Pour Makhtar Diop, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique, «notre institution est le premier partenaire du Burkina. Nous avons mobilisé ce financement pour accompagner la mise en œuvre du PNDES. Ce montant exceptionnel est à la hauteur de l’ambition affichée par les autorités d’engager des réformes en profondeur qui permettront de poursuivre la diversification de l’économie et de créer des emplois en faveur des jeunes et des femmes. »
Cette nouvelle stratégie de développement pour la période 2016 à 2020 entend transformer structurellement l’économie pour atteindre une croissance à deux chiffres. Elle se concentre sur trois axes :
- la gouvernance économique ;
- le développement du capital humain ;
- la transformation structurelle de l'économie et le développement du secteur privé.
Elle accorde également une grande priorité aux partenariats public-privé (PPP) qui sont de plus en plus privilégiés dans les modèles de financements de projets structurants. Ce mode de financement permet d’utiliser plus efficacement les ressources publiques, d’accélérer la réalisation des projets, de mieux répartir les risques et responsabilités entre le secteur public et le secteur privé et d’améliorer durablement la qualité des biens et services.
La qualité technique du PNDES, la résilience politique du Burkina Faso, son meilleur environnement des affaires, ses ressources minières et sa place de leader en matière de production de coton sont parmi les atouts qui ont séduit.
« J’ai souhaité que cette conférence permette de créer un cadre de partenariat, un cadre d’engagements réciproques et une nouvelle collaboration pour mettre notre pays sur un sentier de croissance durable et fort. J’aimerais que ce qui a été fait aujourd’hui soit le début d’un partenariat plus solide », a souligné le premier ministre Paul Kaba Thieba
L’IFC, la branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au développement du secteur privé, contribuera à hauteur de 800 millions de dollars dans l’enveloppe promise par le groupe. « Le Burkina Faso est une priorité pour l’IFC. En collaboration avec la Banque mondiale et l’Agence multilatérale de garantie des investissement (MIGA), nous entendons apporter des solutions pour instaurer un cadre propice à davantage d’investissement du secteur privé et à la création d’emplois », a expliqué Ronke-Amoni Ogunsulire, représentante résidente d’IFC pour le Burkina Faso.
Rassuré du soutien de ses partenaires au développement, le gouvernement burkinabé doit désormais mobiliser les ressources de l’État pour financer le PNDES, comme l’a souligné le président Roch Marc Christian Kaboré, à son retour à Ouagadougou, « Le pays va devoir faire preuve de civisme fiscal, beaucoup de détermination et d’engagement au niveau de toutes les régies de recettes et accentuer la lutte contre la corruption pour parvenir à collecter les ressources intérieures suffisantes. »