COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Les prix alimentaires à nouveau poussés vers le haut par un rebond du pétrole et de mauvaises conditions météorologiques

25 avril 2012




Cette hausse interrompt la baisse amorcée en octobre 2011

WASHINGTON, le 25 avril 2012. Les cours alimentaires mondiaux ont gagné 8 % entre décembre 2011 et mars 2012, attisés par le renchérissement du pétrole, de mauvaises conditions météorologiques et une demande soutenue de produits vivriers en provenance d’Asie. C’est ce qu’indique la dernière édition du rapport Food Price Watch du Groupe de la Banque mondiale.
 
En mars 2012, l’indice mondial des prix alimentaires de la Banque mondiale était inférieur de seulement 1 % à son niveau d'il y a un an et de seulement 6 % à son record historique de février 2011. Si les prévisions actuelles de production ne se confirment pas, les prix alimentaires mondiaux pourraient poursuivre leur envolée, cette perspective appelant à une extrême vigilance.
 
« Après quatre mois consécutifs de baisse, les prix alimentaires repartent à la hausse, menaçant la sécurité alimentaire de millions d’êtres humains », a déclaré Otaviano Canuto, vice-président de la Banque mondiale pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique (PREM). « L’alimentation doit toujours figurer au premier rang des priorités de la communauté internationale et de notre action dans les pays en développement. »
 
D’après le rapport trimestriel Food Price Watch, toutes les denrées de première nécessité ont augmenté entre décembre 2011 et mars 2012 à l’exception du riz, où l’offre est abondante et la concurrence entre exportateurs intense. Les hausses de prix varient comme suit en fonction des produits : + 9 % pour le maïs, + 7 % pour l’huile de soja, + 6 % pour le blé et + 5 % pour le sucre. Le pétrole brut a progressé de 13 %.
 
Les prix alimentaires intérieurs restent par ailleurs soutenus, notamment en Afrique, sous l’effet conjugué d’un niveau élevé d’importations vivrières et de facteurs locaux, comme les restrictions aux échanges entre pays voisins, les stocks spéculatifs, les troubles civils, le coût de transport des carburants et de mauvaises conditions météorologiques.
 
À l’échelle mondiale, l’envolée des prix alimentaires intérieurs a été supérieure aux baisses. Entre mars 2011 et mars 2012, les prix du blé ont flambé de 92 % au Bélarus alors que ceux du maïs grimpaient de 82 % au Malawi, de 80 % en Éthiopie et de 71 % au Mexique.
 
Un certain nombre de facteurs ont permis de conjurer la pression sur les prix alimentaires. Les prévisions de production pour 2012/13 tablent sur des volumes élevés, en raison notamment de l’augmentation de la production des principales cultures dans le monde à la suite des records de prix atteints fin 2010 et début 2011. D’autre part, des facteurs tels que le ralentissement de l’utilisation du maïs pour la production d’éthanol aux États-Unis et le fléchissement de la demande mondiale dû à la crise de l’euro contribuent aussi à endiguer les hausses de prix.
 
L’action du Groupe de la Banque mondiale pour faire de l’alimentation la priorité numéro un

  • En réponse à la sécheresse qui frappe la Corne de l’Afrique, le Groupe de la Banque mondiale met à disposition 1,8 milliard de dollars pour sauver des vies, améliorer la protection sociale, permettre la reprise économique et renforcer la résistance des populations à la sécheresse.
  • Un tout nouveau produit de gestion du risque, fourni par la Société financière internationale (IFC), permettra de protéger les agriculteurs, les producteurs et les consommateurs des pays en développement face à la volatilité des cours des denrées alimentaires.
  • Le Programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale (GFRP) soutient près de 40 millions de personnes dans 47 pays, grâce à une aide de 1,5 milliard de dollars.
  • Le Groupe de la Banque mondiale a porté ses dépenses annuelles pour l’agriculture de 6 à 8 milliards de dollars, contre 4 milliards en 2008.
  • Le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP), établi par le Groupe de la Banque mondiale en avril 2010 à la demande du G20, bénéficie du soutien de sept pays et de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui se sont engagés à fournir environ 1,1 milliard de dollars au cours des trois prochaines années, sachant que 612 millions ont déjà été débloqués.
  • Le Groupe de la Banque mondiale coordonne son action avec celle des agences des Nations Unies, dans le cadre du Groupe de travail de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire, de même qu’avec celle des organisations non gouvernementales.
  • Le Groupe de la Banque mondiale milite pour une augmentation des investissements dans la recherche agronomique — à travers notamment du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) — et la surveillance des échanges agricoles afin de déceler d’éventuelles pénuries alimentaires.
  • Le Groupe de la Banque mondiale œuvre pour une meilleure alimentation des populations vulnérables, à travers des programmes communautaires visant à généraliser le recours aux services de santé et à améliorer les soins prodigués. Dans le cadre de sa réponse à la crise alimentaire, la Banque mondiale a soutenu la distribution quotidienne d’environ 2,3 millions de repas scolaires aux enfants de pays à faible revenu.
  • L’IFC va investir jusqu’à 1 milliard de dollars dans son nouveau programme de financement des produits de première nécessité (CCFP) pour soutenir les échanges de produits agricoles et énergétiques clés afin de réduire le risque de pénuries et de renforcer la sécurité alimentaire des pauvres du monde entier.
Contacts médias
À Washington
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/411/PREM

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