OUAGADOUGOU, le 28 juillet 2016—Pour la deuxième année consécutive, le bureau de la Banque mondiale au Burkina Faso a organisé son concours de rédaction intitulé Une plume pour le développement. Lancé le 22 mai 2016 sur toute l'étendue du territoire national, ce concours a permis aux collégiens, aux lycéens et étudiants de s’exprimer sur les questions de développement dans leur pays. C’était également l’occasion pour la Banque mondiale de renouveler son engagement auprès de la jeunesse burkinabé et d’être à l’écoute de ses idées et ses aspirations.
Parmi les 500 soumissions reçues, le jury a sélectionné quarante finalistes. Les trois meilleurs de chaque catégorie ont reçu des prix spéciaux et les autres des lots de consolation. Deux premiers prix de 1 000 dollars chacun ont été remis pour la catégorie « étudiants » et la catégorie « collégiens et lycéens ». L’ajout de cette deuxième catégorie, qui ne figurait pas dans la première édition, était spécialement créer afin de permettre à la Banque mondiale de connecter avec une cohorte de moins de 18 ans. Les candidats étaient invités à répondre à un thème selon la catégorie, avec le premier « Emploi des jeunes : défis et solutions » dédié aux étudiants et le deuxième « Réseaux sociaux : avantages et inconvénients » réservé exclusivement aux lycéens et collégiens.
Pendant la cérémonie de remise des prix le vendredi 24 juin 2016, le jury, présidé par Dr Dramane Konaté, président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et du savoir (SAGES) du Burkina Faso, a attribué le premier prix dans la catégorie « étudiants » à Wougo Kaboré, étudiant à l’Institut burkinabè des arts et métiers (IBAM). Ce jeune burkinabé de 23 ans a émerveillé le jury par son analyse qui a mis l’accent sur l’agriculture et le potentiel de ce secteur de créer plus d’emplois, notamment en créant des petites unités de production gérés par des jeunes.
« J’ai aussi proposé la création de modules de formation dans les universités sur le secteur agricole et les techniques managériales », a expliqué Kaboré lors de la cérémonie. « Il est important de réformer le système éducatif afin de répondre aux besoins des entreprises et des secteurs porteurs. »
Dans la catégorie « collégiens et lycéens », la distinction échoit à Sié Rachid Boris Coulibaly, élève en classe de terminale au Lycée Moukassa de Koudougou. Pour Coulibaly, « les réseaux sociaux sont devenus l’outil de prédilection des jeunes. Ils les permettent d’échanger sur les questions politiques à travers des forums et de s’informer sur les dernières tendances culturelles à travers le monde. » Il prévient cependant que ces mêmes réseaux sociaux présentent plusieurs inconvénients. « Les jeunes peuvent être victime de la cyberintimidation (harcèlement moral) ou la cybercriminalité », a-t-il ajouté.
Pour Dr Dramane Konaté, « la qualité des soumissions dénotent de la capacité d’analyse élevée de la jeunesse. Cette maturité d’esprit conduit à des suggestions pertinentes tant pour résorber le chômage que pour réduire considérablement la cyberaddiction ».
Au cours d’une sympathique soirée, l’équipe de la Banque mondiale a magnifié le mérite des jeunes, soulignant leur rôle essentiel au développement de leur pays. Au total, six lauréats ont été primés dans les deux catégories, et les premiers par catégorie ont reçu leurs chèques de 1 000 dollars des mains du représentant résident du bureau de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Fantamady Kanté.
« Je voudrais saluer l’audace des candidats qui, sans aucun complexe, ont partagé leurs idées et leurs visions sur la problématique de l’emploi ainsi que sur celle des réseaux sociaux. Nous avons été séduits par cet engagement de la jeunesse à disserter sur les questions où on ne l'entend pas souvent », a conclu Kanté.