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ARTICLE 06 juillet 2021

Former une nouvelle génération de chercheurs en Afrique de l’Est et australe

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Photo : © Erick Kaglan/Banque mondiale


Chiffres clés

  • 90 Centres d’excellence africains ont été créés dans 20 pays
  • 25 000 étudiants de master et de doctorat ont bénéficié d’une aide

Cyprian Syeunda a obtenu avec brio un master en sciences et technologies de l’alimentation au Centre d’excellence en agriculture durable et gestion agroindustrielle du Kenya. Nommé « meilleur étudiant de master », il a déjà publié des articles dans une revue internationale réputée. Cyprian va maintenant rejoindre l’université A&M du Texas, aux États-Unis, qui lui a accordé une bourse pour effectuer un doctorat en sciences de l’alimentation et de la nutrition.

« Nous avons contribué à cette excellence et sommes reconnaissants à la Banque mondiale d’avoir rendu cela possible grâce à ses financements. Sans cette aide, je n’aurais sans doute pas pu atteindre un tel niveau », explique Cyprian Syeunda, titulaire d’un master en sciences et technologies de l’alimentation.

Le jeune étudiant est l’un des bénéficiaires du projet de Centres universitaires d’excellence en Afrique de l’Est et australe (CEAII), soutenu par l’IDA. Ce projet a pour vocation de consolider plusieurs centres de recherche universitaires choisis pour offrir un enseignement supérieur de qualité et développer des capacités de recherche collaboratives et ouvertes sur le monde dans l’ensemble de la région.  

Il entend combler une lacune, car les pays d’Afrique de l’Est et australe ne sont pas parvenus à former un nombre suffisant de diplômés du supérieur ayant les qualités nécessaires pour développer et diversifier les économies régionales. Malgré la hausse des inscriptions dans les universités depuis une vingtaine d’années, la région est à la traîne en ce qui concerne le nombre de diplômés en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) et sa capacité à produire une recherche appliquée aux enjeux locaux.   

Le nombre de femmes inscrites à l’université (dans le total des effectifs) est en outre très faible. Il est inférieur à 1 % au Malawi et de 4 % en Éthiopie.   



Le projet CEAII cherche à faciliter le partage d’innovations et de bonnes pratiques d’enseignement et d’apprentissage, et à consolider les réseaux transfrontaliers. Il vise également à renforcer les capacités face aux principales failles institutionnelles, par exemple en promouvant des partenariats avec le secteur privé et l’attribution de bourses d’études sur concours.

Par ailleurs, l’accent est mis sur le développement des capacités personnelles d’étudiantes au profil prometteur, en les encourageant notamment à poursuivre leurs cursus dans un centre d’excellence africain (CEA) de la région, en dehors de leur pays d’origine.   

Entre 2014 et 2020, plus de 90 CEA ont été créés dans 20 pays et ont formé plus de 25 000 étudiants en master et en doctorat, dans des conditions d’enseignement modernes et conformes aux standards internationaux. La part d’étudiantes dans l’ensemble des inscrits est passée de 27 % à 38 %. Au titre du programme de bourses des CEA, 60 étudiantes de la région ont bénéficié d’un soutien financier de deux ans pour effectuer un master dans l’un des centres d’excellence.   

Le projet CEAII a également pour but de favoriser les partenariats universitaires en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation. Ainsi, des voyages d’études ont été organisés et de nombreux partenariats noués avec des universités chinoises, japonaises et indiennes. Outre les accords passés avec des universités en Europe, aux États-Unis, en Corée et dans d’autres pays d’Afrique, ces partenariats facilitent l’échange d’étudiants, les recherches conjointes et les accréditations internationales.   

Pendant la phase de mise en œuvre, la viabilité des financements et des programmes a fait l’objet d’un suivi attentif, notamment en appliquant le principe de financement basé sur les résultats. Pour 1 dollar issu de ressources nationales, le projet CEAII verse 1 dollar, l’abondement passant à 2 dollars pour chaque dollar de financement régional et international. À ce jour, les CEA ont levé 21 millions de dollars. Ce faisant, ils renforcent leurs capacités à obtenir des financements extérieurs pour la recherche afin de pouvoir satisfaire leurs besoins de développement.



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