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ARTICLE16 mai 2022

Au Tchad, la région de Nya Pendé retrouve enfin de vraies écoles

The World Bank

À Kondjala, au Tchad, 500 jeunes ont fait leur rentrée en septembre dans les six nouvelles salles de classe équipées de toilettes et de fontaines à eau. 

© Edmond Dingamhoudou/Banque mondiale.

LES POINTS MARQUANTS

  • Beaucoup de bâtiments scolaires étaient inachevés ou en ruine depuis des décennies dans cette région
  • Grâce à un projet financé par la Banque mondiale, des dizaines d’écoles ont été remises à neuf
  • D’autres projets d’infrastructures doivent voir le jour pour faire face aux énormes besoins de la population et des réfugiés

N'DJAMEMA, Tchad, le 16 mai 2022 — Cela faisait des années que Kondjala rêvait d’une vraie école. Ce petit village près de Goré, à quelque 600 kilomètres au sud de N’Djamena, avait entamé la construction de trois bâtiments scolaires pour remplacer la hutte en paille où se rassemblaient jusque-là les enfants du primaire. Le choc pétrolier qui a ébranlé l’économie du pays en 2014 a interrompu les travaux, laissant l’école à ciel ouvert.

« On a dû bricoler avec les moyens du bord en installant des toits en paille pour couvrir les bâtiments inachevés et abriter les enfants des intempéries », explique Bekainyogoto Esaïe, le directeur. « On a vécu un véritable calvaire. »

Depuis un peu moins de deux ans, le Projet d’appui aux réfugiés et aux communautés d’accueil (PARCA) financé par la Banque mondiale, a lancé un grand programme de rénovation et de modernisation des écoles dans la région de Nya Pendé. Elles sont désormais équipées de toilettes et de fontaines à eau.

De quoi ravir les élèves. À Kondjala, 500 jeunes ont fait leur rentrée en septembre dans les six nouvelles salles de classe réparties dans trois édifices. « Maintenant, j’entends bien mieux le maître lorsqu’il parle alors qu’avant, sa voix ne portait pas loin parce que nous étions à l’air libre », raconte Abdou Djikoloum, 13 ans, en CM2. Berthe Tarndodjim, 15 ans, elle aussi en CM2, se sent « à l’aise et en sécurité maintenant parce qu’il y a des toilettes modernes ». Les enseignants saluent le progrès : « Les élèves sont en confiance et c’est encourageant pour notre enseignement », témoigne Neyam Roselle, institutrice depuis treize ans à Kondjala.

L’établissement scolaire de Goré, la ville voisine, a lui aussi fait peau neuve. Créée dans les années soixante, l’unique école du centre-ville « était dans un état de délabrement désolant », se rappelle Jacob Koumtog, inspecteur départemental d’Education. Les deux bâtiments qui dataient de la période coloniale s’étaient écroulés. Et pourtant, les locaux étaient utilisés par le ministère de l’Education tchadien comme centre de formation pour les cadres. « Il a fallu attendre les années 2000 pour que la reconstruction démarre mais elle est restée malheureusement inachevée », ajoute Nodjigoto Ilom, le maire de la ville.  

Grâce à la réhabilitation menée par le PARCA, trois bâtiments dotés de sept salles de classe viennent d’être rénovés et accueillent 1500 élèves. « C’est un vrai soulagement car avec l’arrivée récente de 400 enfants, issus de communautés refugiées et de familles de réfugiés tchadiens qui sont retournées dans le pays, on avait de plus en plus de mal à trouver de la place », remarque Djenom Yobatna, la directrice.

Dans les mois à venir, le projet prévoit de développer de nouvelles écoles, des châteaux d’eau, des dispensaires... Car la demande de services sociaux et d’infrastructures explose dans le département de Nya Pendé. Outre les 150 000 réfugiés déjà installés, d’autres continuent à arriver en provenance de la République centrafricaine.    

The World Bank

Les enseignants de l’école primaire de Kondjala au Tchad sont contents de pouvoir faire désormais classe dans des bâtiments  achevés et sécurisés après des années de délabrement. 

© Edmond Dingamhoudou/Banque mondiale.

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