WASHINGTON/DJOUBA, le 9 juillet 2011 – Le Groupe de la Banque mondiale adresse ses félicitations au peuple et aux dirigeants du Sud-Soudan à l’occasion de la naissance de leur État, qui intervient à la suite du vote massif en faveur de l’accession à la souveraineté internationale lors du Référendum de janvier 2011.
« En cette journée mémorable et historique, la Banque mondiale affirme son engagement à travailler en étroite collaboration avec le peuple du Sud-Soudan afin qu’ensemble nous puissions transformer ce jour d’indépendance en une décennie de développement », a déclaré M. Robert B. Zoellick, Président du Groupe de la Banque mondiale.
Le Sud-Soudan a vécu des décennies de guerre civile. Par conséquent, la plus jeune nation africaine affiche certains indicateurs de développement humain les plus faibles dans le monde. En effet, plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Eu égard aux besoins urgents auxquels le nouvel État fait face, la Banque est fière de compter parmi les partenaires qui contribuent dès la première heure à fournir une assistance à la jeune nation par le biais d’un fonds de transition doté de 75 millions de dollars. Ces fonds serviront à répondre aux besoins des populations en matière de santé, d’infrastructures et d'emploi.
« Ce soutien de première heure à la République du Sud-Soudan traduit la détermination de la Banque a être plus agile et plus réactive afin de tirer profit de chaque opportunité qui se présente dans les États fragiles et les pays ayant connu des conflits », a déclaré Mme Obiageli Ezekwesili, Vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique, depuis Djouba où elle prend part à la cérémonie marquant l'indépendance.
En effet, une prise en compte rapide des besoins urgents des États fragiles et des pays ayant connu des conflits est l’une des principales recommandations du Rapport sur le développement dans le monde 2011, dont le thème est « Conflits, sécurité et développement ».
S’il est vrai que l’accession à la souveraineté internationale modifie le cadre politique et les modalités de gouvernance au Sud Soudan, il n’en demeure pas moins que les populations sud-soudanaises sont confrontées à de nombreux défis, notamment celui de l’inclusion.
« Pour la Banque mondiale, aider le Sud-Soudan à assurer un développement global et inclusif pour son peuple reste une priorité. Le gouvernement doit s'efforcer d’établir une gouvernance inclusive, d’offrir des emplois et des revenus pour les populations et mettre en place de bonnes institutions qui peuvent fournir suffisamment de services de base, car tels sont les fondements d'une nouvelle nation», a précisé Mme Ezekwesili.
Le Sud-Soudan n'est pas encore un membre de la Banque mondiale, et à ce titre il ne bénéficie pas des mécanismes de financements dont dispose la Banque. Cependant, il a soumis une demande d'adhésion, qui sera traitée aussitôt que l'indépendance est entérinée.
