COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Le Président de la Banque mondiale soutient la poursuite des réformes et le renforcement de la participation des citoyens au Maroc

05 mai 2011




Casablanca, 5 mai 2011 – Au terme de sa visite au Maroc, le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, a déclaré aujourd’hui qu’il était possible d’élargir les réformes économiques du Maroc et de prolonger une décennie de solide croissance économique en poursuivant les réformes et en renforçant la participation des citoyens. M. Zoellick – qui s’est entretenu avec le Roi Mohammed VI, ainsi qu’avec de hauts responsables et des membres de la société civile – a discuté du programme de réformes du Maroc dans le contexte des changements historiques en cours au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

« Le Maroc a enregistré de bons résultats économiques, mais les Marocains ont conscience que les zones rurales et une grande partie de la population ont pris du retard. La relance des plans de réforme du pays peut accélérer la dynamique. Ces plans seront plus efficaces et plus durables si le processus se nourrit de la créativité et de l’énergie de l’ensemble de la société. Le potentiel du Maroc dépend de la capacité du pays à donner à sa population les moyens de réaliser pleinement son potentiel dans une économie mondialisée », a déclaré M. Zoellick. « Je suis heureux d’avoir eu la chance d’écouter les Marocains décrire leurs projets et leurs espérances. La Banque mondiale compte bien travailler en partenariat avec le gouvernement pour soutenir la poursuite des réformes, la croissance et un développement profitant à tous ».

M. Zoellick a prononcé son discours aux Deuxièmes Assises de l’Industrie, conférence de haut niveau axée sur l’industrie et organisée sous les auspices de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour débattre du Pacte d’Émergence du pays. Élaboré en concertation avec les secteurs public et privé avant d’être lancé en 2009, le Pacte définit une stratégie de développement industriel dans les domaines où le Maroc dispose d’avantages compétitifs. Les Assises de l’Industrie fournissent un forum de haut niveau pour évaluer la mise en œuvre du plan. M. Zoellick a confirmé aussi que la Banque s’employait énergiquement à finaliser la préparation du projet de centrale solaire d’Ouarzazate, qui devrait être la première installation de cette envergure en Afrique.

« Les projets du Maroc en matière d’énergie solaire concentrée peuvent changer la donne dans le domaine de la production d’énergie solaire », a dit M. Zoellick. « Au Maroc, l’énergie solaire est une solution gagnante sur tous les plans puisqu’elle permet de produire de l’énergie verte, de promouvoir un secteur innovant de première importance ancré en Afrique du Nord et de stimuler l’emploi ».

Dotés d’une puissance potentielle d’au moins un gigawatt, équivalant à trois fois la capacité mondiale actuelle, le Maroc et l’Afrique du Nord constituent une extraordinaire plateforme de fourniture d’électricité d’origine solaire à l’Europe. M. Zoellick a fait remarquer que la mise en valeur de ces ressources vertes inexploitées exige une étroite collaboration avec les institutions et États européens.

Au sujet de la croissance et de la compétitivité du Maroc, M. Zoellick a fait les remarques suivantes durant son discours aux Assises de l’Industrie : « La réussite passe par des avancées sur plusieurs fronts qui concourent au même objectif. La Banque mondiale, dans le cadre de ses prêts à l’appui des politiques de développement, s’emploie avec les autorités marocaines à renforcer la gouvernance économique de manière à attirer les technologies et le savoir-faire, encourager l’innovation, améliorer les infrastructures logistiques commerciales, réformer le système éducatif et de formation pour encourager l’acquisition de compétences adaptées au marché, et assurer que les mesures visant le marché du travail et les dispositifs de protection sociale en place soutiennent efficacement ce processus de transformation économique ».

M. Zoellick a rappelé que la Banque mondiale soutient depuis 2005 l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) du Maroc, qui a permis de financer plus de 22 000 projets, à hauteur d’un montant moyen de 70 000 dollars par projet, et d’allouer plus de 1,5 milliard de dollars de crédits budgétaires destinés à plus de cinq millions de bénéficiaires. Dans les zones rurales ciblées par l’Initiative, le taux de pauvreté a été ramené de 36 à 21 %. En développant les réseaux d’associations, l’INDH a contribué à une nouvelle prise de conscience citoyenne et a encouragé la population à travailler en partenariat avec les pouvoirs publics pour promouvoir et orienter le développement. M. Zoellick a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur cette solide première phase et de renforcer la mise en œuvre dans le cadre de la seconde phase en mesurant et en évaluant rigoureusement les résultats obtenus.

Lors d’une allocution prononcée début avril avant les Réunions de printemps de la Banque mondiale et intitulée « Moyen-Orient et Afrique du Nord : Un nouveau contrat social pour le développement », M. Zoellick a déclaré que la Banque cherchera non seulement à promouvoir les réformes institutionnelles mais aussi à soutenir davantage la société civile pour amener les pouvoirs publics à mieux rendre compte de leurs actions aux citoyens.

M. Zoellick a ajouté qu’il s’intéresse depuis longtemps au développement du Maroc et qu’il est fier d’avoir conclu l’ Accord de libre-échange entre ce pays et les États-Unis en 2004 pour stimuler les réformes économiques et promouvoir la diversification de l’économie.

Durant sa visite au Maroc, M. Zoellick s’est entretenu avec M. Mohamed El Yazghi, Ministre d’État, M. Salaheddine Mezouar, Ministre de l’Économie et des Finances, M. Nizar Baraka, Ministre des Affaires économiques et générales, M. Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Mme Amina Benkhadra, ministre de l'Énergie, de l'Eau et de l'Environnement et M. Mustapha Bakkoury, directeur de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN). M. Zoellick a également rencontré des représentants du secteur privé, et la réunion consultative à laquelle il a participé avec des membres de la société civile était principalement axée sur les groupes de jeunes.

La Banque mondiale fournit une aide annuelle d’environ 700 millions de dollars au Maroc. Parmi les domaines dans lesquels la Banque concentre son action figurent la santé, la lutte contre la pauvreté, le changement climatique, l’énergie solaire, les populations vulnérables et le programme agricole marocain, Plan Maroc Vert.

La Société financière internationale (IFC), l’institution de la Banque mondiale qui intervient dans le secteur privé, a investi 202 millions de dollars dans 13 compagnies au Maroc. L’IFC s’efforce de renforcer son programme d’investissement dans le pays pour promouvoir en particulier l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises et des micro-entreprises, les énergies renouvelables, les infrastructures, l’agroindustrie, l’éducation et les services liés aux technologies de l’information, l’industrie automobile et d’autres secteurs porteurs. L’IFC œuvre également pour l’intégration régionale en encourageant les investissements dans des fonds de participation privés régionaux pour les petites et moyennes entreprises, ainsi que les investissements du Maroc en Afrique subsaharienne. Elle soutient les efforts déployés par le Gouvernement marocain pour établir des partenariats public-privé et, en octobre dernier, a notamment signé un Protocole d’accord avec le ministère des Finances.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2011/472/EXT

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