettra aussi une meilleure efficience de la dépense dans le secteur de l’éducation de base et une meilleure gouvernance pour améliorer notablement les prestations dans le secteur de l’électricité.
La déclaration de patrimoine par les détenteurs d’un pouvoir public, la célérité dans la publication des rapports de la Cour des comptes, la crédibilité des budgets des universités et de l’éducation de base sont autant de résultats attendus du CSGC. Le niveau d’endettement de la société nationale d’électricité (SENELEC), l’efficience des hôpitaux ainsi que le niveau des subventions dans le secteur de l’énergie permettront aussi de mesurer la mise œuvre des réformes dans le cadre de ce financement.
Immédiatement après son approbation par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, l’accord de financement a été signé par Mme Songwe et M. Amadou Kane, ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, ce qui permettra de libérer la totalité du financement avant la fin de l’année en cours.
A cette occasion, Mme Songwe a transmis au gouvernement du Sénégal les félicitations de Miria Pigato, Chef du Département deRéduction de la pauvreté et de la Gestion Economique de l’Afrique l’ouest francophone, «pour les signaux positifs en matière de Gouvernance » et ses encouragements « à accélérer la mise en œuvre des réformes au cours des prochaines années.»
L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Créée en 1960, l’IDA aide à réduit la pauvreté en accordant des dons et des crédits sans intérêt permettant à stimuler la croissance économique et à améliorer les conditions de vie des populations. L’Association prête des fonds (appelés crédits) à des conditions concessionnelles. Les crédits de l’IDA sont remboursés sur une période de 25 à 40 ans, y compris un différé d’amortissement de 5 à 10 ans.