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ARTICLE 14 octobre 2017

Il faut agir et investir pour l’avenir

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© Simone D. McCourtie/Banque mondiale


La croissance mondiale s’est renforcée durant l’année écoulée, avec le redressement des investissements, des échanges et des prix des matières premières, sur fond de conjoncture financière mondiale favorable. Pour autant, les risques de dégradation sont persistants, et les perspectives de croissance varient considérablement d’un pays à l’autre. Dans une économie mondiale de plus en plus interconnectée, le Groupe de la Banque mondiale est particulièrement à même d’aider les pays en développement à traiter les problèmes complexes qui menacent leurs acquis.

Tel est l’un des principaux messages du communiqué du Comité du développement, à la clôture des Assemblées annuelles 2017 du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington.

Le Comité, qui réunit les ministres des 189 pays actionnaires des deux institutions, a réitéré son appui au Groupe de la Banque mondiale pour son rôle de « leader efficace et responsable sur l’échiquier mondial du développement » et son soutien éprouvé au service des ambitions à long terme des pays. Il appelle par ailleurs le Groupe à améliorer la coordination et la collaboration au sein des institutions financières internationales afin d’aider à mobiliser les financements requis pour installer une croissance durable et inclusive, améliorer le capital humain et renforcer la résilience. 

Des priorités qui figuraient aussi dans l’allocution prononcée par le président du Groupe de la Banque mondiale à l’ouverture des Assemblées. Selon Jim Yong Kim, la reprise actuelle de l’économie mondiale est un moment particulièrement propice aux efforts de lutte contre la pauvreté car elle fournit « une plus grande marge de manœuvre pour prendre des mesures audacieuses en vue de stimuler l’économie, protéger les pays contre des crises majeures qui viennent s’ajouter les unes aux autres, et investir dans la ressource humaine ».

Ce discours, comme le communiqué du Comité, viennent souligner les efforts entrepris par le Groupe pour maximiser les financements à l’appui du développement et veiller à la complémentarité entre investissements publics et privés. Conformément aux principes communs entérinés au dernier sommet du G20, le Groupe de la Banque mondiale et les autres banques multilatérales de développement aideront les pays à démultiplier les ressources qu’ils consacrent au développement en mettant à contribution les solutions du secteur privé là où celles-ci sont en mesure de stimuler la croissance au profit des plus démunis et des plus vulnérables. Pour le Groupe de la Banque mondiale, en particulier, cette approche inclut les initiatives de rapprochement entre l’IDA, l’IFC et la MIGA pour mobiliser l’investissement privé et créer des marchés dans les environnements les plus difficiles. 

Alors que le Groupe a décidé de mettre l’accent sur le capital humain, le Comité a soutenu cette orientation en affirmant que les approches systématiques de la santé, de la nutrition, de l’éducation et de la protection sociale sont de nature à jeter les bases d’un développement à long terme. Et de citer la dernière édition du Rapport sur le développement dans le monde consacrée à l’éducation ainsi que les efforts menés pour réduire les inégalités entre les sexes dans l’accès à la propriété, aux financements et à l’emploi, avec notamment le lancement de l’Initiative pour le financement en faveur des femmes entrepreneurs, devenue officiellement opérationnelle durant les Assemblées. Dans son allocution, le président Kim est également revenu sur le lancement du Projet sur le capital humain, annoncé quelques jours auparavant. Avec cette nouvelle initiative, il s’agit d’aider rapidement les pays à investir davantage et plus efficacement dans leur ressource humaine.

Le président du Groupe de la Banque mondiale a par ailleurs mis en exergue un certain nombre d’initiatives majeures pour aider les pays à faire face aux graves difficultés posées par le changement climatique, l’afflux de réfugiés et les déplacements forcés de population, ainsi que les pandémies. À cet égard, le Comité du développement souligne le rôle prépondérant joué par le Groupe de la Banque mondiale dans la lutte contre les effets des crises et des chocs macroéconomiques et dans le renforcement de la résilience dans les pays en développement. Il rappelle également que les chocs cycliques exercent une pression sur des systèmes financiers vulnérables, et appelle le Groupe de la Banque mondiale et le FMI à aider les pays à renforcer la mobilisation de leurs ressources intérieures, à réduire les flux financiers illicites, et à se doter d’instruments de prévention et de préparation aux crises et aux catastrophes.

« Nous avons besoin de plus de ressources », a plaidé Jim Yong Kim dans son allocution. « Parce que les besoins en matière de développement sont énormes et les aspirations grandissantes, la demande est immense », a-t-il expliqué. Alors que le Groupe de la Banque mondiale a démontré au fil des décennies, sa capacité exceptionnelle à optimiser les ressources, la réalisation des objectifs mondiaux et des ambitions de développement portées par les pays exigent à présent un volume de financements sans précédent. Sur cette question, le Comité demande au Conseil et à la direction du Groupe de la Banque mondiale d’examiner toutes les mesures possibles en vue d’améliorer son assise financière et d’identifier des options dans les mois à venir.

 



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