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Près d’une vingtaine de sociétés canadiennes rejoignent la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone

15 juillet 2016


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Catherine McKenna, ministre de l’Environnement du Canada, rencontre des chefs d'entreprise canadiens engagés à devenir membres de la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone (CPLC).


LES POINTS MARQUANTS
  • Une vingtaine de sociétés canadiennes ont rejoint aujourd’hui la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone.
  • Ce mouvement impulsé par le Canada constitue un exemple à suivre pour les autres pays.
  • Sur tout le territoire, des acteurs de premier plan façonnent ensemble l’approche du Canada en matière de tarification du carbone.

Près d’une vingtaine de sociétés canadiennes ont rejoint aujourd’hui la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone (CPLC), laquelle vise à réunir des États, des entreprises et des organisations de la société civile dans l’objectif d’identifier et de surmonter les principaux obstacles à l’utilisation de la tarification du carbone pour lutter contre le changement climatique.

Catherine McKenna, ministre de l’Environnement du Canada, a personnellement travaillé avec les entreprises pour attirer leur attention sur les coûts, mais aussi les opportunités potentielles, associés au fait de donner un prix à la pollution imputable au carbone.


« Nous sommes ravis que des sociétés canadiennes d’une grande variété de secteurs, de la finance aux produits forestiers en passant par la grande distribution et le transport aérien, deviennent membres de la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone (CPLC). Nous savons que la tarification du carbone est la manière la plus efficace de réduire les émissions et de stimuler les investissements dans les infrastructures vertes et l’innovation sobre en carbone. Il est vital que les plus grandes sociétés de tous les secteurs s’engagent dans la transition vers une économie moins gourmande en carbone.  »
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Catherine McKenna

ministre de l’Environnement du Canada


Ce mouvement, marqué par un nombre sans précédent de sociétés rejoignant la CPLC en même temps, a été salué par Feike Sijbesma, PDG de Royal DSM et coprésident de la CPLC.

« Le Canada a vraiment joué un rôle de leader dans la coalition », a-t-il souligné. Le pays a accompli un travail remarquable au niveau de l’État fédéral, des provinces et des entreprises elles-mêmes pour braquer les projecteurs sur la tarification du carbone. Il contribue ainsi à définir une référence que les autres pourront imiter et développer. »

Selon John Roome, directeur principal chargé du changement climatique au sein du Groupe de la Banque mondiale, ces démarches illustrent la volonté grandissante des pays de respecter les engagements pris dans leurs plans nationaux pour réduire les émissions dans le cadre de l’accord de Paris sur le changement climatique.

« Pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre, plus de 90 pays ont inclus des mesures visant à donner un prix à la pollution imputable au carbone dans les plans d’action climatique qu’ils ont soumis lors de la COP21. Aujourd’hui, le nombre croissant d’entreprises qui rejoignent la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone illustre la lame de fond qui est en train de se lever pour donner un prix aux émissions nuisibles au climat. »

Alors que le Canada se met en mouvement pour lutter contre le changement climatique, le pays est confronté à deux défis majeurs : trouver comment faire payer les pollueurs et comment utiliser efficacement les recettes générées.

Plusieurs provinces possèdent déjà des mécanismes de plafonnement et d’échange de droits d’émission ou de taxation pleinement fonctionnels, tandis que d’autres n’en sont qu’aux balbutiements. Parallèlement, de nombreuses entreprises examinent différentes manières d’introduire une tarification interne du carbone. L’État fédéral et les provinces travaillent conjointement pour trouver des actions susceptibles de permettre au pays de tenir les engagements ambitieux qu’il a pris dans sa contribution nationale (INDC), c’est-à-dire le plan d’action qui a été élaboré pour l’accord de Paris sur le changement climatique, et pour décider des prochaines mesures à prendre concernant la tarification du carbone et les marchés associés.

La Colombie-Britannique, qui a mis en place une taxe carbone en 2008, prélève 21 dollars par tonne d’émissions de CO2. La province possède désormais un secteur des technologies propres florissant, avec plus de 200 entreprises qui génèrent un chiffre d’affaires annuel estimé à 1,7 milliard de dollars (a).

L’Ontario, où, selon les projections, les températures devraient augmenter de 4 °C dans le Sud et de 8 °C dans le Nord au cours des 30 prochaines années, est en train d’intensifier ses efforts visant à instituer une tarification du carbone.

« Dans une démarche privilégiant l’innovation et la collaboration, notre province, avec d’autres entités infranationales, prend des mesures audacieuses pour réduire la pollution imputable aux gaz à effet de serre », a expliqué Glen Murray, ministre de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique de l’Ontario. « Nous saluons l’approche adoptée par la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone pour favoriser une économie à la fois sobre en carbone et prospère par des actions telles que l’élaboration et la mise en commun d’un argumentaire solide en faveur d’une tarification du carbone, la mobilisation des entreprises, et la collaboration avec une gamme de partenaires aussi large que possible pour vraiment faire la différence. »

Si les choses sont en train de bouger sur son propre territoire, le Canada s’intéresse aussi à ce qui se passe à l’étranger, notamment par le biais de démarches comme la CPLC, pour engager une coopération avec d’autres pays.

« Faire partie de la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone animée par la Banque mondiale nous est très utile », a ajouté Mme McKenna. « Et il est clair que c’est en incitant les entreprises à travailler avec les États pour lutter contre le changement climatique que nous ferons de réels progrès ».



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