COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Le président de la Banque mondiale annonce plus d’aide pour le commerce

20 novembre 2007




GENÈVE, le 20 novembre – Robert B. Zoellick, président du Groupe de la Banque mondiale, a annoncé un renforcement des efforts en faveur du commerce pour aider les pays à tirer profit du marché mondial afin d’accélérer la croissance économique et de vaincre la pauvreté. Il a également demandé aux pays de conclure les négociations du cycle de Doha dans le but d’ouvrir les marchés aux pauvres de ce monde.

« Je pense qu’une bonne affaire se prépare, mais que toutes les parties impliquées dans le cycle de Doha devront se concentrer sur la résolution des problèmes, plutôt que de les montrer du doigt », a déclaré M. Zoellick au cours de la réunion sur l’initiative « Aide pour le commerce » de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a eu lieu à Genève, en Suisse.

« Pour promouvoir une mondialisation globale et durable, les pays doivent faire tomber les barrières commerciales sur les produits élaborés par les populations pauvres, a-t-il ajouté. Mais l’accès au marché n’est pas suffisant. L’aide au commerce est également essentielle pour aider les pays à se lancer sur les marchés mondiaux et à en bénéficier ainsi qu’à tirer avantage des nouvelles ouvertures de marché. »

M. Zoellick a expliqué que l’ assistance au développement devait être rendue disponible aux pays qui entreprennent des réformes pour diminuer les coûts de leurs échanges commerciaux et utilisent les exportations pour la croissance, et que le Groupe de la Banque mondiale est en train de renforcer son aide au développement en faveur des activités commerciales.

« La mondialisation ne peut fonctionner que si tous les pays y participent, a souligné M. Zoellick. Les nouvelles opportunités de commerce ne peuvent pas relever uniquement des principales nations commerciales, tout comme les bénéfices au sein des pays ne peuvent pas être uniquement concentrés dans les mains d’une minorité de privilégiés, sans risquer de déclencher une réaction brutale, qui menacerait de défaire l’intégration mondiale et tout ce qu’elle promet. »

Selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), au cours des années 2002-2005, le Groupe de la Banque mondiale a versé aux pays à faible revenu quelque 3,1 milliards de dollars en moyenne par an pour l’aide au commerce. Les estimations de l’OMC/OCDE concernant l’aide au commerce incluent les prêts servant à financer les infrastructures dans les domaines de l’énergie, des télécommunications et du transport. Une étude est en cours pour mieux définir l’évaluation de l’aide au commerce.

M. Zoellick a annoncé que le Groupe de la Banque mondiale (GBM) déploiera des efforts supplémentaires en faveur du commerce dans plusieurs domaines , notamment :

  • L’augmentation du soutien aux programmes des pays sur le commerce et la compétitivité, y compris l’analyse des politiques, les prêts et l’assistance technique.
  • La hausse des ressources pour les infrastructures en lien avec le commerce.
  • L’extension de programmes pour le financement du commerce grâce à la Société financière internationale (IFC), le bras du secteur privé de la Banque.
  • L’extension de l’assistance pour faciliter le commerce, y compris la logistique, le transport et les chaînes d’approvisionnement.
  • La hausse des investissements dans la formation et le renforcement des capacités pour les responsables politiques, en particulier dans les pays à faible revenu.
  • Le développement d’outils permettant d’aider les pays à analyser les obstacles au commerce, ainsi que d’indicateurs de comparaison des pays, comme les Indicateurs de performance logistique récemment créés, pour guider les responsables politiques dans des domaines nécessitant une amélioration. Ces outils seront mis gracieusement à la disposition de tous les pays.
  • L’approfondissement des connaissances sur la façon d’exploiter la mondialisation pour favoriser la croissance et vaincre la pauvreté, et pour alimenter les débats clés sur la politique commerciale.

M. Zoellick a déclaré que le montant exact de la hausse des activités en lien avec le commerce fournies par le GBM dépendra de la demande des pays et de leur volonté de faire du commerce une priorité de leur stratégie de développement. Par ailleurs, il a indiqué que la reconstitution des ressources par les pays donateurs de l’Association pour le développement international (IDA), la branche du GBM qui consent des prêts sans intérêt et des subventions aux pays les plus pauvres de la planète, déterminera également le montant des ressources supplémentaires mises à la disposition pour l’aide au commerce.

« Pour les pays les plus pauvres, le renforcement de l’aide au commerce dépendra de la 15 e reconstitution des ressources de l’IDA, notamment pour les projets régionaux », a ajouté M. Zoellick.

En plus des prêts, la Banque propose actuellement un programme étendu d’assistance en lien avec le commerce pour les pays à faible revenu comme pour ceux à revenu intermédiaire. Au cours des exercices 06-07, la Banque a dispensé une moyenne de 48 cours de formation sur le commerce par an (environ 14 000 participants par an), mené une moyenne de 36 activités d’assistance technique sur le commerce par an, et produit, à la demande des pays clients, une moyenne de 79 documents d’analyse politique sur le commerce par an. Les pays d’Afrique étaient les principaux clients.

En outre, le Programme de financement du commerce international (GTFP) de l’IFC a permis d’aider les banques locales dans les pays en voie de développement à soutenir leurs petits et moyens exportateurs/importateurs. Ce programme facilite l’accès au financement du commerce en offrant des garanties de paiement à un réseau grandissant de banques de commerce international, qui étendent leurs services à un nombre croissant de marchés émergeants. Le GTFP fonctionne sous une limite renouvelable d’1 milliard de dollars et peut actuellement offrir des garanties de paiement à 87 banques dans 48 pays en voie de développement. En deux ans, il a déjà versé près de 2 milliards de dollars au commerce Pour l’exercice 07, le GTFP a consenti 770 millions de dollars de garanties, qui doivent passer à 1,3 milliard de dollars pour l’exercice 08. En quatre ans, il est prévu qu’il double pour passer à 2 milliards de dollars par an ; le nombre de banques partenaires devrait également passer à 260. Les banques d’Afrique étaient les principales destinataires de l’aide offerte par le programme, suivies par des clients en Amérique latine et dans les Caraïbes, au Moyen-Orient, en Europe et en Asie. Le GTFP dirige également un programme de conseils destiné aux banques participantes pour renforcer leurs compétences en matière de financement du commerce. À ce jour, il a formé 227 banquiers de 120 banques parmi 65 pays en Afrique et en Amérique latine.

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À Washington
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2008/121/PREM

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