COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Afrique de l’Est : des crédits et des subventions d’une valeur de 199 millions de dollars EU et deux garanties partielles de risque de 60 millions de dollars EU pour la facilitation du commerce et du transport

24 janvier 2006



WASHINGTON, le 24 janvier 2006 – Aujourd’hui, le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé trois crédits de l’Association internationale de développement (IDA) et une subvention pour un montant total de 199,02 millions de dollars EU et des garanties partielles de risque (PRG) d’une valeur de 60 millions de dollars EU afin d’améliorer les services de commerce et de transport dans trois États membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), (le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda) ainsi qu’au Rwanda, qui essaye actuellement d’intégrer la communauté.
 
Les trois pays membres de la CAE ont bénéficié de crédits de l’IDA : Kenya (120,62 millions de dollars EU), Tanzanie (37 millions de dollars EU) et Ouganda (26,4 millions de dollars EU). Le Rwanda, qui devrait intégrer la communauté en 2006, a obtenu une subvention de l’IDA (15 millions de dollars EU).
 
De plus, deux garanties partielles de risque (PRG) de l’IDA, l’une d’un montant pouvant aller jusqu’à 45 millions de dollars EU et l’autre jusqu’à 15 millions de dollars EU, ont également été approuvées. Elles sont destinées à aider le financement de la Joint Railway Concession, une mise en concession conjointe des chemins de fer du Kenya et de l’Ouganda aux filiales kenyanes et ougandaises de la compagnie Rift Valley Railways Holdings Ltd (RVRH), dont l’investisseur principal est une compagnie sud-africaine. Ce sera la première fois que l’IDA accordera des garanties partielles de risque à un projet de transport.
 
Les services conseil de la SFI conseillent le Gouvernement du Kenya en ce qui concerne la concession du chemin de fer du Kenya. Le Projet est l’un des premiers à dont l’appui est assuré par le concours de plusieurs instruments du Groupe de la Banque mondiale, tels que les crédits de l’IDA, les PRG de l’IDA et les services conseil de la SFI dont les actions se renforcent mutuellement. Á l’avenir, le département d’Infrastructure de la SFI pourrait également envisager une aide financière sous forme d’emprunt en appui du programme d’investissement prévu par le concessionnaire pour le développement des chemins de fer.
 
Le Projet de facilitation du commerce et des transports d’Afrique de l’Est, approuvé par le Conseil, a trois objectifs : (i) améliorer l’environnement commercial grâce à la mise en œuvre efficace du Protocole de la Coopération en Afrique orientale adopté en mars 2004 ; (ii) améliorer l’efficacité des services de transport et la logistique le long des principaux couloirs de transport en réduisant les barrières non tarifaires et en rendant la durée de transit plus fiable et (iii) améliorer le transport ferroviaire au Kenya et en Ouganda.
 
Le Protocole, dans le cadre duquel une loi portant sur la gestion des douanes a été approuvée le 31 décembre 2004 et a été mise en vigueur le 1er janvier 2005, vise à stimuler le commerce régional, l’intégration et la coopération par l’application d’un tarif extérieur commun et la réduction des tarifs internes dans chacun des quatre pays concernés.
 
Le projet permettra également d’améliorer l’efficacité des chaînes logistiques commerciales et des routes de commerce principales, depuis les principaux points d’accès (les ports de Mombasa et Dar-es-Salaam) vers les principaux centres d’affaires, notamment grâce à une réduction des délais de dédouanement aux ports. À l’heure actuelle, la durée moyenne de séjour des marchandises au port de Mombasa est d’environ 13 jours et leur temps de transport moyen de Mombasa à Kampala varie de 5 à 6 jours. Cependant, 5 % des conteneurs passent encore plus de quatre semaines dans le Port de Mombasa et mettent ensuite plus de neuf jours à rejoindre Kampala.
 
« Les bénéfices du projet s’étendent à bien d’autres pays que les quatre récipiendaires des financements de la Banque mondiale. Les ports de Dar-es-Salaam et Mombasa sont en effet essentiels au commerce extérieur du Burundi, de l’Est de la République démocratique du Congo et du Sud du Soudan », explique Jean-François Marteau, Chef d’équipe de projet de la Banque mondiale pour le projet.
 
Le projet permettra également de diminuer les coûts des transports en améliorant l’infrastructure routière et ferroviaire le long des couloirs principaux de transport et en réduisant le nombre de postes de pesée et autres barrières, notamment au niveau des passages frontaliers principaux de la région.
 
L’appui proposé dans le cadre du projet permettra également la réussite de la plus importante mise en concession de chemins de fer en Afrique de l’Est. Il aidera notamment le gouvernement et les chemins de fer kenyans à honorer leurs obligations de paiement dans le contexte du désengagement de l’Etat, laissant au concessionnaire privé le soin de financer l’amélioration de l’infrastructure. Le projet garantira également un suivi approprié des questions sécuritaires.
 
Selon Farida Mazhar, Chef de l’équipe responsable des garanties,« Des garanties partielles de risque seront proposées aux investisseurs pour couvrir les risques politiques et non commerciaux. Ces garanties doivent permettre d’assurer la soutenabilité à long terme des deux concessions. De plus, les PRG permettront de mobiliser le financement par emprunt et la mobilisation de capitaux propres pour les gros investissements que requière le développement des chemins de fer dans les deux pays. Ils sont, par conséquent, essentiels pour le succès du bouclage financier et la reprise des concessions ».
 
Lors de la préparation du projet, la Banque mondiale s’est appuyée sur son partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement sous forme de subventions des institutions régionales. Ce financement a été préparé parallèlement à ce projet et sera approuvé par la BAD avant juin 2006.
 
[1] Le crédit sera accordé aux conditions habituelles de l’Association internationale de développement. Accordé pour 40 ans, dont un différé d’amortissement de 10 ans, ce crédit est assorti d’une commission d’engagement de 0,35 % et d’une commission de service de 0,75 %.

Contacts médias
À Washington
Herbert Boh
Téléphone : (202) 473 3548
hboh@worldbank.org
À Kenya
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Téléphone : (254-20) 322 6000
kmuthembwa@worldbank.org
À Rwanda
Rogers Kayihura
Téléphone : (250) 59 13 03
rkayihura@worldbank.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2006/249/AFR

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