COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Les universités s’auto-évaluent

31 mai 2012




Une feuille de route pour la modernisation de l’enseignement supérieur dans la région MENA

Marseille, le 31 mai 2012 - Un nouvel instrument de mesure de la gouvernance aide les universités du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) à concevoir des réformes qui leur permettront de mieux répondre aux besoins des jeunes et de devenir les sources de savoir et d’innovation propices à la croissance de demain. Grâce à cette grille de positionnement, les universités de la région MENA pourront comparer leurs pratiques aux normes internationales et définir leur propre ensemble d’objectifs, ainsi que des indicateurs pour évaluer leurs progrès dans la réalisation de ces objectifs.

« Au lendemain de la crise financière et économique mondiale et du Printemps arabe, les jeunes qui vivent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord appellent au changement », déclare Adriana Jaramillo, spécialiste senior de l’éducation à la Banque mondiale, qui a dirigé l’équipe chargée d’élaborer la grille de positionnement et de rendre compte des avancées de ces travaux. « Ils sont notamment en quête de meilleures opportunités d’études et de travail, et demandent aux universités et aux pouvoirs publics d’améliorer leurs possibilités d’accès à l’enseignement supérieur  ».

Le rapport intitulé Universities through the Looking Glass: Benchmarking University Governance to Enable Higher Education Modernization in MENA a été rédigé après que la grille de positionnement a été testée, analysée et validée. Il examine le cadre conceptuel qui a servi à élaborer la grille, les résultats de l’adoption de cet instrument par 41 universités dans quatre pays (Égypte, Maroc, Cisjordanie/Gaza et Tunisie) et les premières recommandations de réforme. La même équipe est également à l’origine d’un nouveau site web présentant des indicateurs relatifs à l’enseignement supérieur et proposant des outils novateurs de visualisation des données.

La gouvernance universitaire est depuis peu l’un des axes des réformes de l’enseignement supérieur, dans le monde entier. Elle revêt une importance fondamentale au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, car cette région a besoin de se doter d’institutions qui soient plus à l’écoute et rendent davantage de comptes. La gouvernance des universités définit la manière dont ces dernières et les systèmes d’enseignement supérieur se fixent des objectifs et œuvrent à leur réalisation, gèrent leurs établissements et suivent leurs performances. Il existe un large consensus sur le rôle que joue la gouvernance dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement. C’est tout particulièrement le cas dans la région MENA, où les représentants de l’enseignement supérieur ont spécifiquement réclamé un instrument d’évaluation et de comparaison.

Cette demande a conduit la Banque mondiale, en partenariat avec le Centre de Marseille pour l’intégration en Méditerranée (CMI), à concevoir la grille de positionnement sur la base d’un ensemble d’outils d’évaluation des bonnes pratiques utilisés dans plusieurs pays de l’OCDE. L’instrument d’évaluation repose sur deux constats : il n’existe pas de modèle unique de « bonne gouvernance » et c’est le contexte qui détermine les meilleures pratiques des universités. Après une première phase de déploiement (analysée dans le rapport), la grille de positionnement innovante a été introduite dans trois autres pays (Algérie, Iraq et Liban), et, dans le monde, un certain nombre d’universités ont indiqué qu’elles envisageaient de participer à ce programme.

« Ce rapport montre à quel point la création de réseaux d’établissements qui s’efforcent de répondre aux mêmes interrogations, bien que, parfois, sous des angles différents, peut produire des résultats fructueux », estime Mourad Ezzine, responsable du secteur de l’éducation, Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, à la Banque mondiale. « Les universités qui souhaitent apprendre les unes des autres pourront ainsi devenir les institutions dont à la fois les jeunes et la région ont besoin pour se développer et pour prospérer. »

La Banque mondiale et le CMI organisent une conférence de lancement du rapport le 31 mai, avec un dispositif de vidéoconférence à Marseille, Washington, Rabat, Jérusalem, au Caire, à Tunis, Alger, Gaza, Paris et Beyrouth.

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À France
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À France
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smarchionne@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/484/MNA

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