À la suite de la signature d’un accord mondial sur la lutte contre le changement climatique le 12 décembre, le Groupe de la Banque mondiale est en train de mobiliser ses forces rapidement pour aider les pays à respecter les engagements pris à Paris.
Plus de 180 pays ont soumis des engagements de contributions nationales à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) avant et pendant la 21e conférence des Parties (COP21) organisée à Paris. Ces contributions détaillent ce que les pays prévoient de faire pour réduire leurs émissions et s’adapter au changement climatique.
Le Groupe de la Banque mondiale collabore avec plus de 130 de ces pays.
« Nous nous félicitons de l’accord historique qui vient d’être adopté à Paris », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. « Le monde a fait front commun pour conclure un accord qui reflète enfin l’ambition et l’importance de préserver notre planète pour les générations futures. Le Groupe de la Banque mondiale est disposé à apporter son aide sans délai et fera tout son possible pour réaliser cette vision. »
L’institution est de fait en train de mettre la touche finale à un plan d'action contre le changement climatique visant à intégrer les questions climatiques à l’ensemble de ses opérations ainsi qu’à faciliter la fourniture d’un ensemble complet d’aides financières et de services d’assistance technique et de transfert de connaissances pour aider les pays à s’adapter au changement climatique et à mener à bien la transition vers une économie sobre en carbone.
Action intégrée contre le changement climatique
Un rapport récent intitulé Ondes de choc montre clairement que l’élimination de la pauvreté et la lutte contre le changement climatique sont deux objectifs intimement liés et que, si ce dernier n’est pas pris en compte, ses conséquences pourraient faire basculer plus de 100 millions de personnes dans la pauvreté au cours des 15 prochaines années. Pour éviter d’en arriver là, le rapport appelle à la mise en œuvre immédiate d’un développement « climato-intelligent » et de mesures d’adaptation aux effets du changement climatique.
Le Groupe de la Banque mondiale y consacre déjà une large part de son action, avec des investissements et des activités dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, de la gestion des ressources naturelles, du développement urbain sobre en carbone, de l’agriculture résiliente et de la gestion durable des ressources en eau.
Juste avant les négociations de Paris, la Banque mondiale a annoncé son « Business plan pour le climat en Afrique », qui appelle à trouver 16 milliards de dollars de financements pour aider les Africains et leurs gouvernements à s’adapter au changement climatique et renforcer la résilience du continent aux chocs climatiques. Sur cette somme, 5,7 milliards devraient provenir de l’Association internationale de développement (IDA), la branche du Groupe de la Banque mondiale qui soutient les pays les plus pauvres.